Je
n’avais pas de nouvelle de toi, depuis très longtemps. Parce que ma sœur fait
obstacle, parce que je ne peux lui parler sans me mettre en colère, parce que
je ne peux la supporter…
Mais,
là je n’en pouvais plus, alors j’ai enquêté par téléphone. J’ai trouvé une
piste auprès de l’organisme curateur.
J’ai
ainsi appris que ta fille t’a fait emmener, sans nous informer, en ambulance au
fin fond de la Lozère. Tu es depuis le 23 décembre à l’hôpital local de XXXXXXXX…
Ce
matin, on t’a passé le téléphone… Tu n’arrêtais pas de rire… L’infirmière m’a
dit que tu étais une patiente très agréable…
J’ai
compris alors, que tu ne savais plus que rire… Que tu n’avais plus toute ta
tête… J’ai contenu une bouffée de sanglots, lorsqu’à chacune de mes questions, tu
répondais par des rires…
L’infirmière
ne savait pas que tu avais deux fils. Elle m’a dit que tu devrais sortir
bientôt et qu’il faudrait trouver une solution…
Nous
revoilà dans la même situation qu’en 2006, à 700 km, sans pouvoir agir, face
aux méfaits de ta garce de fille, qui nous a foutu des bâtons dans les roues,
lorsque je mettais en œuvre les solutions d’accueil… Et qui te lâche, quand
tout est réglé alors que l’on croit que tout tourne rond…
Je
la hais. Tu ne mérites pas cela, ma Maman…
Quand
j’ai raccroché, j’étais las et stressé.
Tu
as été une maman formidable. Tu as veillé des nuits entières quand nous étions
malades. Et maintenant, tu es seule, abandonnée dans cet hôpital. Quelle fin de
vie de chien. Tu n’as pas mérité cela…
Papa
l’avait dit. Il savait que s’il partait le premier, ta fille et ta nièce t’en
feraient baver… Il avait encore raison, une fois de plus…
Je
ne sais plus comment gérer la situation. Il faut que je réfléchisse… Je suis si
fatigué…
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