Et
pourtant si le taulier m’avait dit « préparez vous à partir, mon copain
sera votre successeur. Vous aurez vos indemnités de licenciement », j’aurais
dit OK ! Je lui aurais même dit « à la prochaine fois si vous avez
besoin de moi » et j’aurais fait mon boulot consciencieusement jusqu’à mon
départ, sans stress, sans guerre, sans me faire voler mon diplôme. J’en étais
si fier de mon diplôme. Du coup il ne sera jamais accroché au mur du salon…
Les
patrons ne connaissent jamais leurs employés. Ils préfèrent jouer du conflit et
de la faute grave, pour licencier. Avec moi, il n’a pas réussi, alors son
« NON » lui a évité le risque du prudhomme et du procès. Il ne
pouvait savoir que je ne suis pas du genre à manger de ce pain là…
C’est
pour cela que je suis pour le licenciement sans fausse faute, sans mise au
placard, sans harcèlement… Mais faudrait-il encore que le code du travail
change ! (Note du 16 août 2022 : Le licenciement à l'amiable, créé par Macron est une bonne invention de mon point de vue)
Je
me demande encore comment j’ai eu la force de faire mon boulot, de faire celui
de la larve qui ne foutait rien, de résister, de contre-attaquer et de garder
suffisamment d’énergie mentale pour monter mon projet de SARL et le mener à
bien et ce, sans la manne des indemnités de licenciement ( Heureusement que mon
ami M m’a aidé )… J’étais vraiment un dur, je crois, à l’époque…
Si
mon cadet avait ne serait-ce que la moitié de mon obstination… Il a dit à sa
mère que lui il savait que sa vie après nous ce serait dehors couché sur un
carton… C’est bien ce que je redoute au fond de moi, quand je le vois à
l’œuvre.
Quand
je lui ai dit hier pour la énième fois qu’il fallait qu’il garde la traçabilité
de ses recherches d’emploi (lettres, réponses, mails, noter ses relances
téléphoniques…) Il m’a dit « Oui, mais »… Gêné mais sans explications
parce qu’il n’y a pas d’explication.
Si
un employeur voyait son inorganisation, il en déduirait un ‘je-m’en-foutisme’
qui le dissuaderait de l’embaucher. D’ailleurs, quand il continue à mettre ses
timbres à gauche, à agrafer ses pages n’importe comment et à montrer peu de
motivation ciblée sur ses lettres de candidatures spontanées ou pas, je suis
sur que les recruteurs l’ont déjà catalogué…
Mais
il ne veut toujours pas prendre modèle sur mes lettres, cette tête de cochon !
Et pourtant elles avaient ‘marché’, mes lettres… Que faire ? Il est
résigné, fataliste, défaitiste.
Il
n’est pas de mon sang ce garçon là ! Ni mon caractère, ni mon groupe
sanguin, ni mes cheveux, ni rien de physiquement comparable…
Il
est bourru et velléitaire. Jamais content ! D’ailleurs quand lundi matin
il a lu l’écriteau dans la salle de bains ‘Douches & bains interdits.
Lavages aux gants only’, il a fallu qu’il râle. Du coup il ne s’est pas lavé de
la journée ! Parce que Môssieur a l’habitude de se laver à la douche tous
les jours… Il m’a dit que c’était comme chez Papy-Mamie : Lavage au gant
parce que la douche c’était trop cher. Seulement une fois par semaine, la
douche…
J’ai
expliqué qu’ils avaient raison. Avec mille euros de retraite à eux deux, le
gaspillage était un luxe qu’ils ne pouvaient se permettre.
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