La mondialisation n’est-elle pas
une sorte de colonisation ? Pour répondre à cette question il faut d’abord
parler de ce que fut la colonisation. Que ce soit en Algérie ou bien partout
ailleurs dans l’empire colonial Français, nous conquérions de gré ou de force
des régions du globe. Nous en tracions les frontières afin de ‘marquer’ notre
territoire (comme tout animal le fait en pissant). Nous installions notre
administration républicaine remplie de ses bonnes devises et de ses droits de
l’homme. Pour autant, nous exploitions la population locale en la privant du
bénéfice de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, et en la privant même
de la citoyenneté Française, preuve que nos intentions républicaines
s’arrêtaient à la frontière des intérêts mercantiles des colons… Certes nous
apportions dans nos bagages certains bienfaits de la ‘civilisation’, comme
l’éducation, la médecine et l’hygiène sanitaire, les progrès de la technique,
l’organisation de la vie publique et la sureté, autrement appelée sécurité,
dans l’ordre que revendique le fonctionnement d’un état moderne…
Un bémol cependant : Beaucoup de
colons étaient de simples employés d’administrations ou d’entreprises et ne
cherchaient qu’à gagner leur vie par leur travail.
Mais comme chacun le sait, les
colonisateurs avaient en l’état, que ce soit au niveau du gouverneur, ou du
personnage politique local que nous faisions ‘élire’ ou nommer, un complice qui
n’a jamais cherché à donner les droits citoyens aux populations autochtones.
La connivence allait même
beaucoup plus haut, car l’exploitation de notre empire était un facteur
économique prépondérant dont la politique de l’état métropolitain escomptait
pérenniser les bienfaits…
Dès lors, comment nos ancêtres
pouvaient-ils, la bouche remplie de droits de l’homme, de progrès social et de
fraternité, soutenir un tel système d’aliénation des libertés, des espoirs et
des droits les plus élémentaires des populations locales qui attendaient quand
même un peu plus d’humanité d’un pays se réclamant d’autant de valeurs
morales ?
Comment un peuple peut-il ne pas
ressentir le colonisateur comme un envahisseur qui occupe son pays ?
Comment peut-il ne pas avoir l’envie de ‘résister’ à cette aliénation ?
L’injustice de cette attitude de
dominant à dominé ne pouvait dès lors que se terminer dans l’indépendance. Car
tout peuple finit un jour soit par périr, soit par se libérer de ses chaines…
C’est heureusement le deuxième scénario qui s’est produit dans la plupart des
cas…
Le rapport avec la mondialisation ?
Les bénéficiaires (les
profiteurs) de l’exploitation d’une main d’œuvre bon marché, corvéable à merci,
puisque privée de droits, amassaient des fortunes privées, dont les retombées
économiques profitaient au pays colonisateur, en terme d’impôt, de balance
économique favorable, d’investissement, de progrès économique…
C’était la mondialisation de
l’époque. Chaque Pays occidental avait ses colonies, avait donc son petit monde
étendu, dont il tirait les bienfaits en maximalisant les écarts entre population
Française et population sous le boisseau d’une véritable ‘occupation’.
C’est ainsi, par une implication
forte, un investissement de moyens considérables, et une politique
d’asservissement majeure, que les états occidentaux, dont la France, ont organisé leur
mini ‘mondialisation’ de l’époque…
Conclusion et morale : Si
certains ont lu tout ce texte sans faire aucun rapprochement avec la situation
actuelle de la France,
qu'ils quittent la lecture sans aller plus loin ; ils ne comprendront jamais
rien !
Pour les autres, ils ont
parfaitement compris que nous subissons à notre tour les méfaits d'une
néo-colonisation mondiale des puissances de l'argent, qui nous exploite, en
nous dépouillant de nos emplois, qui nous fait envahir et occuper par des
populations préoccupées de dominer et d'imposer leurs propres visions
rétrogrades de la société afin de nous diviser et de nous asservir, qui nous
appauvrit et rétablit une féodalité obscène et nauséabonde...
Écrit le 22 octobre 2014
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