mardi 28 octobre 2014

Pourquoi le faux sucre ne fait pas maigrir

Pourquoi le faux sucre ne fait pas maigrir

Le Point - Publié le

Des chercheurs israéliens ont démontré que les édulcorants favorisaient l'intolérance au glucose en altérant la flore intestinale.

Selon les auteurs de l'étude, il est grand temps de réévaluer la consommation non surveillée des produits à base d'édulcorants.
Selon les auteurs de l'étude, il est grand temps de réévaluer la consommation non surveillée des produits à base d'édulcorants. © Nathan Alliard/Photononstop/AFP 
 
De notre correspondante à Jérusalem,
Pour ne pas grossir ou prévenir le diabète, vous prenez des édulcorants - du "faux sucre"-. Eh bien, vous avez tout faux ! Selon l'étude menée par deux chercheurs de l'Institut Weizman de Rehovot et que vient de publier la revue Nature, ce serait le contraire qui se produirait : les édulcorants artificiels accéléreraient le développement de l'intolérance au glucose et de maladies du métabolisme. Ironie suprême, leur utilisation généralisée dans les boissons et la nourriture, les "lights" en tous genres, pourrait contribuer à l'épidémie d'obésité et de diabète qui sévit aujourd'hui dans de nombreux pays.
À l'origine des travaux du Dr Eran Elinav, immunologue, et du professeur Eran Segal, spécialiste en informatique et mathématique appliquée, cette question : "Pourquoi la prise de faux sucre, censé être non calorique, n'aide pas ceux qui les prennent à maigrir, et même peuvent contribuer à l'effet inverse, c'est-à-dire la prise de poids ?" Après des essais sur des souris, à qui ils avaient administré de l'eau sucrée à l'aide de trois types d'édulcorants artificiels communément utilisés et selon les normes quotidiennes autorisées par l'administration américaine, ils se sont aperçus que ces rongeurs développaient une plus grande intolérance au glucose que l'autre groupe de souris qui lui avait ingéré de l'eau diluée avec du sucre ordinaire. Répétée plusieurs fois sur d'autres souches de souris et différentes doses d'édulcorants, cette expérience a donné les mêmes résultats.
Ces deux chercheurs ont alors voulu vérifier la véracité ou non de leur hypothèse : l'intolérance au glucose induite par les édulcorants prendrait sa source dans la flore intestinale (microbiote) et les milliards de bactéries qui s'y trouvent. Pour ce faire, ils ont administré des antibiotiques à des souris afin de détruire les bactéries se trouvant dans leur appareil digestif. Bien que "nourrie" avec du faux sucre, aucune n'a développé d'intolérance au glucose. En revanche, quand ils ont transféré à des souris "axéniques" (sans germe) le "microbiote" (flore intestinale) de souris consommant des édulcorants artificiels, les "receveuses" ont développé une intolérance au glucose. Le lien était fait entre des changements dans les bactéries intestinales et les effets néfastes sur la flore intestinale de l'absorption d'édulcorants.

Un régime personnalisé

Des conclusions valables aussi pour l'homme ? "Oui", répond l'équipe de l'Institut Weizman qui a demandé à un groupe de volontaires n'ayant pas l'habitude d'ingérer des aliments ou des boissons sucrées à l'aide d'édulcorants d'en consommer pendant une semaine. Après cela, leur taux de glucose a été analysé ainsi que la composition de leur flore intestinale. De nombreux volontaires avaient commencé à faire de l'intolérance au glucose. L'analyse de leur flore intestinale a alors permis de découvrir qu'il y avait deux populations de bactéries intestinales : l'une provoquant l'intolérance au glucose lorsqu'elle est exposée aux édulcorants et l'autre restant sans réaction. "Chez les premiers, explique le Dr Elinav, les bactéries intestinales sécrètent en fait des substances qui provoquent une réaction inflammatoire semblable à une surdose de sucre, ce qui stimule des changements dans la capacité du corps à absorber le sucre."
Alors faut-il bannir le faux sucre ? Pour le docteur Eran Elinav, une chose est certaine : il est grand temps de réévaluer la consommation massive actuelle et non surveillée de ces produits. Quant au codirecteur de l'étude, le Dr Segal, "une analyse intégrée de l'avalanche de données individualisées de notre génome, du microbiote et des habitudes alimentaires pourrait transformer notre capacité de comprendre comment les aliments et les suppléments nutritionnels affectent la santé d'une personne et influencent les risques de maladies". En clair, les résultats obtenus mettent en évidence l'importance d'une médecine et d'une nutrition personnalisées afin d'assurer un bon état de santé. Une nouvelle prise de position en faveur du concept de "médecine personnalisée", un des défis majeurs de la médecine de demain.
 

lundi 27 octobre 2014

Mise au point, pour ceux qui jettent la première pierre…



NDLA : A la suite d’émission de jugement du lectorat, du genre tribunal soviétique, se basant sur une information très partielle. Je fais un historique succinct des faits.

2005 : mort de mon père, ma mère se déplace en déambulateur, chez elle.
Abus de faiblesse sur ma mère par sa fille et sa petite fille. Mise à la porte violente de toutes infirmières, aide soignante et aide ménagère par sa fille. Je fais une demande de curatelle.

Un soir ma mère ne peut plus se mouvoir, sa petite fille refuse de se déplacer (15 km). Ma mère dormira assise et se fera sur elle, Elle sera secourue par les pompiers que j’ai appelés. Ma mère ne remarchera plus.

Ma sœur trimballe et abandonne ma mère chez de vagues connaissances et oublie d’aller la rechercher. Je suis alerté par les pouvoirs publics.
Je réserve une place dans une maison médicalisée près de chez moi. Ma mère refuse et préfère rester près de sa fille, sa petite fille et ses arrières petits enfants locaux (et près du cimetière ou est mon père). Je trouve une place dans une EHPAD selon ses souhaits.

Tout le monde signe (y compris ma sœur) pour vendre le logement de ma mère afin de payer l’hébergement. J’assure moi-même la curatelle provisoire, mais constamment harcelé par sœur, nièce et ma mère sous influence de ma sœur. Puis la curatelle est prononcée en 2006, dont je refuse catégoriquement de continuer à avoir la responsabilité. Un organisme est nommé.

Ma sœur fait scandale sur scandale dans l’EHPAD, pénètre par effraction dans la pharmacie de l’établissement, est mise en cellule par les gendarmes. Elle empêche véhémentement toute visite d’acheteurs et d’agence immobilière chez ma mère, où elle squatte sans autorisation. Elle se met à harceler moi, mon frère et oblige ma mère à se rallier à elle pour avoir la garde exclusive de ma mère. Mon frère cède. Je dis à tout le monde qu’il est impossible de s’occuper seul d’une personne devenue totalement grabataire. Seul contre tous, après des mois de résistance, j’accepte de faire une demande au juge des tutelles en précisant que je le faisais pour essayer de sauver ce qui pouvait l’être de mes liens familiaux (environ 2007).

Au bout de quelques temps, (comment tenir sans aide extérieure), plus de contact téléphonique possible : mère et sœur disparues : Elle a kidnappé ma mère et emmenée sans ménagement (avec un trou d’une année, où les pérégrinations en squat sont inconnues), dans un EHPAD, éloigné de tous les membres de la famille, mais je ne sais rien encore. C’est la curatelle qui obtient par le réseau judiciaire et hospitalier le point de chute de ma mère. Ma sœur fait à nouveau des scandales à répétitions dans le nouvel établissement. Déplacement des gendarmes locaux. Décision judiciaire de mise sous tutelle renforcée. Je suis informé de la situation courant 2010…

jeudi 23 octobre 2014

Le ciel est gris, comme un ciel de mort (10) Toussaint 2010 2ème version

Écrit les  23 octobre 2014
 

Qu’est-ce que j’ai honte, pourquoi ne suis-je pas intervenu ?... Quand ce type a tapé son gamin dans le dos (ma femme me l'a dit), j'avais entendu un grand bruit creux, j’étais horrifié !... Il l’a tapé, je ne l’ai pas regardé, encore tout pétrifié de ce grand coup qui pourrait démettre une vertèbre ou décoller un poumon… Un petit gamin de quoi ? 4 ou 5 ans, tout ça parce qu’il faisait un peu le singe par terre.
Puis, la colère montant, j’ai tendu le bras au-dessus de mon chariot, l'index accusateur… Ma femme qui a vu toute la scène m’a fait les gros yeux et m’a dit "Je fous le camp et je te parle plus !"... Alors je n’ai pas donné une correction à ce jeune père indigne… Pourtant qu’est-ce que j’aurais aimé lui écraser ses lunettes sur son nez… Je voulais toucher son épaule et qu’il se retourne… Je voulais lui dire "Hey le courageux, prends-toi en à un homme pour voir"… Est-ce que j’aurais frappé tout de suite, ou attendu qu’il fasse un geste menaçant ? Ce n’était pas déterminé… Quelle femme de merde ! Elle aurait honte de moi si je défendais cet innocent bambin !... Du coup c’est moi qui aie honte, c’est moi qui suis un lâche et c’est bien dur à porter !... La dernière fois que j'ai fait ça (rentrer dans le chou d'un mec), elle s'était barrée avec les mômes et je suis resté, vexé, complétement vexé, pendant que tout le monde se foutait de ma gueule, au lieu d'un soutien général envers moi contre une brute... Honte ou vexation ? J'ai préféré la honte, c'est moins visible...
 
Je crois que l’amour et le bonheur peuvent prolonger la vie… Mais cette haine, cette indifférence ne m’aident pas, en ce cas… J’ai l’impression de m’assécher, comme une plante qui n’est pas arrosée… C’est vrai que dans les périodes où elle est gentille, je suis si heureux, que je crois toute rémission possible… Heureusement que j’ai mes fils ! Mais il est difficile de communiquer !... J’ai beau leur dire que je les aime, leur pudeur les éloigne… Nono est le plus difficile des deux pour entamer une discussion ou même un monologue… Mais Nono est celui qui vient m’embrasser le matin et le soir ! Et ça, c’est un pur bonheur !... Toto est renfermé ! Il ne me dit pas souvent merci, pourtant il sait demander… Je me dis que les demandes de Toto sont une communication avec moi… Il est renfermé, mais sait m’écouter et cela nous rapproche…
 
J’aimerais tant que notre solidarité redresse notre pays… Il y a eu un mouvement ce mois d’octobre 2014… Mais est-ce l’union provisoire d’intérêts personnels étriqués ? Je crois bien, hélas... Il est vrai que je ne me sentais pas toujours à ma place dans ces manifs, mais je me suis forcé… Il y a quand même une sorte de conscience collective qui s’est réveillée… Mais va-t-elle se rendormir ? En deux ans, les Français oublient vite… Je rêve trop d’une assemblée constituante… Je souhaite trop un Directoire provisoire et un tribunal exceptionnel !... Et pourtant, il faut que les Français se battent avec les mêmes armes que cette droite inique et calculatrice !... Contre leur ruse, il faut être plus rusé encore ! Contre les forces réactionnaires qui leurs resteront fidèles, il faudra détourner des haines et utiliser des procédés pas plus avouables que les leurs… Mais la gauche est en général si naïve, si dans les nuages et si mauvaise à tout. Entre peste et choléra, je ne sais pas choisir !...
 
La Toussaint ? Et alors ?... Je pense à mon père si souvent dans l’année !... Je n’ai pas besoin de cette date pour pleurer en pensant à ce Papa si formidable !... Et même, ma Moumouse, si loin d’ici, qui ne demande rien, j’y pense aussi ! Elle a tout donné à ses enfants : La vie, son amour, sa bonté et je ne peux rien faire, rien !…Orphelin, Papa, lui, s’est forgé tout seul !... Il a tant souffert, mais n’a pas reproduit sur ses enfants ce qu’il avait subi, comme beaucoup de tarés !... Il m’a forgé aussi, par son exemple !... Je serais si content de le revoir ! Je pense de plus en plus que c’est possible, même si tous ces infidèles pensent orgueilleusement qu’ils sont des êtres suprêmes, exclusifs et qu’après eux il n’y a plus rien !..
      

Mort de mon héros (21 février 2005)

Écrit le 27 décembre 2009.

Le lendemain, la famille était rassemblée autour du lit, dans la chambre 26 de l’hôpital.
Il y avait la mère dans sa chaise roulante, qui regardait le sol et semblait n’exprimer aucun sentiment, le fils ainé, la fille et la petite fille…
Seul manquait le plus jeune des fils, qui était sur l’autoroute blanche de la neige tombant à gros flocons…

La fille s’approcha de sa mère par derrière et se mit à l’accuser de ce qui arrivait, à la culpabiliser de ne pas pleurer et elle se mit à secouer le fauteuil roulant en scandant ses mots qui devenaient bientôt des cris de haine…

Le fils qui s’était contenté, avec l’aide de sa nièce, d’essayer de lui dire de se calmer et de respecter la solennité de l’instant, attrapa sa sœur et lui envoya une paire de gifles magistrales…

Sa sœur continua un moment ses vomissements de haine mais sans toutefois secouer la mère qui s’était mise à pleurer…

Puis le silence revint peu à peu… Chacun parlait en chuchotant devant l’homme qui respirait faiblement, les yeux fermés et la bouche ouverte… Chacune de ses inspirations de plus en plus faibles était ponctuée de graillonnements…

Le médecin de garde expliqua que l’eau avait envahi les poumons…

Soudain, il y eut un moment comme magique, comme surnaturel… Ils se regardèrent tous les uns les autres, sans comprendre ce qui se passait. Un peu comme si la tristesse avait disparu, comme s’ils étaient ailleurs, dans un autre contexte, sans mort qui plane, dans la vraie vie…

Puis, après ce bref instant, ils revinrent à eux, ils scrutèrent leur mari, leur père, leur grand-père…

L’ainé soudain, pointa son index tremblant : « Il ne respire plus ! ».
Sa cadette tenta de capter le souffle, puis de prendre le pouls, en vain.
« Papa est mort ». Il était 20h17. C'était le lundi 21 février 2005…

Il alla prévenir les infirmières, puis revint. Il lui semblait que ses jambes ne le portaient plus…
Il s’était pourtant préparé depuis longtemps à cette échéance fatale. Il ne comprenait pas pourquoi cela faisait pourtant si mal…
Tous pleuraient à chaudes larmes, sauf la mère qui était triste, mais sans larme et contemplait le sol, résignée sur 58 ans de vie commune qui s’achevaient…

Son téléphone vibra, il le sortit de la poche et répondit. C’était son frère, qui lui déclara glisser sur la neige de l’autoroute et lui demanda comment leur père allait…
Il fit un énorme effort sur lui-même pour maitriser le ton de sa voix et lui répondit que tout allait bien, de ne pas se presser, de rouler en toute sécurité…

Il raccrocha en espérant que son petit-frère lui pardonnerait ce mensonge…

Sa sœur enleva l’alliance du père mort et la donna à leur mère. La mère insista pour la donner au fils ainé…

Il la porte toujours, depuis ce si triste soir…
         

Mon père, ce héros (20 février 2005)



L’homme entra dans la chambre. Il vit son père, les poignets entravés, sur le lit d’hôpital.

Son père âgé de 86 ans était allongé. Il geignait et tentait de se débarrasser des liens qui l’empêchaient de tomber de son lit. Malgré son peu de liberté de mouvement il essayait d’enlever la couche qui le faisait baigner dans ses excréments et qui lui ôtait toute dignité…

Il tentait de parler mais ses mots étaient déformés et difficilement compréhensibles.

Le fils ainé était là, qui essayait de comprendre, de répondre, de savoir… Il voyait le corps d’athlète de son père, (car celui-ci enlevait constamment drap et couverture en pédalant de ses jambes libres), ses cuisses et biceps encore musclés et ne parvenait pas à concevoir qu’une maladie put ronger ainsi tous les organes, sans altérer notablement la musculature et la carrure de son père, qui restait en ce moment encore, cet homme si fort et si exemplaire…

Sa nièce l’avait prévenu la veille ainsi que les deux autres enfants du vieil homme, que le diagnostic était mauvais…

Il avait voyagé toute la journée et se retrouvait près de son père, perplexe, ne sachant si le pronostic n’était pas un peu exagéré et pensant que tant qu’il y avait de la vie, il y avait de l’espoir…

Son père s’était aperçu de sa présence et essayait de communiquer… Mais les paroles étaient par trop déformées et entrecoupées de gémissements… D’après les gestes, il comprit que son père voulait être détaché et qu’on lui enlève cette couche…
Pour avoir discuté avec l’infirmière, il savait que son père était déjà tombé de son lit en arrachant son goutte à goutte ce qui justifiait les entraves…
Tentant désespérément de lui faire comprendre que les attaches devaient rester en l’état, il avait une envie folle de les lui enlever pour accéder à son désir de liberté et de dignité… Il éprouvait de la honte à résister à la demande de son père et sa gorge se noua…

Les yeux de son père étaient tournés vers lui, mais ne le suivaient pas, le regard était fixe…
Alors, il pensa qu’il ne lui avait jamais dit qu’il l’aimait, à cause de cette pudeur imbécile, qui n’était plus de mise en cet instant… Il dit alors très fort, presque en criant « Je t’aime, Papa ! ».

Le vieil homme répondit en un souffle, quelque chose qui ressemblait à « moi aussi ! ».

Puis il se mit à geindre de douleur de plus en plus et appela sa maman dont il avait été orphelin à l’âge de deux ans, certainement pour lui dire qu’il allait la rejoindre…

Le fils se souvint de cette confidence de son père un mois plus tôt : « Dieu a sauvé ma vie deux fois. Mais maintenant je sais qu’il n’y aura pas de troisième fois »…

Il eut du mal à réprimer un sanglot… Il commençait à comprendre que la fin était inéluctable…
        

Mon frangin et mon fiston, aujourd’hui… (9 mars 2010)

Écrit le 9 mars 2010

Ce midi, je suis allé manger un Kébab avec Toto, parce que je ne voulais pas qu’il mange un sandwich dehors par ce froid sibérien…

On a parlé de son avenir, j’ai tâché de le conseiller. Il passe son BTS blanc toute la semaine…
J’ai profité du moment où il était au petit coin, pour appeler mon frangin… Lui, non plus n’avait pas trouvé le temps d’appeler Maman, quand j’avais découvert le lieu où ma sœur l’avait benné comme une merde. Alors je lui ai expliqué mon appel… Les rires, les rires et rien d’autre…
Quand il a compris, il s’est mis à pleurer. J’entendais ses sanglots à l’autre bout du fil. Il m’a dit qu’il n’avait pas le courage de l’appeler. Que ça lui ferais trop mal…
Lui aussi m’a dit que notre sœur n’était qu’une salope, un diable, un être nuisible…

La dernière fois que mon frère a pleuré, il sortait de sa voiture, nous étions enlacés et je venais de lui apprendre que notre père était décédé… et que je le lui avais caché afin qu’il n’ait pas d’accident sur la route…

Comme je ramenais Toto à son Lycée, nous avons parlé de sa Mamie… Il avait les yeux brillants : Il avait du entendre la fin de ma conversation téléphonique… Il m’a dit en s’excusant presque, que ma sœur (sa tante) ne valait pas grand-chose…

Il est descendu de voiture et je lui ai souhaité bonne chance pour son épreuve de cet après-midi…

Mon petit bonhomme de vingt ans et demi…
        

Maman est morte (1er novembre 2011)



Elle a rendu aujourd'hui, son dernier souffle sans aucun de ses enfants autour d'elle. Elle est partie rejoindre Papa... Elle s'est débrouillée pour disparaitre le 1er Novembre, le jour de la Toussaint... Moi qui disais que c'était une sainte... Meilleure que toi Maman, cela n'existe plus...

On peut résumer ainsi : Toussaint 2011 : Décès de Maman... Toto et Nono ont pleuré. Il reste à prévenir Kiki... Qu'est-ce que mes enfants ont aimé leur Mamie ! J'ai appelé mon frangin, il se charge de contacter notre saloperie de sœur qui a abandonné notre petite maman si loin... 

Je suis groggy, comme si on m'avait mis KO... Et pourtant hier j'avais sorti mon costume noir, je savais que cela était pour bientôt...

Maman, tu ne souffres plus et de ça je suis content. J'avais si mauvaise conscience de ne pouvoir rien faire...

Toi et Papa, vous serez à jamais mes idoles, pleins de souvenirs, de regrets, de remords, d'attendrissements, de larmes, de chagrins mais aussi de rires enfantins... 

JE T'AIME POUR TOUJOURS MAMAN...
   

Ma pauvre maman (mars 2010)



Je n’avais pas de nouvelle de toi, depuis très longtemps. Parce que ma sœur fait obstacle, parce que je ne peux lui parler sans me mettre en colère, parce que je ne peux la supporter…
Mais, là je n’en pouvais plus, alors j’ai enquêté par téléphone. J’ai trouvé une piste auprès de l’organisme curateur.
J’ai ainsi appris que ta fille t’a fait emmener, sans nous informer, en ambulance au fin fond de la Lozère. Tu es depuis le 23 décembre à l’hôpital local de XXXXXXXX…

Ce matin, on t’a passé le téléphone… Tu n’arrêtais pas de rire… L’infirmière m’a dit que tu étais une patiente très agréable…
J’ai compris alors, que tu ne savais plus que rire… Que tu n’avais plus toute ta tête… J’ai contenu une bouffée de sanglots, lorsqu’à chacune de mes questions, tu répondais par des rires…

L’infirmière ne savait pas que tu avais deux fils. Elle m’a dit que tu devrais sortir bientôt et qu’il faudrait trouver une solution…
Nous revoilà dans la même situation qu’en 2006, à 700 km, sans pouvoir agir, face aux méfaits de ta garce de fille, qui nous a foutu des bâtons dans les roues, lorsque je mettais en œuvre les solutions d’accueil… Et qui te lâche, quand tout est réglé alors que l’on croit que tout tourne rond…

Je la hais. Tu ne mérites pas cela, ma Maman…
Quand j’ai raccroché, j’étais las et stressé.

Tu as été une maman formidable. Tu as veillé des nuits entières quand nous étions malades. Et maintenant, tu es seule, abandonnée dans cet hôpital. Quelle fin de vie de chien. Tu n’as pas mérité cela…

Papa l’avait dit. Il savait que s’il partait le premier, ta fille et ta nièce t’en feraient baver… Il avait encore raison, une fois de plus…

Je ne sais plus comment gérer la situation. Il faut que je réfléchisse… Je suis si fatigué…

Ma chère Maman (mai 2011)



Ma chère Maman, quand on est jeune on est con, on ose pas dire que l'on aime ses parents. Il faut que j’atteigne 61 ans pour te dire que je t'aime ma petite Maman, que j'aurais du te le dire depuis longtemps et que je t'aimerai toujours.
A toi qui nous a élevés, nourris, soignés, chéris, qui t'es sacrifiée pour nous, je viens souhaiter une bonne fête des Mères.

La meilleure petite maman du monde, seule pour attendre la fin (2010)



Je suis allé voir Maman avec mon fils mardi 20 juillet, dans cet hôpital de Lozère...
Nous avons été très émus. Toto a éclaté en sanglots. Il m'a fait promettre de ne pas le dire à sa mère...

Finalement Maman essaie de communiquer mais il est très difficile de comprendre... Elle ne sait pas répondre par oui ou non. Dans les deux cas cela donne "Buuu", ou même pas de réponse. Elle ne sait plus hocher de la tête non plus...

Ma sœur, qui par hasard était là, a traduit quelques paroles, car elle est davantage habituée que nous... Mais elle est cependant loin de comprendre tout...

Maman se rend compte qu'on ne la comprend pas, je crois.
Elle m'a demandé des nouvelles de mes 3 enfants (le signe 3 étant fait par sa main gauche, seule valide)...

Elle ne pleure plus... Elle rit, à la place... Elle rit aussi quand elle ne comprend pas et peut-être aussi quand elle comprend. Car on ne sait jamais si elle a compris...

Mais pour qui l'observe, on voit qu'elle est parfois triste... Elle savait que nous allions partir mercredi matin... Même si son attention retombe très vite... Il parait qu'elle sait encore lire... Je vais donc lui écrire...

Mais il ne faut pas faire compliqué...

Toto et moi, sommes heureux de l'avoir revue, car c'est toujours la merveilleuse mamie et la bonne maman que nous avons toujours connue. Nous avons été réconforté qu’elle nous ait reconnus… Mais la prochaine fois ? Ce ne sera peut-être plus le cas. D’ailleurs y aura-t-il une prochaine fois ?

La mort est si injuste, qu’elle nous prend petit à petit, les êtres que l’on aime, dans un naufrage qui n’en finit pas…

La meilleure maman du monde (2011)



Nous avons eu une chance fabuleuse. Avoir des parents si aimants, si attentionnés. J’ai vu mon Papa pleurer lorsque ma sœur avait des convulsions. J’ai vu ma mère passer des nuits entières au chevet de l’un de nous.

C’est Maman qui nous donnait notre argent de poche. Nous n’étions pas riches, mais le peu qu’elle nous donnait valait plus que tout. De combien d’habits, de plaisirs et de distractions nos parents se sont-ils privés, par amour pour leurs enfants ? Nous ne nous rendions pas compte à quel point cela était extraordinaire ; mais maintenant, après avoir vu toutes ces familles aux comportements indignes, je m’aperçois pleinement de l’abnégation de Papa et de Maman.
Ils avaient leurs défauts, bien sur, mais ils nous ont donnés tant d’amour…
Nous ne les avons pas adorés comme ils le méritaient et je m’en repens aujourd’hui…

Maman ne s’est jamais plainte. Elle a toujours tout fait pour nous, jusqu’aux pull-overs et autres habits qu’elle tricotait et cousait pour nous, tant l’argent faisait défaut. Nous avons toujours mangé à satiété. Même si nous ne savions pas ce qu’était le restaurant ou les salles de spectacle…

Nous, en échange, nous sommes partis faire notre vie, leur tournant le dos, les oubliant à moitié…
Je sais que c’est la vie qui veut ça. Mais que je regrette de ne pas leur avoir été plus présent, de ne pas leur avoir dit que je les aimais ! Je l’avais dit à Papa la veille de sa mort ; il m’avait répondu « Moi aussi »… Je l’ai dit à Maman le 29 août ; m’a-t-elle compris ? Je ne sais pas. Tout ce que je regrette, c’est de ne pas lui avoir dit un milliard de fois pendant qu’il était encore temps…

Il me revient une phrase que Papa faisait dire à mon petit frère : « Merci, mon petit Papa Chéri pas vari, on le met dans la poche ». Il me revient le bonbon à l’orange acidulée que Maman me donnait à la sortie de la maternelle. Une fois, j’ai fait tomber le bonbon dans une grille d’égout. J’ai pleuré, j’ai pleuré… Non pas pour le bonbon, mais parce que c’était le bonbon que me donnait ma Maman…

Il n’y aura plus de bonbon à la sortie de l’école. Maman est sur son lit de mort, sous perfusion, sous oxygène. Elle ne peut plus parler, elle ne peut plus bouger... Elle ne se plaint toujours pas… Elle a toujours ses beaux yeux bleus et tente parfois de sourire...

Je t’aime Maman et je t’aimerai toujours…
 
Maman est morte le 1er novembre 2011, sans personne autour d'elle, très loin...
       

L'étranger (2011)



Ambiance surréaliste. On est là sans être là. On ne sait plus ce qui se passe, si on est dans un monde vrai ou dans un cauchemar… On découvre la famille qui nous reste sous un autre jour : Une bande de jeunes qui n’avait plus son patriarche et qui vient de perdre celle qui fut ce pilier d’amour, d’exemplarité, de conscience et de morale universelle ; une bande qui n’a plus de repère…
Nous étions comme sur une nouvelle planète. Le Lot et Garonne n’est plus qu’une terre étrangère sans Papa ni Maman. Cette terre des pruneaux n’est plus rien à présent qu’une terre sans attrait, sans espoir, mais pleine de passé, de regret et d’amertume… Comme si la tempête du présent avait dévasté tout notre passé...

C’était un Lundi 7 novembre, la fin d’une époque formidable, la fin d’un couple de gens qui ont éclairé mon monde pendant 61 ans…

Mon Poupa et ma Moumouse, Papi et Mamie de mes enfants, reposent en paix ensemble et j’espère qu’ils sont réunis à nouveau dans un au-delà que les mécréants dénient dans leur orgueil de savoir tout…

Je ne sais rien. Je doute mais j’espère qu’un autre monde se construit ailleurs avec ces personnes formidables dont j’ai eu la chance insigne d’être l’un des enfants.

J’espère que ce n’est qu’un au revoir. Mais la prochaine fois, je vous jure que je n’hésiterai pas à vous serrer dans mes bras et à vous dire ; « Mes chers Parents je vous aime. Vous êtes les gens les plus merveilleux que j’ai connu »…

Douce France



J'avais un tablier bleu et je fredonnais les chansons de l'époque qui étaient et qui sont les chansons d'autrefois...

C'était une douceur après ces années noires. Insouciant, je suivais le bouchon de liège emporté par la pluie dans le caniveau jusqu'au bas de la rue...

Je collais mon nez à la vitrine du droguiste. Je salivais devant ce révolver de cow-boy en plastique que je n'ai jamais eu...

Je revenais les genoux écorchés pleins de gravillons et de bitume avec des rêves de vengeance ou bien des lauriers de la victoire...

Derrière les palissades du terrain vague, j'étais le gendarme ou l'indien et nous courions à en déchirer nos tabliers aux épines des ronces...

J'écoutais une voix, l'oreille collée au poste à diodes, qui disait "Je vous ai compris", qui parlait d'avenir et de France...

Je me jetais sur un bonbon acidulé en forme de quartier d'orange que me tendait ma Maman à la sortie de l'école, avec un grand sourire de Madone...

Toutes les sonnettes de ma rue n'avaient jamais autant servi que depuis que j'habitais dans le quartier ? Elles m'ont appris à courir plus vite que l'invective, plus vite que les tirages d'oreilles...

Et ce grand, un "blouson noir", que mon père avait soulevé par le col et accroché à la grille des voisins, parce qu'il m'avait à moitié étranglé ? Il avait changé de quartier pour éviter mes pieds-de-nez ? Ou bien ?...

Ces temps-là, ne reviendront plus : Ils sont effacés, disparus, cachés dans un coin de ma mémoire...
Mais j'y pense parfois et mon regard se trouble et mon cœur se gonfle...

Quelle était douce la France, qu'elle était douce !...

Des remords (mars 2011)



Quand pourrais-je parler avec toi des problèmes essentiels ? Pourquoi ne l’ai-je pas fait ? Étais-je si superficiel, trop pudique, trop coincé ? Pourquoi ne t’ai-je pas demandé conseil, à toi qui avais atteint la sagesse ? Certes tu n’avais pas pu le faire, car tu étais orphelin. Mais moi, qui ne l’étais pas, moi qui avais la chance de pouvoir te consulter, de pouvoir échanger avec toi, ai-je des excuses ? Etais-je à ce point écervelé ?

Quand tu m’avais appelé, en proie au chagrin et à l’angoisse, lors de l’hospitalisation de « ta petite poule » (notre maman), pourquoi n’ai-je pas abandonné mon boulot pour aller te soutenir, pour te tenir compagnie, alors que tu criais au-secours ? Mais je ne t’ai pas entendu, je ne t’ai pas compris. Je n’ai pas compris que j’avais et que je n’aurais jamais d’autre papa le plus formidable du monde.

Il faut que j’atteigne l’âge où je t’ai perdu pour sortir de l’enfance et de l’inconscience. Je commence à comprendre que j’aurais du te donner de l’amour filial et que la pudeur est imbécile.

Comment pouvais-je avoir bonne conscience, alors même que j’étais un mauvais fils ? Mais je ne le savais pas. Je ne me rendais compte de rien. Aujourd’hui, je ne peux revenir en arrière pour tenter de réparer. Je n’aurais pas de deuxième chance. Je vivrais avec des remords. Il ne me reste qu’à souhaiter que tu me pardonneras.

Je ne mérite pas la chance que j’aie d’avoir des enfants qui m’aiment. Ce petit bout de chou me montre chaque jour son amour, mais si demain il part sans se retourner, comment pourrais-je lui en vouloir ? J’aurais la punition que je mérite, juste retour des choses de la vie.

Titbout, viens faire un bisou à Papa !

mercredi 22 octobre 2014

La colonisation, ancêtre de la mondialisation

La mondialisation n’est-elle pas une sorte de colonisation ? Pour répondre à cette question il faut d’abord parler de ce que fut la colonisation. Que ce soit en Algérie ou bien partout ailleurs dans l’empire colonial Français, nous conquérions de gré ou de force des régions du globe. Nous en tracions les frontières afin de ‘marquer’ notre territoire (comme tout animal le fait en pissant). Nous installions notre administration républicaine remplie de ses bonnes devises et de ses droits de l’homme. Pour autant, nous exploitions la population locale en la privant du bénéfice de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, et en la privant même de la citoyenneté Française, preuve que nos intentions républicaines s’arrêtaient à la frontière des intérêts mercantiles des colons… Certes nous apportions dans nos bagages certains bienfaits de la ‘civilisation’, comme l’éducation, la médecine et l’hygiène sanitaire, les progrès de la technique, l’organisation de la vie publique et la sureté, autrement appelée sécurité, dans l’ordre que revendique le fonctionnement d’un état moderne…

Un bémol cependant : Beaucoup de colons étaient de simples employés d’administrations ou d’entreprises et ne cherchaient qu’à gagner leur vie par leur travail.

Mais comme chacun le sait, les colonisateurs avaient en l’état, que ce soit au niveau du gouverneur, ou du personnage politique local que nous faisions ‘élire’ ou nommer, un complice qui n’a jamais cherché à donner les droits citoyens aux populations autochtones.
La connivence allait même beaucoup plus haut, car l’exploitation de notre empire était un facteur économique prépondérant dont la politique de l’état métropolitain escomptait pérenniser les bienfaits…

Dès lors, comment nos ancêtres pouvaient-ils, la bouche remplie de droits de l’homme, de progrès social et de fraternité, soutenir un tel système d’aliénation des libertés, des espoirs et des droits les plus élémentaires des populations locales qui attendaient quand même un peu plus d’humanité d’un pays se réclamant d’autant de valeurs morales ?

Comment un peuple peut-il ne pas ressentir le colonisateur comme un envahisseur qui occupe son pays ? Comment peut-il ne pas avoir l’envie de ‘résister’ à cette aliénation ?
L’injustice de cette attitude de dominant à dominé ne pouvait dès lors que se terminer dans l’indépendance. Car tout peuple finit un jour soit par périr, soit par se libérer de ses chaines… C’est heureusement le deuxième scénario qui s’est produit dans la plupart des cas…

Le rapport avec la mondialisation ?

Les bénéficiaires (les profiteurs) de l’exploitation d’une main d’œuvre bon marché, corvéable à merci, puisque privée de droits, amassaient des fortunes privées, dont les retombées économiques profitaient au pays colonisateur, en terme d’impôt, de balance économique favorable, d’investissement, de progrès économique…
C’était la mondialisation de l’époque. Chaque Pays occidental avait ses colonies, avait donc son petit monde étendu, dont il tirait les bienfaits en maximalisant les écarts entre population Française et population sous le boisseau d’une véritable ‘occupation’.

C’est ainsi, par une implication forte, un investissement de moyens considérables, et une politique d’asservissement majeure, que les états occidentaux, dont la France, ont organisé leur mini ‘mondialisation’ de l’époque…

Conclusion et morale : Si certains ont lu tout ce texte sans faire aucun rapprochement avec la situation actuelle de la France, qu'ils quittent la lecture sans aller plus loin ; ils ne comprendront jamais rien !
Pour les autres, ils ont parfaitement compris que nous subissons à notre tour les méfaits d'une néo-colonisation mondiale des puissances de l'argent, qui nous exploite, en nous dépouillant de nos emplois, qui nous fait envahir et occuper par des populations préoccupées de dominer et d'imposer leurs propres visions rétrogrades de la société afin de nous diviser et de nous asservir, qui nous appauvrit et rétablit une féodalité obscène et nauséabonde...

Écrit le 22 octobre 2014
  

dimanche 19 octobre 2014

Le ciel est gris, comme un ciel de mort (8)





J’voudrais bien perdre ne serait-ce que 10 kilos ? Je pourrais remettre certains vêtements enfermés dans des malles en attendant l’hypothétique moment… où je puisse me contempler de profil dans la glace sans avoir à chaque fois un haut le cœur… Et puis c’est une question de survie… Si j’avais la santé, j’arriverais plus longtemps à protéger ma couvée… Parce que je sens que les charges de famille, c’est pour jusqu’à ma mort… Et en rêvant un peu plus, si je revenais à mes 72 kilos de 2006… Je bondissais comme un diable, je courais dans les couloirs du métro, d’une correspondance à l’autre. Je semais des jeunes qui faisaient pareil…

Enfin, on verra, mais le bricolage, en tous cas, ça aide. Non pas seulement parce que cela fait perdre des calories, mais surtout parce que quand on bosse, on ne pense pas à aller au frigo ou dans le garde-manger…

Finalement je suis content pour deux raisons : Et d’une, je maigris et cela m’encourage à continuer. Le challenge, quoi. Et de deux, je travaille et cela me redonne ma dignité d’homme… Pour moi, bosser c’est être… Du genre « je travaille, donc je suis »…
Le coté négatif, c’est que les matériaux sont à des prix terrifiants… 2 litres de barbouille 54,90€ ! Les grandes enseignes s’en foutent plein les fouilles ! Et rien de Français ! Donc je paye pour avoir le droit de me sentir un homme... Avant on me payait pour ça...
Heureusement que pour la clôture j’avais des profilés et du fil de tension qui me restaient (des retours de chantiers de mon ancienne boite, un chantier fait en 91-92 environ)… Comme quoi il ne faut pas tout jeter…

Et puis, la rehausse de la clôture… C’est pour ne plus voir la sale gueule de ce faux-cul de voisin, ni des autres, non plus (qui matent mais qui détournent la tête pour ne pas dire bonjour) !... Je me dis mais est-ce qu’en vieillissant je ne changerais pas, ou bien alors est-ce que cela vient les autres ?... Les nouveaux voisins de l’autre coté, sont des jeunes ! Au début, ni bonjour, ni au revoir, ni diable, ni merde ! En plus ils ne se gênaient pas pour gêner, comme tous les nouveaux d’ailleurs sans exception ! Maintenant à force de leur dire bonjour, ils ont fini par le faire aussi, mais il a fallu quand même deux ans ! Et maintenant ils gênent un peu moins avec leurs véhicules (sauf tous les autres nouveaux, qui continuent allègrement).
Il faut bien constater que la voisine du bas, une petite vieille, on s’est toujours entendu avec elle, même du temps où elle n’était pas encore vieille ! Et l’autre un peu plus loin : 95 ans, une gentillesse et une mémoire phénoménale, sa femme atteinte d’Alzheimer… Lui, cancer de la peau, il se casse une patte, sa fille arrive. Elle envoie ses parents dans un mouroir ! Encore un voisin de moins avec qui avoir des relations de bons voisinage. Il en reste un dernier avec qui on se serre la pince en se croisant aux boites aux lettres… C’est le dernier !
Ils avaient tous en commun, les relations de bon voisinage, leur voitures rentrées dans leur garage, ne pas gêner, s’entre-aider, de fréquenter parfois…

Les nouveaux, c’est plutôt : les voitures dans la rue (c’est fatigant de rentrer sa voiture) et chacun se range de son coté (même pas l’intelligence d’un stationnement alterné). Des fois on ne peut même pas passer… Des fois je rêve d’avoir un Humvee de l’armée américaine et de descendre toute la rue… Même sans passage je passerais et s’il reste quelqu’un dans sa caisse, ça ferait de la sardine en boîte. Hé, hé, hé !...

Alors, je ne me trompe pas, c’est surtout les générations qui ont changé. Les nouveaux autres ne sont plus les mêmes autres qu’avant…