mardi 10 décembre 2013

Merdier Centrafricain

Ecrit le 10 décembre 2013.
 
Les différents monarques se succèdent et aiment marquer leur mandat électoral. Différemment des ministres qui se font plaisir en laissant une loi portant leur nom, les "présidents" n'ont pas cette possibilité et optent pour laisser une empreinte guerrière.
Nostalgiques de César revenant à Rome sous les lauriers, au soleil de l'arc de triomphe, ils décident d'opérations extérieures dans le but avoué de l'intérêt supérieur du pays mais aussi dans le but inavoué d'une auréole de gloire éternelle...

Les interventions Africaines contre un ennemi clairement désigné, ont de grandes chances d'être couronnées de succès.
Par contre, Les interventions de remise d'ordre, sont à chaque fois des pétaudières coûteuses en vies, peu efficaces et mettent à mal la réputation d'un pays.

Certes, cette intervention Centrafricaine diffère des interpositions  Balkaniques, Libanaise, Soudanaise ou même Rwandaise.
Contrairement à ces missions sous l'égide de mandats internationaux, rédigées par des ignares complètement étrangers à la chose militaire, notre monarque du moment agit de son propre chef et les règles peuvent être décidées et improvisées au fur et à mesure du déroulement des opérations.

Cependant, il n'en reste pas moins que le contexte de l'opération Centrafricaine n'a rien à voir avec la Libye ou la Côte d'Ivoire ou le Mali.
En théorie, nous devons désarmer les belligérants, sans égard pour l'une ou l'autre faction. C'est dire que nous aurons peu d'aide des forces constituées existantes sur le terrain dont nous risquons de subir la haine et la coalition momentanée contre ces "empêcheurs de se massacrer en rond", que nos troupes constituent...

Nous gardons les stigmates honteux du Rwanda. Mais il faut dire que si nous avions fait quelque chose dans ce pays-là, nous aurions eu affaire à forte partie avec des pertes considérables, d'autant plus que nous n'avions pas la permission de tirer à vue.
Cette fois nos soldats ont une initiative plus importante. Encore faut-il qu'ils sachent s'adjoindre le concours d'une population suffisante comme cela a été le cas au Mali.
Mais il s'agit là d'une guerre civile, ethnique et bientôt confessionnelle ; cela n'a rien à voir avec la chasse d'un envahisseur identifié.
Si nous ne choisissons pas un camp contre l'autre, c'est le désastre assuré pour nos troupes. Si nous choisissons, la France subira la vindicte de nombreux peuples.
 
Merdier Centrafricain et faute politique, ou succès flamboyant ?
L'avenir le dira.
..........
Rajouté le 17 décembre 2020 :
 
Il y a eu l'affaire des viols qui seraient commis par notre Armée.
Il y a eu des manifestations contre la présence de l'armée française.
 
Actualité du 16 décembre 2020 : 

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