J’ai
déjà maintes fois évoqué au cours de mes 84 mois de blog, le piège que
l’on tend aux gens, avec l’usage des mots, pour cacher la réalité, pour
mentir, pour tromper, pour snober.
A
l’instar des « Précieuses ridicules » de Molière, dont les périphrases
obstruaient la compréhension des notions les plus simples, j’ai
découvert un nouveau concept né de la langue de bois que la pensée
unique déferlante met à notre disposition pour nous mieux tromper…
Il existe en France des cabinets de conseils dont l’intitulé est :
«Cabinet de conseil en redéploiement et sécurisation du personnel »
Oh ! Que cette intention est louable et que cette raison sociale est donc charitable et humaniste !
Ah ? Vous trouvez ? Et bien non !
Le
manager a expliqué à la radio les points suivants, avec mille
circonvolutions linguistiques que je résume en termes très clairs :
Conseil
en Redéploiement : Il s’agit de délocalisation, pour laquelle cette
société aide les entreprises à réaliser plus facilement et plus
rapidement cette opération.
Conseil en sécurisation du personnel : Il s’agit de définir une stratégie permettant :
- D’une
part, de préserver les cadres dirigeants de désagréments comme la
séquestration ou autres mouvements d’humeur spontané des exécutants !
- Et
d’autre part, de mettre en place une dialectique permettant
littéralement d’embobiner le personnel à jeter, pendant l’exécution de
la susdite délocalisation, en leur faisant prendre des vessies pour des
lanternes !
Voilà
tout le cynisme de ces entreprises qui prospèrent par la « vertu » du
mensonge, sur le malheur des autres, en l’accélérant, tout à fait
légalement bien sur, étant donné l’impunité dont jouit actuellement le
libéralisme forcené !
Tiens !
Je devrais bien monter une entreprise de conseil en escroquerie de haut
vol (pas vol de sac à main ! Mais plutôt escroquerie genre Madoff !)…
Je pourrais l’appeler, par exemple :
« Cabinet de conseil en valorisation durable du capital »….
Ah ! Comme cela devient bien plus honnête avec ces mots là !... Que ces mots sont charmants et comme ils sonnent bien !...
Que voilà des couillons qui vont se faire berner, par ces mots… de merde !
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