Je
sais, il y a cette messe pleine de références bibliques à des évènements
mythiques dont je n’ai rien à foutre, mais vraiment rien !
Et
il y a tous ces gros connards qui font des attroupements devant le parvis de
l’église.
Et
que j’te discute du prix du blé, du cours du bœuf et de la progression du
caca-rente (cac 40). Et que je te caquette pour dire du mal des voisins. Et que
j’me la pète devant l’église, parce que c’est le must pour monter qu’on est
UMP.
Et
que j’te crache à la gueule du pauv’type qui fait la manche à la sortie d’l’église :
« T’as qu’à bosser faignant ! », (tout le monde n’a pas la
chance de gagner plein d’sous à la sueur du front de ses esclaves. Il est vrai
que pour eux le ‘miraque’ de la multiplication des dividendes est sûrement
d’essence divine)...
Et
que j’te repars tel Artaban dans mon gros 4x4 rutilant, histoire d’en foutre
plein la vue des aut’cons qui bavent de jalousie… Parce que c’est ça le concept
de ces bobos très aisés, très cons et très m’as-tu-vu : La com-pé-ti-tion.
Il faut dominer, il faut paraître le meilleur au-delà de l’avarice, de
l’accaparation, de la vénalité… Et tant pis pour la gueule des autres…
Alors
pourquoi j’irais voir le cureton prêchant les préceptes du Christ ?
Est-ce
que ses fidèles partageraient leur manteau avec qui n’en a point ? Est-ce
qu’ils mettraient en pratique les principes de charité et de pauvreté ?
Ah, ça jamais ! Plutôt crever !
Mais
qu’est-ce qu’ils foutent donc dans un lieu où visiblement ils n’ont rien à
foutre ?
C’est
le lieu de rassemblement des gens de leur condition, hypocrites, cruels et
lâches, cachés derrière le masque des faux bons sentiments. Sarkozy leur a dit,
prêchant avant le 1er tour des départementales, du haut de sa
chaire : « Dès que j’reviens, j’supprime l’assitanat,
Ameeeeeen »…
Et
bien moi, c’est pareil. Aller dans l’église de mon patelin, avec ces enculés ?
Jamais ! Plutôt crever !
La
fréquentation du clergé séculier est réservée à ces nantis qui font mine
d’adhérer à une morale qu’ils n’ont pas…
Moi,
je préfère me souvenir de ces bénédictines du couvent situé derrière le
Sacré-cœur…
Vivant
dans la pauvreté, cultivant leur jardin, accueillant et soignant les pauvres et
les déshérités. Elles offraient à manger à mon ouvrier malien musulman, qui
n’en revenait pas.
Je
repense à l’abbé Pierre, à sœur Emmanuelle, à mère Teresa, au père Guy Gilbert.
Je revois mon abbé, l’abbé Ferret, qui plaisantait avec mon papa sans retenue,
parce qu’il était comme mon père, un homme réel, pétri de bon sens, de doute,
de bonté et d’humanité…
Voilà
l’église que j’aime… Le Jean XXIII, qui faisait des escapades dans Rome en
soutane avec ce chapeau à la Don Camillo…
C’est
pourquoi je vais écouter le discours, prêche, enfin le truc urbi e orbi, là, à
la télé…
Parce
que c’est François, un homme simple, de bon sens, courageux, qui va par son
verbe, donner de l’espoir à ceux qui n’en ont pas…
Oui
car comme les autres, j’ai besoin d’espoir et c’est bon d’entendre la bonne
parole à ce sujet.
Car,
entre nous, qu’est-ce que j’en ai à faire que jésus ait surfé sur la mer
morte ? Qu’il ait fait soi-disant des ‘miraques’ ? C’est du passé ça.
Et puis on n’sait as vraiment…
C’est
maintenant, qu’il nous faudrait des ‘miraques’…
Et
comme au commencement était le verbe…
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