Lorsque l’on est mauvais fils,
mauvais père, peut-on exister ?
Lorsque l’on passe une vie plongée
dans un labeur, pour survivre et pour ne pas penser, peut-on exister ?
Lorsque l’on passe sa vie, avec les
autres, sans voir sa famille, sans voir ceux qui nous sont proches, peut-on
exister ?
L’amour existe-t-il ? L’amitié
existe-t-elle ?
Ce sont des constructions
chimériques de l’esprit, comme peut l’être également la conception du bonheur.
On se rapproche de ces autres pour
se sentir moins seul. On vit par procuration.
Sommes-nous quelqu’un ? Sommes-nous
quelque chose ?
Nous sommes des créatures douées
pour la fuite en avant. Nous fuyons sans cesse, dans la plus grande solitude.
Notre esprit échafaude des idées,
des concepts, pour oublier notre finitude.
Parce que nous pensons, nous nous
donnons l’illusion d’être éternels.
Nous ne sommes rien.
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