Pendant
cette période de 2001 à 2006 je n’ai plus fait de bulletin. On pourrait appeler
celui-ci bulletin 11bis, bien qu'il soit écrit de mémoire…
En
2001, au bout de 15 jours d’intérim, le patron voulait m’embaucher en CDI, je
ne voulais pas. J’ai accepté deux missions en CDD de 3 mois chacune, seulement
pour lui rendre service. Puis j’ai fini par céder à ses demandes pressantes dès
avril 2002 en demandant un salaire dont je pensais qu’il serait dissuasif… Et
bien non ! Il m’a même donné 12000 francs annuels de plus que ce que je
demandais…
Et
bien évidemment, c’est au moment où j’avais signé, qu’une entreprise
internationale d’échafaudage m’a rappelé pour me proposer le poste que je
convoitais (après plusieurs rendez-vous passés haut la main) : Directeur France
de l’assurance Qualité pour mettre en place la norme qualité, la norme
environnementale et les normes sécurité sûreté…
J’avais
déjà couru plusieurs lièvres à la fois et chaque fois m’étais planté… Alors
j’ai pris la décision de rester chez celui qui appréciait tant mon taf, plutôt
que d’aller chez quelqu’un d’autre où mes preuves restaient à faire… Ce fut
peut-être l’erreur de ma vie, car j’ai refusé ce après quoi je courais avec
beaucoup d'implication et d'enthousiasme…
Quoiqu’il
en soit, mon patron appréciait mon boulot. Il négociait le rachat d’un bureau
d’études de structures dans le midi et m’en proposa la direction. Il était
également en pourparlers pour une mission de conception de pièces écrites et
mise en place de l’organisation du chantier d’une résidence grand luxe à Monaco
à condition expresse que je m’en charge.
Au
fil des mois, j’étais devenu le confident du patron. Cela me gênait, car je ne
faisais rien pour cela. Mais il venait me chercher où que je sois, pour
discuter de sa stratégie et me demander conseil… Cela me gênait d’autant plus
que son fils était relégué à faire des cocottes en papier, sans responsabilité,
dans un cagibi et se faisait régulièrement rudoyer par son patron de père… Ce
rejeton me regardait jalousement bien que je cherchasse à le respecter par
pitié, parce que je n’aurais pas aimé que mon père se conduise ainsi avec moi…
Sans
compter tous les vieux briscards de la boite (certains depuis 1967 !), qui
l’avaient mauvaise de voir le dernier arrivé (meszigues) être le chouchou du
big boss…
Il
m’arrivait régulièrement de partir m’installer sur un chantier pour échapper à
ces honneurs surjoués, à cette gloire que je n’avais pas cherché et qui me
mettait très mal à l’aise…
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Évidement…
La chute arrive très vite… En 2004, le boss eut deux crises cardiaques dont la
dernière lui fut fatale… C’est la seule fois ou j’ai pleuré la mort d’un
patron…
Et…
Le fils, véritable pantouflard, hérita de la société et devint le patron… Adieu
les projets de rachat, adieu la promotion, adieu veaux, vaches, cochons,
couvées...
A
partir de 2004, la suite ?
Travail
: Je me suis fait chier comme un rat mort. Mais étant donné ma disgrâce, j’ai
réussi progressivement à ne plus faire de mission d’économiste, (pourquoi faire
ce qu’on n’aime pas pour quelqu’un qui ne vous aime pas et qui n'honore pas les
promesses ?), mais seulement ce qui me plaisait : de l’organisation, du
conseil, du management délégué, etc…
Moral
: A partir de 2004, bien que j’ai eu à m’occuper sur des chantiers prestigieux,
on me guettait au tournant…
Ma
mère commençait à se casser la figure en marchant, puis mon père décéda en
2005, ma sœur commença dès lors ses vacheries, je pris d’office la tutelle
improvisée de ma mère et je ne cessais pas de faire des allers-retours pour
protéger ma mère : curatelle, maison de retraite, etc…
Santé
: Ma tension fit des bons prodigieux, j’eus plusieurs blocages du dos avec
arrêt maladie. C’était psychosomatique…
Dans ma clientèle, j' avais un gros client allemand, à Eynatten, et donc pas loin des provinces rédimées belges, et qui m' offrait un salaire de 3500 DM à l' époque où je gagnais peu en France !
RépondreSupprimerJe n' avais pas osé, parce que ma fille allait rentrer en 6 ème, et qu' en Belgique, à la frontière les cours se faisaient en allemand
C'est vrai qu'il y a des choix difficiles à faire parfois, alors que bien d'autres fois, on n'a aucun choix, parce qu'on ne trouve rien ! Alors on prend ce qui est le plus sûr... A défaut de prendre ce qui nous plairait le mieux..;
SupprimerTrès bonne journée à toi