lundi 13 avril 2015

Sans bulletin – De Novembre 2001 à Octobre 2006



Pendant cette période de 2001 à 2006 je n’ai plus fait de bulletin. On pourrait appeler celui-ci bulletin 11bis, bien qu'il soit écrit de mémoire…
En 2001, au bout de 15 jours d’intérim, le patron voulait m’embaucher en CDI, je ne voulais pas. J’ai accepté deux missions en CDD de 3 mois chacune, seulement pour lui rendre service. Puis j’ai fini par céder à ses demandes pressantes dès avril 2002 en demandant un salaire dont je pensais qu’il serait dissuasif… Et bien non ! Il m’a même donné 12000 francs annuels de plus que ce que je demandais…

Et bien évidemment, c’est au moment où j’avais signé, qu’une entreprise internationale d’échafaudage m’a rappelé pour me proposer le poste que je convoitais (après plusieurs rendez-vous passés haut la main) : Directeur France de l’assurance Qualité pour mettre en place la norme qualité, la norme environnementale et les normes sécurité sûreté…

J’avais déjà couru plusieurs lièvres à la fois et chaque fois m’étais planté… Alors j’ai pris la décision de rester chez celui qui appréciait tant mon taf, plutôt que d’aller chez quelqu’un d’autre où mes preuves restaient à faire… Ce fut peut-être l’erreur de ma vie, car j’ai refusé ce après quoi je courais avec beaucoup d'implication et d'enthousiasme…

Quoiqu’il en soit, mon patron appréciait mon boulot. Il négociait le rachat d’un bureau d’études de structures dans le midi et m’en proposa la direction. Il était également en pourparlers pour une mission de conception de pièces écrites et mise en place de l’organisation du chantier d’une résidence grand luxe à Monaco à condition expresse que je m’en charge.

Au fil des mois, j’étais devenu le confident du patron. Cela me gênait, car je ne faisais rien pour cela. Mais il venait me chercher où que je sois, pour discuter de sa stratégie et me demander conseil… Cela me gênait d’autant plus que son fils était relégué à faire des cocottes en papier, sans responsabilité, dans un cagibi et se faisait régulièrement rudoyer par son patron de père… Ce rejeton me regardait jalousement bien que je cherchasse à le respecter par pitié, parce que je n’aurais pas aimé que mon père se conduise ainsi avec moi…
Sans compter tous les vieux briscards de la boite (certains depuis 1967 !), qui l’avaient mauvaise de voir le dernier arrivé (meszigues) être le chouchou du big boss…
Il m’arrivait régulièrement de partir m’installer sur un chantier pour échapper à ces honneurs surjoués, à cette gloire que je n’avais pas cherché et qui me mettait très mal à l’aise…
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Évidement… La chute arrive très vite… En 2004, le boss eut deux crises cardiaques dont la dernière lui fut fatale… C’est la seule fois ou j’ai pleuré la mort d’un patron…
Et… Le fils, véritable pantouflard, hérita de la société et devint le patron… Adieu les projets de rachat, adieu la promotion, adieu veaux, vaches, cochons, couvées...

A partir de 2004, la suite ?

Travail : Je me suis fait chier comme un rat mort. Mais étant donné ma disgrâce, j’ai réussi progressivement à ne plus faire de mission d’économiste, (pourquoi faire ce qu’on n’aime pas pour quelqu’un qui ne vous aime pas et qui n'honore pas les promesses ?), mais seulement ce qui me plaisait : de l’organisation, du conseil, du management délégué, etc…

Moral : A partir de 2004, bien que j’ai eu à m’occuper sur des chantiers prestigieux, on me guettait au tournant…
Ma mère commençait à se casser la figure en marchant, puis mon père décéda en 2005, ma sœur commença dès lors ses vacheries, je pris d’office la tutelle improvisée de ma mère et je ne cessais pas de faire des allers-retours pour protéger ma mère : curatelle, maison de retraite, etc…

Santé : Ma tension fit des bons prodigieux, j’eus plusieurs blocages du dos avec arrêt maladie. C’était psychosomatique…

2 commentaires:

  1. Dans ma clientèle, j' avais un gros client allemand, à Eynatten, et donc pas loin des provinces rédimées belges, et qui m' offrait un salaire de 3500 DM à l' époque où je gagnais peu en France !
    Je n' avais pas osé, parce que ma fille allait rentrer en 6 ème, et qu' en Belgique, à la frontière les cours se faisaient en allemand

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    1. C'est vrai qu'il y a des choix difficiles à faire parfois, alors que bien d'autres fois, on n'a aucun choix, parce qu'on ne trouve rien ! Alors on prend ce qui est le plus sûr... A défaut de prendre ce qui nous plairait le mieux..;
      Très bonne journée à toi

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