Combien
de fois certains d’entre nous ont-ils vécu cette expérience ?
Une
personne se confie, s’épanche sur votre épaule et puis un jour quand elle va
mieux, elle vous évite et ne vous connais plus. J’appellerai cela le syndrome
Patient-psychanalyste.
Car
il n’est nul besoin d’être psy pour être à l’écoute de son prochain. Comme ces
professionnels, souvent autoproclamés, nous avons plus ou moins une capacité à
écouter, ce qui apporte un réconfort à celui qui parle…
Mais
comme ces pros, nous avons toujours le tort d’avoir écouté l’autre dans sa
période de détresse et d’abandon. Lorsque cette personne va mieux, elle a honte
de s’être laissée aller et elle en veut à celui ou celle qui l’a simplement
entendue, voire réconfortée, de plus elle reporte sur lui la charge
émotionnelle de ce vécu qu’elle lui raconte. Une sorte de transfert de haine
libérateur, en quelque sorte…
C’est
ensuite à nous de faire le deuil de ce que l’on croyait être une relation
sincère. Il n’y a pas de complicité dans l’écoute des autres et c’est un piège
que de le croire. S’il n’y a pas de curiosité malsaine (ce qui est parfois le
cas), il y a à tous coups bêtise, car absorber le mal d’autrui, puis son
indifférence, c’est souffrir un peu à la place de l’autre.
C’est
d’ailleurs ce transfert entre patient et psy qui est la base de ce type de
thérapie.
Lorsque
le patient a réussi à quitter sa dépendance, il hait ensuite son thérapeute.
Lorsque
l’on est un particulier lambda, non préparé à ce genre d’expérience et surtout
non ‘blindé’, il vaut mieux réserver ce genre d’attitude bienveillante à des
gens extrêmement proches : Parents, enfants, famille et encore pas tous les
membres de la famille, seulement ceux qui ont confiance en nous et qui nous
aiment…
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