Écrit le 26 juin 2009
Les
abstentions lors des dernières Européennes ont étés diversement interprétées,
quand à la nature des abstentionnistes, à leur motivations ou plutôt
non-motivation, à leur appartenance d’idées. Mais quoiqu’il en soit, beaucoup
de lecteurs écrivent aux journaux pour manifester leur désappointement à ce
sujet.
Lu
sur Marianne la lettre d’un lecteur M. B. Brun :
J’ai mal à l’Europe, mal à la
France, à la démocratie, à la non utilisation de leur bulletin de vote par tous
ces citoyens de toutes tendances politiques. Soixante pourcents des Français
n’ont pas voté. Quatre-vingt-un pourcent des jeunes de 18 à 34 ans ne se sont
pas déplacés au bureau de vote. Mais quel avenir veulent-ils ? Le sort
politique de moutons qui subissent ?
Combien d’hommes dans le
monde aujourd’hui aimeraient pouvoir voter. Je respecte les abstentionnistes et
je reconnais qu’ils sont libres de faire ce que leur conscience leur dicte.
Mais j’ai envie de leur poser une question : Comment vos idées, vos rêves,
vos projets, vos convictions aboutiront-ils aux oreilles de gens qui se moquent
déjà de vous, sauf en cas de vote massif ? Le « non-vote », ces
Messieurs de Bruxelles s’en moquent. Au contraire, le noyau dur des droites
néolibérales est renforcé. Cette droite néolibérale va accentuer les
dérégulations, le démantèlement des services publics (santé, éducation, etc.)
et les inégalités.
Pour
m’être déjà exprimé sur le sujet, je partage bien évidemment cette indignation…
Dans ma famille même, mon fils ainé ne m’a pas laissé de procuration rebuté par
la démarche y afférente, quand à mon cadet, il a presque fallu que je le traîne
au bureau de vote.
Il
est vrai que je n’ai jamais endoctriné mes enfants, leur laissant leur libre
arbitre…
Il
faut bien reconnaître aussi, qu’ils ne cherchent pas à recueillir l’information
quelle qu’elle soit, leur écran télé servant quasi-exclusivement aux jeux sur
consoles…
Et
c’est là le danger : Cette dépolitisation de la jeunesse qui les spolie
ipso-facto de leurs droits à faire respecter leurs droits, puisqu’ils ne les
connaissent même pas…
Alors
bien que je n’aime pas les parents qui endoctrinent leurs enfants dans une
idéologie, je pense qu’il est de notre devoir, de transmettre ce qui a été
l’évolution sociale, les luttes de nos aïeux, et ce que nous avons connu comme
progrès en la matière, afin, qu’ils puissent au moins juger de la pertinence ou
non-pertinence des mesures prises actuellement.
Mais
combien de parents sauront-ils expliquer qu’une autre politique est
possible ? Combien ont lu Keynes, Marx, Stiglitz ? Combien
connaissent l’histoire de la grande dépression ? Certains ne sauront guère
expliquer que ce que nous vivons n’est pas inéluctable et que la politique peut
changer, pour peu que l’on se donne la peine de comprendre et de voter !
C’est
pourquoi, depuis le 7 juin 2009, j’explique la politique à mes deux fils
aînés, le cynisme de nos dirigeants et la nécessité de se battre contre de tels
dénis de démocraties…
Je leur expose les failles de notre constitution et la nécessite d'en changer, la nécessité d'instituer des procédures permettant au peuple de contrôler et de sanctionner nos dirigeants en cas de manquement à leurs engagements, la nécessité de voter par nous-mêmes certaines lois essentielles, ou de les abroger par nous-mêmes lorsqu'elles se révèlent néfastes.
Alors s'agit-il d'un endoctrinement ? Je ne pense pas, dans la mesure où je ne prêche pas pour une idéologie, mais seulement pour une démocratie véritable...
Je leur expose les failles de notre constitution et la nécessite d'en changer, la nécessité d'instituer des procédures permettant au peuple de contrôler et de sanctionner nos dirigeants en cas de manquement à leurs engagements, la nécessité de voter par nous-mêmes certaines lois essentielles, ou de les abroger par nous-mêmes lorsqu'elles se révèlent néfastes.
Alors s'agit-il d'un endoctrinement ? Je ne pense pas, dans la mesure où je ne prêche pas pour une idéologie, mais seulement pour une démocratie véritable...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire