Cela fait des mois que le président tchadien alerte la
communauté internationale sur les risques très sérieux de déstabilisation
régionale provoqués par les violences grandissantes commises par les
djihadistes de Boko Haram dans le nord du Nigeria. Cette menace, comme toujours,
était sous-estimée, noyée dans l’émoi de l’enlèvement de centaines
de jeunes filles en avril 2014. Fort heureusement, le Tchad avait renforcé sa
présence militaire aux frontières avec le Cameroun et le Nigeria alors que Boko
Haram multipliait les offensives dans le nord-est du Nigeria et au nord du
Cameroun.
Ce 17 janvier 2015, enfin, le Tchad, répondant à l’appel du président camerounais, franchit la frontière camerounaise pour combattre l’engeance djihadiste. Récemment (le 3 février), l’armée tchadienne vient de pénétrer au Nigéria (conformément à des accords de poursuite et d’entraide contre Boko Haram qui avaient été conclus entre le Nigéria, le Niger et le Tchad)…
Ce 17 janvier 2015, enfin, le Tchad, répondant à l’appel du président camerounais, franchit la frontière camerounaise pour combattre l’engeance djihadiste. Récemment (le 3 février), l’armée tchadienne vient de pénétrer au Nigéria (conformément à des accords de poursuite et d’entraide contre Boko Haram qui avaient été conclus entre le Nigéria, le Niger et le Tchad)…
L'évènement déclencheur de l’engagement tchadien
correspond à la mise en déroute des soldats nigérian début janvier par les
djihadistes, qui dans la foulée s’emparent de la base qui devait accueillir la force
multinationale créée en 2014 par le Tchad, le Niger et le Nigeria et
destinée à lutter contre Boko Haram. Car il doit être compris que maintenant le
cancer Boko Haram risque de faire basculer toute la région, par asphyxie de son
économie.
A l’issue du sommet d’Addis Abeba des 30 et
31 janvier, l’Union africaine a adopté le principe du déploiement d’une
force africaine de 7 500 hommes destinés à combattre le groupe djihadiste.
Ce contingent devrait regrouper des soldats du Cameroun, du Tchad, du Niger, du
Nigeria et du Bénin. Si le principe de ce déploiement a été retenu, rien n’est
encore finalisé quant à la stratégie ni aux moyens…
Le Niger devrait envoyer bientôt des troupes au
Nigeria, après que son parlement se soit réuni le lundi 9 février prochain,
pour autoriser l’envoi de troupes dans ce pays voisin. Aucun détail n’est connu
sur le nombre de soldats mobilisés ni sur la date de leur déploiement.
L’armée Française aide bien un peu cette intervention
armée coalisée, par des missions de reconnaissance sur le Tchad et le Cameroun.
Paris a mis en place à N’Djamena, une cellule de coordination et de liaison du
renseignement, mais souligne qu’il n’est pas question d’envoyer de soldats, sur
ce conflit.
Il est évident que nous n’avons pas les moyens d’aller
plus loin dans nos interventions africaines.
Sans précision sur la date, l’Union Africaine (UA) a
par ailleurs annoncé qu’elle saisira ensuite le Conseil de sécurité de l’ONU
afin de « conférer à la force la légalité et la légitimité internationales,
ainsi que les ressources nécessaires à soutenir ses opérations sur le
terrain ». En clair : des financements internationaux.
Maintenant la balle est dans le camp de l’ONU et
au-delà dans le camp des démocraties. Il faut absolument aider les pays
africains dans leur lutte contre cette secte sanguinaire du camp djihadiste. Le FMI avec toute sa manne pourrait faire une bonne action sécuritaire, pour changer...
Pour une fois que quelqu’un veut faire le boulot, aidons-les…
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