mercredi 4 février 2015

Créativité



Quand je me retourne sur tous les textes que j’écris, je finis par être surpris. Tant de textes. Comment se fait-il que j’aie écrit tant de choses différentes ? Biographie, Autobiographie, nouvelles, fictions, sujets sérieux, actualité, déconnades et j’en passe.
Mes textes sont écrits principalement sous l’emprise d’une sorte d’inspiration. Je ne parviens pas à écrire comme cela sur tout et n’importe quoi spontanément, sauf pour les idioties, bien sur.
Il faut à chaque fois, que mes pensées vagabondes aient formé un sujet, voire même un scénario et qu’en plus je m’en souvienne lorsque je me mets devant le clavier… C’est dire, vu le nombre de choses que j’oublie entre le temps de mes insomnies créatives et celui de ma disponibilité rédactionnelle, la quantité de textes que je pourrais écrire, si tout se conservait dans la mémoire.
Parfois, cette fameuse inspiration revient devant le clavier, comme une sorte de remise en situation et m’aide à écrire ce que j’avais pensé dans mes rêves éveillés. C’est dans ces occasions que j’obtiens les textes que j’aime le plus, ce qui pour moi est essentiel.

Ces textes ont été écrits sur des années. Je m’aperçois qu’au fil du temps, ma "production" journalière diminue. C’est lié au fait que mon inspiration est puisée dans l’affect. Je ne peux écrire que sous l’emprise d’une forte émotion (amour, satisfaction, adhésion, indignation,  révolte, colère).

Avant cette période, je ne savais que rédiger des rapports, des analyses, des comptes-rendus, des procès-verbaux, enfin toutes choses très normées, très arides, très… Ça y est je ne trouve plus les mots… Très impartiales, très objectives (J’ai mis dix minutes à trouver ces deux mots)…
Quoiqu’à la fin, avec l’expérience, je me permisse sur les analyses professionnelles des conclusions empreintes d’un peu de subjectivité ; ce qui ne me fut jamais reproché, tout au contraire.

Après la période de ma créativité la plus intense, deux facteurs ont joué contre moi. Le premier, on vient de le voir précédemment : Je perds mes mots et c’est la raison pour laquelle je m’astreins à écrire le plus possible afin de retarder le naufrage. Le second facteur c’est l’atténuation de l’émotionnel, provoquant bien entendu une évaporation de cette inspiration qui était purement affective. Tout ceci contribue donc à affaiblir ma capacité à écrire.

Bien que mon style soit des plus ordinaires, je suis quand même assez content de certains textes que j’ai écrit, de manière très discursive, très argumentée, ou parfois très incisive, bien qu'ils ne fassent plus l'objet de démonstrations méthodiques, précisément parce que ma perte de cognitivité l'interdit (Je ne saurais plus rédiger les rapports évoqués précédemment).
J’espère que j’aurais à nouveau quelques éclairs créatifs, sinon il ne me restera qu’à me retourner pour éclairer le chemin déjà parcouru.

Car en matière de créativité, comme dans toutes choses de la vie, on ne peut être et avoir été…

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