samedi 26 septembre 2020

Mémoires et radotages (301) – De choses et d’autres

 

Écrit le 22 septembre 2020 

Il y a des choses dont on s’aperçoit petit à petit au cours de sa vie. Des trucs insignifiants dont on ne s’était jamais rendu compte, ou bien qui sont apparus sans que l’on y prenne garde.

-Par exemple, à force de mettre des costumes à ma taille, j’ai constaté que ma jambe droite était plus petite que celle de gauche de 6 ou 7 millimètres… Par contre, mon bras droit est plus long de la même valeur que celui de gauche…

-Les gens, en général, ont les pieds orientés légèrement vers l’extérieur. En faisant des exercices, j’ai vu que mon pied gauche tournait de 2 cm de plus vers l’extérieur que celui de droite, par rapport à l’axe du corps…

-Quelque soit le miroir, j’ai bien l’épaule gauche plus basse de 1,5 cm que celle de droite… Et cela ne date que de quelques années… Je me suis posé la question… La réponse était tout simplement dans la radiographie de ma colonne vertébrale. Avec les chocs, les poids, les efforts violents et l’usure du temps, au niveau des lombaires, il y a eu un affaissement à droite et donc une inclinaison vers la droite, qui est bien entendu compensée par un redressement vers la gauche des dorsales au dessus. Un petit dessin valant mieux qu’une longue explication voici un croquis très exagéré, vu de dos, de mon squelette :

Ceci explique pourquoi mon épaule gauche est plus basse…

Mais je m’en étais aperçu avant, parce que mes costumes faisaient des plis bizarres, que j’ai effacés, en mettant une deuxième épaisseur de renfort d’épaule du coté gauche.

-Quand je n’ai pas mal à la hanche, je marche rapidement et à grands pas dans la galerie marchande de l’hypermarché… Je me suis fait parfois doubler par des jeunes femmes de même taille et de même longueur de jambes que moi : Bizarre, bizarre ? En plus, elles ne semblent pas marcher à une allure folle : De plus en plus bizarre ?

Alors je décide à chaque fois de suivre leur cadence autant de pas que la fille qui m’a doublé… Mais c’est que je souffre, je souffle, j’ai du mal, je ne tiens pas le rythme…

En fait, j’ai compris que je ne marchais pas vite, mais que ma cadence que je croyais rapide était tout simplement la maximale que je pouvais faire… Et c’est pour cela que je la pensais rapide… C’est alors que l’on comprend que l’on ne peut être et avoir été… Fichue vieillesse qui ose vous laisser dans l’illusion d’une jeunesse qui n’est plus ! Bordel de merde !

-Alors « Bordel de merde », cela aussi fait partie du cortège de jurons de plus en plus fleuri et de plus en plus fourni d’un vieux très mécontent que les choses ne soient plus comme elles étaient, comme elles devraient continuer à être : Faciles, légères, rapides, simples, fortes…

-Parce qu’en plus, bien que je n’y tienne pas, je fais partie des vieux… Bon je sais, pas des vieillards, mais des vieux… Bon ! Des jeunes vieux, on va dire ! Ce n’a pas été facile à admettre… Mais il me faut bien me rendre à l’évidence…

  

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