Mémoires et radotages (297) – Amour et haine, curieuses mathématiques.

Écrit le 31 août 2020 

Il est un domaine, celui des sentiments, qui présente une curieuse mathématique bien particulière…

Tout d’abord je me dois de préciser que mon sujet porte sur l’amour et la haine…

On pense à priori qu’il s’agit du même sentiment, dont une partie serait en positif et l’autre en négatif. Ce n’est pas tout à fait le cas selon moi.

Le point commun de ces deux sentiments, c’est qu’il n’y a pas d’amour, mais des preuves d’amour ainsi qu’il n’y a pas de haine, mais des preuves de haine ; tant il est vrai que sans manifestations tangibles, ces sentiments n’affecteraient personne.

L’amour et la haine que l’on donne : 

-Aimer : c’est éprouver du bonheur mais aussi du tourment pour quelqu’un lorsqu’il a des problèmes, des maladies et des chagrins. C’est la cause de notre force mais aussi et surtout de notre faiblesse, quand l’être aimé ne va pas bien. C’est notre talon d’Achille.

On peut aimer plusieurs personnes sans qu’aucune de ces personnes ne soit moins aimée que les autres, car l’amour se multiplie et s’additionne, sans s’affaiblir. Le malheur de ceux que l’on aime nous empêche d’être heureux. Ce stress vient perturber le bonheur que l’on a d’être heureux d’aimer.

-Haïr : c’est souhaiter les pires choses à ceux qu’on déteste et se réjouir de ses malheurs.

On peut détester plusieurs personnes et cette haine s’additionne et se multiplie de la même façon que précédemment.

Mais quelques soient les quantités de personnes qu’on aime et qu’on haït, les deux sentiments ne s’annulent pas, ne se retranchent pas… L’amour que l’on donne n’est pas affecté par la haine que l’on prodigue. Seul le bonheur que l’on a d’aimer est diminué par le malheur de ceux que l’on aime, nous rendant moins forts, plus fragiles.

L’amour et la haine que l’on reçoit : 

-Être aimé : c’est vraiment une source de force, tant que l’on a pas de doute sur cet amour que l’on nous porte, bien entendu !

Si l’on est aimé par plusieurs personnes, cet amour reçu s’additionne et se multiplie, suivant la force des signes que l’on perçoit de ce sentiment qui nous est porté.

-Être haï : ces signes que nous recevons, seulement lorsqu’ils sont nuisibles, nous affaiblissent, parce qu’ils nous font interroger sur notre propre personnalité et nous font nous remettre en cause.

On peut être haï par plusieurs personnes et cette haine reçue s’additionne et se multiplie d’autant plus que les personnes sont proches ou que les effets sont vraiment nuisibles.

La grande différence avec les sentiments prodigués, c’est que la haine que nous recevons vient se soustraire à l’amour que nous recevons et si elle est plus importante, elle l’emporte. Nous sommes alors dans ce cas dans une situation très affaiblie, dans laquelle nous nous étiolons, nous nous remettons en cause, nous ne sommes plus sûrs de rien. 

Les solutions ? 

Il n’y en a que deux possibles :

-Nous renfermer tel un ermite et nous priver d’amour ainsi que de haine.

-L’autre solution ne tient pas à notre volonté, mais à l’importance de notre sociopathie. Lorsqu’on est pervers narcissique, par exemple, ou bien psychopathe, nous n’avons pas d’empathie avec autrui et nous ne chercherons qu’à neutraliser celui ou ceux qui produisent de la haine à notre encontre, tant nous sommes certains d’être des êtres parfaits…

Il y a statistiquement, une personne sur cinq qui fait partie de ce registre sociopathe, ou asocial, ou antisocial c'est-à-dire des gens qui manquent souvent d'empathie et tendent à être immorales, cyniques et à mépriser les sentiments, les droits et la souffrance des autres. Ils ont une opinion orgueilleuse et arrogante d'eux-mêmes.

Inutile de dire, que ce sont ces gens là, qui maîtrisent le mieux les sentiments reçus par autrui et qui statistiquement, réussissent plus facilement dans la société et parviennent à des postes élevés.

Avoir une carapace mentale, ça aide !