Écrit le 24 septembre 2020
J’étais sur blog.fr. Cela devait se passer entre 2010 et 2013, à peu près…
Je m’étais abonné au blog d’un monsieur qui s’appelait Leprince. Il racontait sa vie, il racontait le monde, la vie, les évènements… Il était très talentueux et laissait percer une pointe d’ironie, car il avait beaucoup d’humour…
Il était Belge, il avait fait l’exode en 40, alors qu’il était adolescent, fuyant les troupes nazies avec ses parents.
Ils se réfugièrent dans le sud-ouest de la France, en zone libre, du moins provisoirement libre. Il avait été scout et nous racontait ses anecdotes. Il avait un Totem… Je ne me souviens plus lequel. Il avait fait ses études en France, puis il était rentré chez lui. Il aimait autant la France que son pays natal et cela faisait du bien de le lire. Je faisais des commentaires et il me répondait toujours avec pétillance. Son pseudo de blogueur était Jolief autant que je me souvienne…
Puis un jour… Il n’y eu plus de nouveau message, plus de réponse aux commentaires…
Un an après son blog fut fermé…
En 2013, d’après mes calculs il devait avoir environ 85 ans… Décédé ou dans l’incapacité de continuer ses activités bloguesques ? Je n’en saurai jamais rien.
Ainsi va la vie des blogs : Les gens disparaissent sans faire part et on se demande si on n’a pas imaginé tout cela…
Plus tard, j’ai regretté de ne pas avoir copié tous ses articles, tant ils étaient bien écrits et tant j’aurais voulu que de tels récits et qu’un tel talent ne disparaissent pas… Mais c’était trop tard ! Son pseudo a laissé la place à une marque de modiste apparue pendant le confinement.
Depuis, nombreux sont ceux qui même avec moins de talent ont disparus, comme ce « patatedouce » blogueur à l’humour noir et amer atteint d’un grave cancer et dont la trépas ne me surprit pas. Mais quand aujourd’hui, je tape son pseudo, le moteur de recherche ne fournit que des recettes à base de ce tubercule.
Je pourrais en nommer d’autres, qui sont partis parce que le blog était un exutoire pendant une période de mal-être et que ce mal-être étant terminé, ils partaient vers d’autres amours sans même penser à fermer la porte derrière eux. C’étaient plutôt des filles, (mais pas que), avec des chagrins d’amour. Alors tant mieux si elle ont trouvé leur équilibre. Je ne regrette pas cette dernière catégorie et je leur souhaite bon vent…