jeudi 23 avril 2020

Pourquoi le cuivre est le pire ennemi du coronavirus en plein air



Le cuivre est une véritable machine à tuer les micro-organismes... Covid-19 compris. Des entreprises proposent désormais masques, gants ou poignées de porte faits de ce métal.


CORONAVIRUS - 24 heures sur du carton, 48 heures sur du plastique, plusieurs jours sur le fer... et moins de 4 heures sur du cuivre. Si l’on savait déjà que face au coronavirus, toutes les surfaces ne se valent pas, le métal rouge est d’une efficacité qui le place bien au-dessus des matières du quotidien. Des propriétés antiseptiques redoutables qui s’appliquent à tous les micro-organismes, et qui commencent pour certaines entreprises à servir d’argument marketing. 

Rien à faire, cet élément que l’on retrouve dans tant d’objets, en général sous forme d’alliage en association avec un autre métal comme du zinc ou de l’étain, est le plus fort. Non seulement contre le Covid-19, mais aussi d’autres virus, à l’image de la grippe aviaire (H1N1) ou encore du syndrome respiratoire MERS: l’effet est quasi-immédiat, fait “exploser” le micro-organisme parfois en quelques minutes seulement, pour reprendre les mots de Bill Keevil, microbiologiste à l’université de Southampton (Grande-Bretagne).

Des atomes de cuivre qui ne laissent rien passer


Virus, microbes, bactéries...le cuivre possède donc une propriété autonettoyante unique, plus encore que des métaux lourds comme l’or et l’argent, connus eux aussi pour leur capacité antiseptique. Une combativité due essentiellement à sa composition atomique: chaque atome de cuivre contient un électron libre, qui vient oxyder les molécules du micro-organisme, l’endommageant grandement. 

Même alors, le cuivre n’en a pas fini avec l’indésirable: ses ions agissent comme de véritables petits missiles, endommageant l’enveloppe de tout microbe ou autre organisme qui viendrait s’y frotter. Mis à nu, c’est ensuite au tour de l’ARN du virus de subir l’assaut mortel des électrons: après un tel traitement, il ne reste rien ou presque. Dans l’étude menée en 2015 par Bill Keevil sur un coronavirus cousin du Covid-19, il suffit ainsi de 20 minutes passées sur un alliage constitué à 95% de cuivre pour qu’une dose de liquide contagieux soit entièrement...
 

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