Écrit le 05 avril 2020
Au fil des jours le confinement, qui prive l’activité
mondiale de ses bras, se transforme également en un étouffement de la
production dans les domaines vitaux : Les médicaments et la nourriture… La
situation pourrait devenir critique au point que le mécontentement et la
disette jettent les gens dans les rues, ce qui n’est pas vraiment nécessaire en
ces temps de précaution, ni le but recherché…
Alors le déconfinement ?
Il n’échappera à personne que les Français ont
intuitivement compris au fil des jours et en s’appuyant sur les actualités
internationales comparées, que les masques de protection étaient un
« plus » incontestable, aussi bien en terme de barrière qu’en terme
de rassurement psychologique…
Donc le déconfinement ne pourra bien évidemment se
faire :
-qu’en respectant les mesures barrières déjà établies
par nos branquignols politiques (distanciation, gel hydroalcoolique),
-qu’en portant des masques de protection, pour les
raisons énoncées précédemment,
-qu’en pratiquant à large échelle les tests afin de
déterminer qui est porteur, qui ne l’est pas,
-qu’en gardant en confinement ceux qui ne n’ont pas encore
attrapé le virus et qui font partie des cas les plus vulnérables face au virus,
-qu’en mettant ou maintenant en quarantaine ceux qui
sont porteurs, malades ou non…
Ceci constitue un nombre de conditions que notre pays,
de par l’incurie de nos gouvernants, est incapable de réunir d’ici longtemps,
voire jamais…
D’autant plus, que, la mise en place des tests de
dépistage, nécessitant un protocole et une simultanéité avérée, ne pourrait se
faire dans de bonnes conditions pour la sécurité de tous, à cause de notre
quasi-absence de culture organisationnelle. Il faut ajouter à cela une confusion
totale entre les tests qui traquent imparfaitement la présence du virus et ceux
qui traquent la présence des anticorps. D’autant que la recette parfaite à 100%
n’existe pas encore…
Il est pourtant indispensable, ce déconfinement
partiel, je l’ai déjà expliqué.
Il est, je le répète, indispensable de ne pas rouvrir
tous les lieux de spectacles, réunions, stades, voyages d’agrément groupés,
tant que le corona rode et qu’il n’est pas maîtrisé, soit par vaccination, soit
par immunisation collective…
Que faut-il rouvrir ? les autres activités… En
privilégiant celles du travail unitaire, celles du travail en série et en étant
extrêmement vigilant sur le travail à la chaîne, ainsi que sur le travail en
chantier type BTP ou Airbus ou construction navale… dont il faudra au préalable valider la faisabilité
d’une distanciation sanitaire totale.
Il conviendra avec les mêmes précautions évoquées
précédemment, de laisser rouvrir les commerces non alimentaires :
Librairies, pressings, drogueries, marchés couverts, qui nécessiteront une
régulation du nombre de clients.
Concrètement, hormis les problèmes que j’ai évoqué
concernant la trésorerie des entreprises et leur vulnérabilité, il est à
considérer que s’il était très facile d’arrêter l’activité, il sera beaucoup
plus difficile de la relancer !
En effet, la demande n’étant pas immédiatement
disponible, nous avons un autre handicap ! Les entreprises Françaises ont
eu pour beaucoup d’entre elles la bêtise de remplir les stocks de produits
finis et ne disposent plus des stocks de matières premières.
Pourquoi relancer une production, quand on a des
stocks d’invendus ?
Comment relancer la production, sans matières
premières ?
Cela n’a l’air de rien, mais ce simple énoncé traduit
une déconnexion totale entre les fournisseurs et les transformateurs qui
remettra assez longtemps à se re-synchroniser…
Et ce problème est rendu d’autant plus ardu, que
beaucoup d’ingrédients proviennent de pays étrangers, où la problématique
sanitaire peut être décalée, par rapport à nous…
Vous auriez bien besoin de coordinateurs et de
planificateurs, messieurs les patrons… Enfin, ceux qui existeront encore…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire