2010 – 14:26:05
Mercredi quand
je suis allé à Créteil pour porter ma lettre en mains "propres", j'en
ai profité pour aller acheter un carnet de timbres à la poste centrale de
Créteil, qui se trouve à 50
mètres...
Là, j'ai cru que
j'allais avoir un malaise ! Une vraie supérette avec des rayons et des gondoles
et en plus des machines à sous comme dans un casino. Était-ce une station
service d'autoroute ? Il manquait le distributeur de boissons chaudes ...
Je suis allé
vers un des trois guichets, j'ai fait la queue, pour m'entendre dire que ces 3
guichets ne servaient qu'aux opérations financières... Étais-je alors dans une
banque ?
Devant mon
désappointement et mon incompréhension, elle quitta son guichet et me proposa
gentiment de me montrer comment avoir des timbres...
Elle me fit
visiter tous les "rayons" et me les commenta... Les affranchissements
tout-prêts, les différentes formules de paquets, les colis-cadeaux pour Nöel,
les rayons de bouquins absolument invendables, car inintéressants selon moi et
j'en passe et des meilleures car je n'ai absolument rien compris... Étais-je
dans un hall de gare ? Il manquait les sandwichs, c'est bien dommage...
Enfin, pour les
timbres... il fallait mettre les pièces ici et le carnet sortait là... Mais je
n'ai que des billets ?... Il y a une machine ici qui transforme vos billets en
pièces... Ah bon ? Et si l'une des deux est en panne, aurais-je mes timbres
?... Ça ce n'était pas prévu dans les manuels...
Mais, avez-vous
pensé à des gens comme moi qui ont du mal à comprendre tout ce système ? Vous
vous y ferez, me dit-on ! Ah bon !
On ne se battra
plus seulement avec la queue, mais avec la compréhension du processus, avec les
machines et on éprouvera une grande solitude...
Je quittais cette
espèce de drugstore... Ma tête tournait et je pensais au sketch de Raymond
Devos : "Sens interdit"... Je rêvais quelques instants, au retour à
l'époque bénie du "22 à Asnières"...
J'avais
bigrement bien fait de faire 300
Km pour apporter ma lettre à l'avocat, c'est quand-même
bien plus simple... Plus cher, vous avez dit ? Mais c'est normal, c'est le
progrès : Plus c'est cher, plus c'est l'avenir... De qui ? Pas de moi, je le
jure !
En fait le
service public, ça sera de se démerder soi-même ! Vive le progrès !...
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