vendredi 20 juin 2014

On est de l’un des deux camps, ou on n’existe pas


Il n’est pas toujours facile de s’exprimer en France.

Si l’on tient un discours de droite on est soutenu par les gens de droite. Si l’on tient un discours de gauche, on est encore davantage soutenu par les gens de gauche.

Si l’on tient un discours conforme à la doxa qui est répandue horizontalement, là encore, on est soutenu par beaucoup de monde.

Mais si on exprime des opinions personnelles différentes, qui comportent forcément quelques idées de droite et de gauche réunies dans un même sujet, on est rejeté et critiqué par les deux camps.
Quant à ceux qui penseraient la même chose, à ceux qui parfois, ne se disent qu’anonymement « ni de gauche ni de droite », ils s’effacent, parce que précisément ils pensent que seules les deux tendances dominantes ont droit de parler. Ils s’abstiennent pour éviter leur rejet par les deux bords de l’échiquier politique.

Les possesseurs d’idées différentes ont donc souvent le réflexe de les cacher, car l’anathème et la mise à l’index sont les attitudes exclusives du système sociétal de la France, héritées de révolutions inabouties dont les plaies ne sont pas refermées. La caste de la bienpensance dirige le pays de manière oligarchique !

On est de l’un des deux camps, ou bien on n’existe pas.

Ce terrorisme gauche/droite dirige la pensée et étouffe l’expression, mais jusqu’à quand ? La sortie de cet étouffoir est-elle pour bientôt ?

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