mercredi 25 mars 2020

Ricet Barrier - Isabelle v'là l'printemps



Isabelle, debout! Voilà le printemps!
Eh ben, vas-y! Ah cette feignante vieux!

Bon dieu, voilà le printemps qui s'amène.
Va falloir retourner aux champs.
Labourer, sarcler, toute la semaine
Bon dieu, le printemps c'est fatiguant.
Fini de faire la cour aux fumelles, les soirs d'hiver à la
veillée.
Quand le printemps vient, tire la ridelle
Tout le monde aux champs jusqu'au coucher.

Oh ouais, vieux! Isabelle! Faut que je ferre le cheval!
Amène l'enclume! Eh ben, vas-y! Oh cette feignante vieux!

Le printemps on dit que ça sent la rose, le lilas et puis
le jasmin.
Pour moi, le printemps ça sent autre chose
Puisqu'on cure la tonne à purin.
Finis de faire la cour aux fumelles, les soirs d'hiver à la
veillée
Le printemps fait gonfler les mamelles
C'est celles des vaches qu'il faut tirer.

Ouais, vieux! Isabelle! Tiens bon le taureau! J'amène
Blanchette!
Eh ben, vas-y! Ah cette nom de dieu de feignante!

Au printemps, on dit que les gamines
Elles se mettent des robes claires à pompons.
Je la vois l'Isabelle en mousseline, en train de curer
l'auge à cochons.
Fini de faire la cour aux fumelles, les soirs d'hiver à la
veillée.
Il n'y a plus de mâles n'y a plus de fumelles
Quand le charançon y se met dans le blé.

Oh là, vieux! C'est ben la catastrophe, ça! Isabelle!
Pousse un peu le tracteur! Je suis embourbé! Eh ben, vas-y!
Oh cette, oh cette!

Le blé jaunit, le printemps se termine, arrive le repos de
la Saint-Jean
Les gars vont courir les gamines
Ils vont se faire des choses les "malhounnètes".
On va faire la cour aux fumelles puisque la Saint-Jean est
revenue.
Viens t'en par là mon Isabelle, on va rattraper le temps
perdu.

Ouh t'iou! Eh ben, vas-y! Oh cette feignante!
 

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