Affaibli par la crise des gilets jaunes,
le président Macron a décidé d'exonérer plus de 3 millions de retraités de
hausse de la CSG. L'exonération ne sera effective qu'en milieu d'année.
[Mis à jour le 3 janvier 2019 à 15h20] L'année 2018 s'est conclue pour une bonne nouvelle
pour 3,5 millions de foyers de retraités. Le président Macron a décidé de les
exonérer de la hausse de la CSG (Contribution sociale généralisée) Mais,
la mesure, complexe à mettre en place, ne sera pas immédiate... Concrètement,
les retraités exonérés de CSG vont quand même devoir payer plein pot la
Contribution sociale généralisée, c'est-à-dire à 8,3% (comme en 2018) pendant les
six premiers mois de l'année 2019. La ministre du Travail, Muriel
Pénicaud a expliqué, sur RTL, qu'un chèque ou un virement de
remboursement sera envoyé au plus tard au 1er juillet.
Pourquoi un tel décalage ? La raison est avant tout administrative et
informatique. La mise en place de l'exonération implique une modification des
systèmes.
L'année 2018
a été particulièrement difficile pour les retraités. Au
début de l'année, les retraités qui touchent une pension qui dépasse les 1
200 euros net par mois, ont vu leur taux de CSG grimper de 1,7 point
de 6,6 à 8,3%. Cette mesure, très impopulaire, a provoqué la grogne des anciens
de notre société. A la fin de l'été, pour calmer le jeu, le Premier ministre
Edouard Philippe avait annoncé que 300 000 retraités seraient finalement
exonérés de hausse. Avec le mouvement des gilets jaunes, le gouvernement a
décidé de faire un geste beaucoup plus spectaculaire. Environ 3,5
millions de foyers de retraités devraient être exonérés de hausse de CSG.
Pour bénéficier de l'exonération de hausse de CSG en 2019, les plafonds à ne
pas dépasser sont : 22 580 euros de revenu fiscal de référence pour
une personne seule (pensions de retraite et revenus
annexes). Cela équivaut à 2 000 euros par mois de revenus. Pour un couple,
le seuil pour être exonéré est porté à 34 600 euros de revenu
fiscal de référence. Cela équivaut à 3 000 euros de revenus
par mois.
Qu'est-ce que la CSG ?
La CSG est un impôt directement prélevé sur les
revenus d'activité, sur les pensions de retraite, les allocations chômage, les
revenus de patrimoine et de placement, etc. Créée par la loi de finances pour
1991, la CSG participe grandement au financement de la protection sociale
(assurance chômage, maladie, etc.). Il a plusieurs fois été proposé de rendre
la CSG progressive.
Augmentation de la CSG pour les retraités
En 2018, la CSG a augmenté pour les retraités de 1,7
point. Elle est passée de 6,6 à 8,3%. Face à la crise des gilets jaunes, le
gouvernement est revenu partiellement sur la mesure. L'exécutif a choisi
d'exonérer environ 3,5 millions de retraités de hausse de la CSG en 2019. Les
seuils à ne pas dépasser sont les suivants : 22 580 euros
de revenu fiscal de référence (sur un an) pour une
personne seule (pensions de retraite et revenus annexes). Cela
équivaut à 2 000 euros par mois de revenus. Pour un couple,
le seuil pour être exonéré est porté à 34 600 euros de revenu
fiscal de référence. Cela équivaut à 3 000 euros de revenus
par mois. Les retraités très modestes bénéficient d'une CSG à taux réduit. Pour
bénéficier du taux de CSG à 3,8%, le revenu fiscal de référence pour une
personne seule doit être compris entre 11 018 euros et
14 404 euros et entre 16 902 euros et
22 051 euros pour un couple.
Augmentation de la CSG pour les fonctionnaires et indépendants
Les fonctionnaires et les travailleurs indépendants ne
versent pas les mêmes cotisations que les salariés du secteur privé. La hausse
de la CSG ne pouvait donc pas être neutralisée par la baisse de cotisations
salariales. L'exécutif s'était donc engagé à prendre des mesure compensatrices.
Pour les indépendants, la hausse de la CSG est compensée par une baisse
de la cotisation famille de 2,5 points. En parallèle, une
diminution progressive de 5 points de la cotisation maladie est
accordée aux entrepreneurs dont les revenus nets sont inférieurs à
43 000 euros par an. Soit environ 75% des indépendants. Selon le
Premier ministre, le gain sera de 270 euros par an pour un indépendant
dont les revenus sont équivalents au Smic.
Les fonctionnaires, eux, ne verront pas leur
rémunération baisser du fait de la réforme. Mais ils ne la verront pas
augmenter non plus. Le gouvernement a institué le versement d'une
indemnité compensatrice de 1,67% de la rémunération brute afin de
contrebalancer la hausse de CSG. La Contribution exceptionnelle de solidarité
(CES) de 1% disparaît pour les fonctionnaires concernés. Mais dans ce cas,
l'indemnité compensatrice est ramené à 0,67% du salaire brut.
Augmentation de la CSG sur les revenus fonciers
Autres perdants de la réforme : les
propriétaires-bailleurs. Les revenus fonciers (loyers et plus-values
immobilières) qu'ils perçoivent ne sont pas soumis au nouveau prélèvement forfaitaire unique de 30% et conserve le même
système d'imposition au barème progressif de l'impôt et aux prélèvements
sociaux. Étant donné que la hausse de CSG augmente leur taux de 15,5% à 17,2%,
les revenus fonciers seront eux aussi impactés par la mesure.
Pourquoi parler C.S.G. plutôt que contributions solidarités car il existe deux C.S.G., une déductible - et encore pas pour tout le monde dont moi - et une non déductible donc imposable. A ces contributions solidaires, il convient d'ajouter la C.R.D.S. et la C.A.S.A. Pour moi, ces "dons" ont subi une petite baisse dès le mois de janvier de cette année mais ridicule appuyée par 0,3 % d'augmentation (sur le brut), d'après mes calculs car non précisée sur le bulletin.
RépondreSupprimerBonne fin de journée !