Écrit le 6 avril 2009
…Loin de tous les faux sentiments qui décorent le monde…
Souvent
quand on raconte, on ne parle que de soi. Souvent, c’est notre monde que l’on
projette sur notre prochain.
Parfois
l’on comprend la désespérance de l’autre, on lui tend la main, on le remonte
sur le bord de la piscine. C'est à dire qu'on l'écoute s'épancher, raconter ses blessures et on le réconfort...
Puis
l’autre coupe les ponts, comme vexé d’être redevable, comme gêné d’avoir un
témoin de sa faiblesse…
Alors
on se demande s’il ne vaut mieux pas continuer à parler de soi, lorsque l’on
parle aux autres, puisque c’est la seule matière qui soit inépuisable… Rapidement
on en vient à désintéresser l’auditoire…
Puis
on se met à parler tout seul à la nature, aux objets, aux choses, comme si
elles avaient une âme, loin des humains, qui nous prendraient pour fous, loin
des êtres qui ne nous comprendraient pas, loin de ceux qui coupent les ponts
par orgueil…
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