mardi 4 novembre 2014

La liberté, on en parle beaucoup mais jamais assez…



On lit beaucoup d’articles sur la liberté. Et c’est tant mieux. Car c’est probablement ce qu’il y a de plus sacré dans notre relation à l’autre hormis les liens familiaux.

J’avais écrit un texte dans lequel je concluais à l’indissociabilité des trois concepts de notre devise : Liberté, égalité, fraternité. Chaque concept donne sa force aux autres, un peu comme l’assemblage en triangle dans une construction métallique (grues à tour, Tour Eifel…). Je ne vais pas ressortir ce texte, il est quelque part dans le blog…

On lit beaucoup de conceptions de la liberté. Chacun veut la liberté, toute la liberté, pour lui-même, ne se doutant pas que la liberté d’un seul détruit la notion même de liberté, car il n’y a ni égalité, ni fraternité si la liberté n’est pas partagée.
La liberté n’est effective que lorsque chacun en a une part égale, lorsque chacun se contraint afin que sa liberté propre n’entrave pas la liberté des autres. Dans le cas contraire, il s’agit d’une liberté à sens unique, sorte de privilège, qui aliène les autres.

Combien à l’époque actuelle, ce concept de liberté est-il plus que jamais à l’ordre du jour ! Jamais au nom d’elle-même, la liberté n’a autant été bafouée ! Jamais certains n’ont été aussi libres de priver le plus grand nombre de leur simple droit qui est la liberté de vivre, tant l’inégalité et l’égoïsme asphyxient ces droits fondamentaux !

Paradoxalement, il faut savoir se priver d’un peu de liberté, afin que les autres aient leur part. Enfin, je veux dire : Il faudrait…

Car enfin, la liberté n’est-elle pas aussi de pouvoir choisir son aliénation ? Cela peut être en se restreignant soi-même afin que les autres aient leur part, mais cela peut être en préférant céder au joug d’une domination, psychologique ou même plus subtilement idéologique ; parce tous les humains, peu habitués à cet infini que le concept de liberté donne, préfèrent un peu de grégarité, ou livrer son intelligence à des dogmes réducteurs…

C’est pourquoi l’état républicain fut autrefois si utile dans ce domaine : Il imposait les limites des libertés de chacun, afin d’imposer un ordre social juste et équitable…

Qu’en est-il aujourd’hui ? L’état Français (je ne parle pas des pays étrangers que je ne connais pas), ne remplis plus ce rôle d’impartialité, de régulation, de justice, de moralité laïque et républicaine. Bien qu’ayant conservé la devise et les principes gravés dans le marbre, pour leurrer leurs ouailles, nos dirigeants ont depuis quelques temps abandonné ces objectifs constitutionnels et je dirais même trahi la confiance, le vote et le mandat que les Français leur accordent !

Alors la liberté, oui, mais pour qui ? Pour ceux qui profitent d’une mondialisation ? Pour ceux qui sont protégés à vie de la mondialisation ? Pour ceux qui ont les moyens de gagner un procès ? Pour ceux qui peuvent tout acheter ? Pour ceux qui se la coulent douce derrière leurs guichets en se moquant des cochons de payeurs ? Pour eux qui prennent un plaisir pervers à rendre des verdicts injustes ?

Je ne crois pas que cette seule liberté là soit suffisante !

Un jour le peuple grondera et en aura assez de cette parodie de liberté : liberté de souffrir, liberté de mourir, liberté de n’être rien, dans une société où l’argent et ceux qui le possèdent sont tout…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire