On
lit beaucoup d’articles sur la liberté. Et c’est tant mieux. Car c’est
probablement ce qu’il y a de plus sacré dans notre relation à l’autre hormis
les liens familiaux.
J’avais
écrit un texte dans lequel je concluais à l’indissociabilité des trois concepts
de notre devise : Liberté, égalité, fraternité. Chaque concept donne sa
force aux autres, un peu comme l’assemblage en triangle dans une construction
métallique (grues à tour, Tour Eifel…). Je ne vais pas ressortir ce texte, il
est quelque part dans le blog…
On
lit beaucoup de conceptions de la liberté. Chacun veut la liberté, toute la
liberté, pour lui-même, ne se doutant pas que la liberté d’un seul détruit la
notion même de liberté, car il n’y a ni égalité, ni fraternité si la liberté
n’est pas partagée.
La
liberté n’est effective que lorsque chacun en a une part égale, lorsque chacun
se contraint afin que sa liberté propre n’entrave pas la liberté des autres.
Dans le cas contraire, il s’agit d’une liberté à sens unique, sorte de
privilège, qui aliène les autres.
Combien
à l’époque actuelle, ce concept de liberté est-il plus que jamais à l’ordre du
jour ! Jamais au nom d’elle-même, la liberté n’a autant été bafouée !
Jamais certains n’ont été aussi libres de priver le plus grand nombre de leur
simple droit qui est la liberté de vivre, tant l’inégalité et l’égoïsme
asphyxient ces droits fondamentaux !
Paradoxalement,
il faut savoir se priver d’un peu de liberté, afin que les autres aient leur
part. Enfin, je veux dire : Il faudrait…
Car
enfin, la liberté n’est-elle pas aussi de pouvoir choisir son aliénation ?
Cela peut être en se restreignant soi-même afin que les autres aient leur part,
mais cela peut être en préférant céder au joug d’une domination, psychologique
ou même plus subtilement idéologique ; parce tous les humains, peu
habitués à cet infini que le concept de liberté donne, préfèrent un peu de
grégarité, ou livrer son intelligence à des dogmes réducteurs…
C’est
pourquoi l’état républicain fut autrefois si utile dans ce domaine : Il
imposait les limites des libertés de chacun, afin d’imposer un ordre social
juste et équitable…
Qu’en
est-il aujourd’hui ? L’état Français (je ne parle pas des pays étrangers
que je ne connais pas), ne remplis plus ce rôle d’impartialité, de régulation,
de justice, de moralité laïque et républicaine. Bien qu’ayant conservé la
devise et les principes gravés dans le marbre, pour leurrer leurs ouailles, nos
dirigeants ont depuis quelques temps abandonné ces objectifs constitutionnels
et je dirais même trahi la confiance, le vote et le mandat que les Français
leur accordent !
Alors
la liberté, oui, mais pour qui ? Pour ceux qui profitent d’une
mondialisation ? Pour ceux qui sont protégés à vie de la mondialisation ?
Pour ceux qui ont les moyens de gagner un procès ? Pour ceux qui peuvent
tout acheter ? Pour ceux qui se la coulent douce derrière leurs guichets
en se moquant des cochons de payeurs ? Pour eux qui prennent un plaisir
pervers à rendre des verdicts injustes ?
Je
ne crois pas que cette seule liberté là soit suffisante !
Un
jour le peuple grondera et en aura assez de cette parodie de liberté :
liberté de souffrir, liberté de mourir, liberté de n’être rien, dans une
société où l’argent et ceux qui le possèdent sont tout…
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