mercredi 15 juillet 2020

Être haï, constitue-t-il un avenir acceptable ?

Écrit le 20 octobre 2011

Combien de temps peut-on supporter la haine ? Doit-on la supporter ? Est-elle symptomatique d'une certaine forme de folie ? Est-ce une paranoïa qui détruit les autres pour s'autodétruire elle-même ?

Autant de questions sans réponses... On en arrive à envisager l'avenir avec terreur... 20 ou 30 ans de retraite que l'on souhaitait être une période de contemplation, de sérénité, de bonheur, de partage, mais dont on voit qu'ils seront source de stress, de déchirements, de larmes, de malaises, de mal-être, de culpabilisation...

A force de subir la folie et le désamour, ne finit-on pas un jour, par ne plus aimer la personne dont on voulait le bonheur, mais de qui on attendait un minimum de réciprocité ?

A force de souffrance, cette folie ne s'attrape-t-elle pas ?

D'un coté, le devoir, l'amour et la responsabilité de quatre vies; de l'autre, l'envie d'en finir au plus vite, pour enfin reposer en paix... Cet arbre à deux cents mètres, celui de droite, je le regarde tous les jours. Ma corde avec un nœud du pendu est dans le garage. Je passe chaque jour à coté. C'était une ancienne "ligne de vie", pour la sécurité des ouvriers travaillant en terrasse... Quelle ironie du sort...

Et si j'avais la "chance" qu'elle parte la première ? Ne serait-ce pas la meilleure solution ?

En venir à évoquer la disparition de celle qu'on aime parce qu'elle est anxiogène et source de haine quasi-permanente, revient à commencer à s'en éloigner...

Combien de temps de souffrance pourrais-je encore tenir ?

Garder cela pour soi est si lourd... Vais-je essayer de m'en ouvrir à Toto ?... Il est le seul qui puisse être mon confident... Mais cela risque de le perturber, car il aime ses deux parents... Je ne voudrais pas qu'il se détache de moi, mais j'ai tant besoin d'en parler, pour faire tomber la pression...
        

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