Écrit le 11 février 2009
Certains de mes lecteurs
réagissent devant la sévérité de mes propos contre celui que je dénomme le
tyran-élu…
J’ai analysé son comportement et
son action, depuis son accession au pouvoir, à travers des médias plutôt
« sous contrôle du pouvoir», qui donnent l’information sans prendre
parti.
C’est donc par mon raisonnement
et ma sensibilité, que je décrypte la personnalité et surtout l’action du
président et que j’écris ces articles comme un chroniqueur mais aussi comme un Français
de la base qui réalise pleinement ce qui lui tombe sur la gueule…
Donc, mon objectivité, entière
quant à l’analyse est cependant très fortement teintée de subjectivisme dans la
force et le ton de mes propos, comme toute victime de cet « abuseur »
de pouvoir, qui a le tort de s’en rendre compte…
J’ai décidé hier d’acheter
quelques journaux, non « vendus » à la pensée unique. Je suis en
cours de lecture. Je suis content de découvrir sous des termes différents, des
analyses de vrais chroniqueurs (vrais, parce qu’ils vivent de leur plume) et je
m’aperçois que leurs articles très documentés, ne sont guère plus amènes que
les miens…
Je vais, ci-dessous, me livrer à
un périlleux exercice, celui de tirer des petites phrases de ces articles, vous
jurant bien, ne pas les sortir de leur contexte, c'est-à-dire, ne pas sciemment
leur faire dire le contraire de l’intention originale des différents auteurs (Ndn signifie : note de nénesse).
……….
Relevés dans « Marianne »
n°616, dont j’encourage la lecture complête…
……….
Dans son article « Fronde
contre le pouvoir personnel », Nicolas Domenac écrit :
Ndn :
29 janvier 2009 : « La rue grimaçante était le miroir
inverse de Sa Majesté suffisante. Les applaudissements d’hier s’étaient
évanouis, remplacés par des insultes »… « On dit que les révolutions
commencent par des quolibets. Le ridicule désacralise et préfigure la
violence »…
« Ses qualités sont
reconnues (ndn : Il s’agit de Sarko)…
Mais cette incapacité à rassembler également, cette impossibilité à
déléguer comme à prendre en compte les différences, sinon pour les réduire.
On pourrait appeler cela une incompétence démocratique particulièrement
dramatique et même rédhibitoire… »… « Plus on s’enfonce et plus
s’affirme cette insatiable prétention à concentrer entre ses mains le
maximum de manettes et dans sa seule tête, les pensées pourtant
façonnées par des maîtres…»… « Son imperium n’est pas que
politique, il est aussi intellectuel, par-dessus les intellectuels qu’il daube.
Son ‘expertise’ à la gouaille populaire s’impose aux experts qui
‘feraient mieux d’expertiser leurs erreurs ‘... Lui, grand chef à
plumes, domine parce qu’il passe de la réflexion à l’action…, ‘plus vite
que tout le monde’, ce que répète en boucle son entourage le plus proche »
« Il est l’omnipotence.
Le pouvoir c’est lui »… « Il faut en parler à l’Elysée, est
la ritournelle qui tourne dans tous les ministères et condamne à l’impuissance
rageuse et à la courtisanerie insane »… «…cette Néomonarchisation
qui va jusqu’à la sacralisation du Prince Jean, déjà à sa succession au
moins dans les Hauts de Seine »…
« Nicolas Sarkozy est le
héros de sa pièce, sans cesse médiatisée, l’acteur principal, le metteur en
scène émerveillé de ses exploits, le premier ritique, laudateur, le premier
spectateur, enthousiaste »… « les crises s’enchaînent… sans que ‘monsieur
moi’ paraisse avoir prise sur les évènements hostiles »
……….
Selon des chiffres disponibles au
CSA :
Sarkozy 218 heures d’antenne en 15
mois. Soit environ autant que Chirac et Mitterrand (230 heures), en 16
ans de présidence…
……….
Dans leur article « Le
président qui choisit son peuple », Daniel Bernard et Frédéric Ploquin
écrivent :
« Le Monarque de
l’Elysée ne supporte pas les sifflets. Quand il se déplace dans l’Hexagone,
l’Etat doit nettoyer le décor pour lui cacher la colère du peuple. »
« Oubliez Argenteuil…,la Courneuve…, le salon de
l’agriculture ! Ces confrontations ne risquent plus de se produire. Un Président
craintif (Ndn : J’avais décrit Sarko dans
un de mes articles comme ayant le
courage des lâches) a remplacé le candidat puis le président qui
allait au contact »… Ndn : S’agissant de Saint Lô :« ‘Il est
tellement habitué à ce qu’on fasse le ménage devant lui’, soupire un
spécialiste du maintien de l’ordre »…
Ndn :
Les bons vœux dans toute la
France :« Comme à Nîmes, les bons vœux à
Orléans, Vesoul,(etc…), ont mobilisés des effectifs considérables de gendarmes
mobiles, CRS, simples poulets, tireurs d’élites,…hélicoptères, voitures
blindées »
« Baissez-vous, le
Président ne veut pas voir de civils »… « la préfecture de
l’Indre transformée en no man’s land, raconte un buraliste »…
« Qu’importe la lourdeur du dispositif policier et son coût, puisque la
photo est bonne. ‘L’essentiel est qu’on voie le président sur le terrain’. ».
……….
Sous la plume de Laurence
Dequay : « Même à l’usine on trie les ouvriers »
……….
Extrait de « Pouvoir
personnel, la vraie rupture » par Joseph Macé-Scaron :
« Des nouvelles de la
cour »…
« rupture psychologique…
Derrière l’affabilité et la familiarité démonstratives… se dévoile un homme
plus préoccupé de lui-même que de la fonction qu’il occupe … Nicolas
Sarkozy se livre, lui, à des exercices constants d’autocélébration et à
une mise en scène permanente de lui-même. »…
« rupture politique…
l’actuel chef de l’état est le premier… à n’avoir aucun contre-pouvoir face à
lui… »… « … Sarkozy est à la fois, chef de l’état, premier ministre,
ministre de l’économie, de la justice, de l’intérieur… Sous son début de
quinquennat, tous les corps intermédiaires ont été ‘passé au Kärcher’ »…
« …rupture idéologique… Ce
mélange de populisme et de people-isme sur fond de pouvoir
omni-puissant et omniscient rappelle plutôt les derniers feux du Péronisme
que l’âge d’or du Bonapartisme… ».
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