Il s'agit de
deux directeurs du même nom à consonance italienne ! ( Ma che ? )...
Évidemment ils
sont de la même famille. L'un était directeur régional d'île de France chez
SAE, l'autre a opéré chez SAE, puis chez Bouygues-construction en qualité de
directeur de travaux.
Cela s'était
passé en public, en réunion de chantier, sur des chantiers différents et à
plusieurs reprises (le monde du bâtiment est petit). Ils l'avaient bien mérité
et avaient perdu de leur superbe... Mais ça leur glissait dessus... Ils avaient
beau être les clients de mes employeurs, je n'ai eu aucune retombée, aucune
sanction, aucun rappel à l'ordre, rien... (Insulter un client = faute grave,
mais pour ces larves mafieuses, il devait y avoir une tolérance? Vas savoir ?)
La famille
macaroni, était très huilée. Ça glissait ! Leur seule préoccupation, c'était de
voler. Voler les clients, plumer les sous-traitants, voire les acculer à la
faillite : Marge avant, marge arrière, tout était bon dans le cochon...
Après tout, ils
étaient responsables des résultats et intéressés aux résultats... Alors, quelle
importance de se faire traiter d'enculé, du moment qu'on puisse se payer une
villa, une piscine, un yacht, etc ?
D'autant plus
que c'est eux qui enculaient mes employeurs du moment...
Bien sur, ils
ont plumé mes employeurs, mais beaucoup moins que s'ils avaient eu affaire à un
autre que mézigues. J'ai déployé énormément d'énergie à lutter pied à pied avec
ces deux salopards, à allumer des contrefeux et les prendre au piège du
formalisme de la légalité...
Le second de ces
messieurs, un jour, bien longtemps après, je l'ai retrouvé sur un chantier à 20 mètres de moi... Un
vrai choc ! Nous nous trouvâmes face à face, figés et arc-boutés, nous
dévisageant, comme dans "Duel à OK Coral"...
J'étais prêt au
pire, même à lui voler dans les plumes, ou bien à lui balancer des noms
d'oiseaux...
Quelques
secondes qui ont duré une éternité. Puis, me désignant, il a lancé à la ronde
" Venez voir ! C'est XXX, mon grand ami de trente ans ! Comment tu vas ?
Viens boire un coup, on va évoquer le passé, c'est si bon de te revoir
"...
J'étais
interloqué.
Il avait changé
de crémerie, pour une entreprise familiale de gros-œuvre, où l'honnêteté et le
respect étaient les valeurs cardinales qu'il avait intégrées en même temps que
son rôle chez ce nouvel employeur...
Tous les
vendredis, banquet sur le chantier, bonne ambiance. J'étais l'invité d'honneur
avec table ouverte permanente... (Il faut dire que je n'étais plus son
sous-traitant, mais le coordinateur missionné par son client. La subordination
était inversée). J'ai bouffé, mais sans être acheté (par les fenêtres). Je ne
l'ai pas ménagé plus que les autres, pas moins non plus... (Après tout, il
pouvait bien me nourrir, puisqu'il m'avait fait chier d'avance).
Il avait accepté
de se plier à des pratiques douteuses pendant de si nombreuses années, avant
d'y renoncer enfin...
Il n'empêche,
qu'accepter de faire ce que la morale réprouve, pendant si longtemps, même sur
ordre ??? Il lui sera un peu pardonné de ma part, mais pas trop quand même...
Quant à son
grand frère... Il est allé jusqu'au bout (la retraite) dans l'abjection
immorale, mais je ne l'ai pas revu et je ne m'en porte que mieux !
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