23 01 2013
Ma carrière
s'est résumée à trois occupations :
L'intérêt du
client, l'intérêt de l'entreprise, l’intérêt des ouvriers...
Je défendais la
qualité du travail, le délai d'exécution, l'obtention d'une bonne marge,
l'acquisition de meilleurs salaires en manageant les exécutants.
J'ai obtenu la
satisfaction du client.
J'ai eu les
meilleurs résultats, partout où je suis passé. J'ai redressé des services qui
partaient en brioche.
J'ai obtenu
l'adhésion de mes ouvriers en montrant l'exemple et en respectant la parole donnée.
Que manque-t-il
à ce tableau ? Les collègues et les supérieurs.
L'entreprise ne
se rendait jamais compte de mes résultats. Les collègues et supérieurs se
sentaient menacés et je me suis toujours fait descendre en flammes (dans mon
dos de préférence). A l'exception d'une fois, mais je ne suis hélas pas resté
longtemps sous les ordres de ce chef de groupe très humain...
J'ai dirigé des
secteurs et des services avec succès, sans avoir la promotion ni la paye ni la
reconnaissance. Qu'est-ce que j'ai été con et naïf d'attendre le bon vouloir
des "supérieurs"...
C'est pourquoi,
la seule période libre et satisfaisante de ma carrière a été la gérance de ma
société : Aucun complot, aucune jalousie, aucun piège pendant huit ans. Ma
seule satisfaction me servait de reconnaissance...
Mon dernier
regret de salarié, c'est d'être tombé malade quand je postulais en maîtrise
d'ouvrage, au moment où j'avais enfin appris, comment déjouer les vacheries des
autres...
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