Écrit le 10 février 2013
Dans ma course au passé, je cherche
le pourquoi. Amer et dépité je ne sais plus le sens qu’a eu ma vie et si même
elle en a eu un.
Aujourd’hui j’ai rencontré un autre
moi-même. C’est l’histoire des Etats-Unis qui m’a fourni un collègue de peine.
La vie de cet homme a été racontée tant de fois, mais tant de fois enjolivée et
magnifiée que je ne pouvais me reconnaitre en elle.
Il s’appelait Wyatt Earp. Justicier
et recherché, incompris et victime d’ingratitude, je me retrouve en lui.
Certes, je n’ai pas de points
communs concernant les crimes et délits de ce célèbre gangster. Mais du point
de vue de sa relation à la société, je crois que nous sommes très semblables…
Comme lui, j’ai été un paria, pris
entre ouvrier et patron, comme lui entre grands et petits voleurs, jamais du
bon coté, en première ligne pour les sanctions, dans l’oubli pour les
récompenses…
Je ne suis plus seul. Je sais
maintenant qu’il y a quelqu’un d’autre sur terre qui s’est posé les mêmes questions
il y a un siècle, qui a souffert des mêmes rejets et quoiqu’il fit, subit les
mêmes injustices, la même ingratitude.
Je sais maintenant que je ne dois
rien au monde, parce que le monde ne m’a rien donné et que je n’ai pas su lui
prendre quoi que ce soit.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire