Afin d’être toujours aux
pieds de sa belle et douce, il avait négligé ses affaires et ses revers de
fortunes l’avaient conduit à la ruine…
Il avait vendu son yacht, son
avion, sa belle voiture, car pour sa bergère il avait tout sacrifié…
Vingt ans plus tard, nous
retrouvons notre Prince Charmant et sa bergère…
Dans leur petite maison, avec
son petit salaire de salarié (et oui, qu’il est dur d’obéir quand on a eu des
larbins obséquieux, prêts à satisfaire vos moindres désirs), il vivait avec sa
bergère en sabots… Ils survivaient ensemble, avec leurs trois petits princes,
devenus si grands, qu’ils mangeaient chacun maintenant, un bâtard à leur
gouter, ce qui était sans conteste une charge considérable pour ce foyer modeste…
La femme du Prince tenait mal
sa maison. Le Prince voulait l’aider, mais elle lui faisait des scènes
terribles, à chaque fois qu’il tentait quoique ce fut dans ce sens… En souvenir
de cette grande passion qu’il avait eu pour elle, il tâchait, de ne pas
s’emporter et subissait les miasmes d’un intérieur, où s’entassaient ordures,
déchets, poussière et odeurs fétides…
Elle-même passait très
souvent à coté de la salle de bain, n’y pénétrant que pour se laver les mains,
ignorant que l’on pouvait faire de ce lieu un plus grand usage…
Un jour, le Prince dit à la
bergère, après avoir remis plusieurs fois son discours, qu’il faudrait qu’elle
lave ses vêtements, car leur odeur en était fort nauséabonde…
La bergère se mis dans une
colère folle et n’adressa plus un mot au Prince…
Puis un jour, elle s’approcha
de lui, qui détournait la tête afin de ménager son odorat et lui dit :
« Je te pardonne »…
Elle lui pardonnait de lui
avoir fait comprendre qu’elle puait, mais elle puait toujours autant…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire