J’ai
eu à connaître tous les attentats que la France a subis depuis les années 70.
Cependant, il en est un qui me concerne particulièrement.
Cependant, il en est un qui me concerne particulièrement.
Je
travaillais avec mon ouvrier dans la cour intérieure d’un immeuble rue Gay-Lussac.
Nous avions fini la journée ce 25 juillet 1995. Nous nous lavons, nous nous changeons
et sommes prêts à partir…
J’étais
en train de ranger les outils dans la fourgonnette. Mon ouvrier, Jean Claude,
me dit qu’il est pressé et qu’il irait plus vite en prenant le métro à Saint
Michel…
D’habitude
je le ramenais souvent chez lui…
Je
me dis que vu le monde qu’il y avait dans Paris, à cause des touristes, il
aurait du mal à circuler, mais que par contre les routes pour sortir de Paris
devraient être très fluides, après tout, c’est les vacances…
Je monte dans ma fourgonnette et je m’élance à sa poursuite…
Je monte dans ma fourgonnette et je m’élance à sa poursuite…
Je
le rejoins et je lui explique mon idée… Il change donc d’avis et monte dans le
véhicule…
Je
fais demi-tour, direction le jardin des plantes… La radio est allumée comme
toujours…
Flash
spécial : L’attentat vient d’avoir lieu à la station Saint Michel…
Les
heures correspondaient : 17h30, c'est-à-dire cinq minutes après que Jean
Claude ait changé d’avis. J’ai arrêté la camionnette sur un trottoir quai d’Austerlitz
(dans ce temps là, on pouvait encore à certains endroits). Puis ce fut
l’explosion de joie. Jean Claude m’a serré chaleureusement la main et remercié
de lui avoir "sauvé" la vie…
Nous étions tous deux contents comme des gamins, avant d'avoir un peu honte de nous réjouir car il y avait des victimes, qui n'avaient pas eu cette chance...
Le
lendemain matin, il m’a serré dans les bras et embrassé sur les deux joues…
Un
hasard qui a bien fait les choses, en somme… Mais pas pour tout le monde…
Le
malheur des uns…
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