Dans le temps, celui de mes parents et de mes
grands-parents, quand on parlait politique et qu'on était d'avis divergeant, on
s'engueulait et on se foutait parfois sur la gueule.
A mon époque, nous avons su parler de politique posément, en
sachant respecter et comprendre les motivations et la vision de l'autre. J'ai
eu beaucoup de copains d'avis différents du mien.
Aujourd'hui encore mes amis (qui sont de ma génération) et
moi-même, avons des opinions politiques très divergentes.
Nous parlons parfois de politique et jamais nous n'avons un
mot plus haut que l'autre. Même si l'un énonce des idées contraires à ce que
pense l'autre, nous essayons de comprendre et jamais, nous ne critiquons
négativement l'opinion de l'autre. Nous nous enrichissons de notre diversité,
car nous découvrons une autre façon de voir les choses, que nous avions mal
perçue.
Mais pour les générations d'aujourd'hui, je constate qu'il
en va tout autrement...
Il n'y a pas vraiment d'engueulade, mais dès que les
opinions des uns et des autres sont connues, les clans se forment. On ne parle
dès lors politique qu'avec ceux qui ont strictement la même opinion que
soi-même et surtout on rejette d'emblée les personnes d'opinions différentes.
On obéit au politiquement correct, on diabolise. On ne cherche pas à comprendre
l'autre.
On peut toujours critiquer le communautarisme que pratiquent
certaines minorités.
Mais souvent, ceux qui critiquent ont l'attitude clanique
que je viens de décrire ci-dessus.
Alors on garde ses engueulades, mais on exclut. On se
regroupe en même famille de pensée. On n'a plus d'échange avec d'autres
sensibilités, avec d'autres façons de percevoir la vie.
Cet ostracisme n'est-il pas aussi une forme de
communautarisme ? Sauf que dans ce cas précis, il n'y a pas entraide au sein du
groupe, mais seulement exclusion des gens "différents".
C'est un communautarisme, sans cohésion. On se réunit pour
rejeter. Puis on se sépare pour ne pas s’entraider.
On aboutit à la division des gens, en individualistes, qui
n'ont en commun que la volonté de ne pas aborder les problèmes qui risquent de
fâcher. On aboutit à des idées figées sur la société, parce que l'on refuse
d'enrichir le débat.
Je rappelle qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent
pas d’avis.
On aboutit à des individus qui n'ont en commun que la
volonté de rester dans la pensée unique.
C'est bien cela que voulaient nos dirigeants : La peur,
l'isolement, l'ignorance et la division du peuple, sont les plus fidèles alliés
de nos politiciens, de quelque bord qu'ils soient.
"Diviser pour Régner", voilà leur but réel.
Les moyens qu'ils emploient, pour y parvenir, j'en ai déjà
parlé. Et le sujet est bien trop vaste pour être développé dans le présent
article...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire