Vidal Mis à jour : Vendredi 11 mars 2022
Cet article, destiné au grand public et
rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l'état des connaissances sur le
sujet traité à sa date de mise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances
scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n'a pas vocation à se
substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre
pharmacien.
Quelles plantes pour protéger son cœur et ses
vaisseaux ?
Peu de plantes ont
montré un intérêt dans la protection du cœur et des vaisseaux. Néanmoins,
certaines plantes riches en fibres pourraient contribuer à prévenir les
problèmes cardiovasculaires.
L’avoine
pour protéger son cœur et ses vaisseaux
Le son et le
gruau d’avoine sont riches en fibres alimentaires solubles et en
bêta-glucanes, qui normalisent les concentrations de cholestérol
LDL dans le sang. En 2012, l'EFSA
(European Food Safety Authority) a estimé que les produits à base d’avoine
contribuent au maitien d’un taux normal de cholestérol
sanguin à la condition que le complément alimentaire (ou l’aliment) contienne
au moins 1 gramme
de béta-glucanes par portion et que la personne ingère 3 grammes de
béta-glucanes par jour.
De plus, ces
produits peuvent réduire l’élévation du taux de glucose dans le sang après un
repas à la condition que l’aliment contienne au moins 4 grammes de béta-glucanes
pour chaque 30 grammes
de glucides présents dans l’aliment, et que
l'aliment contenant de l’avoine soit consommé au sein d’un repas.
Les graines de
psyllium contiennent des fibres qui forment dans l’estomac un gel
susceptible de fixer en partie les graisses contenues dans les aliments et de
diminuer ainsi l’absorption du cholestérol. La Food
and Drug Administration américaine autorise la mention suivante sur les
emballages des aliments contenant plus de 1,7 g de fibres de psyllium par portion : «
Lorsqu’elles sont assorties d’un régime faible en gras et en cholestérol, les fibres solubles provenant des
enveloppes de graines de psyllium contenues dans ce produit peuvent réduire les
risques de maladies cardiovasculaires. »
En 2012, les
autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la
Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des
produits contenant des graines ou du son de psyllium (ispaghul). Après examen
des données scientifiques, elles ont estimé que les produits à base de psyllium
ne peuvent pas prétendre contribuer à réduire les taux sanguins de cholestérol.
L’ail
pour protéger son cœur et ses vaisseaux
De nombreuses
études cliniques ont porté sur l’ail frais ou sur des extraits standardisés.
Elles n’ont montré qu’une efficacité modeste dans le contrôle du cholestérol sanguin ou de la pression artérielle. Plusieurs analyses croisées
révèlent que l’administration quotidienne d’ail ne semble réduire les taux de cholestérol LDL que de 4 à 6 %, ce qui semble
insuffisant pour entraîner un bénéfice dans la prévention des maladies
cardiovasculaires.
Le
lin pour protéger son cœur et ses vaisseaux
L’huile de lin
est particulièrement riche en acides gras
polyinsaturés (acides gras oméga-3), ce
qui a conduit les scientifiques à rechercher un éventuel effet de l’huile de
lin dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Mais les études portant
sur les effets des graines ou de l’huile de lin sur le taux de cholestérol LDL ont donné des résultats
contradictoires. En 2012, les autorités sanitaires européennes ont interdit aux
aliments et aux compléments alimentaires contenant de l'huile de lin de prétendre
contribuer à la santé du cœur ou des vaisseaux sanguins.
Le
fenugrec et le
nopal contre les maladies cardiovasculaires
Le fenugrec et le
nopal sont deux plantes qui sont parfois proposées pour diminuer l’absorption
des graisses par l’intestin, du fait de leur richesse en fibres. Aucune étude
n’a confirmé cette allégation.
En 2016, l’EFSA
(Agence européenne de sécurité des aliments) a interdit à un complément
alimentaire contenant du fenugrec (Teestar) de prétendre réduire la glycémie sanguine (par exemple, dans le cadre du diabète de type 2).
Existe-t-il des risques à protéger son cœur et
ses vaisseaux avec des plantes ?
La prise d’avoine,
de graines de lin ou de psyllium peut diminuer l’absorption de certaines
substances. Il convient généralement de respecter un délai d’au moins deux heures
entre la prise de ces plantes et celle de médicaments. Les personnes qui
prennent des médicaments contre l’excès de cholestérol
(en particulier des statines) doivent se renseigner auprès de leur médecin
avant de prendre de l’avoine. Les personnes qui prennent un traitement anticoagulant doivent s’abstenir de prendre des
compléments à base d’ail.
Les personnes qui
souffrent de maladie cœliaque (intolérance au gluten) devraient s’abstenir de consommer des
produits contenant de l’avoine, même si, parmi plusieurs études cliniques,
aucune n’a montré d’aggravation de la maladie lors d’une consommation modérée
de cette céréale.
Quelles sont les
bonnes habitudes à adopter ?
Mis à jour : Vendredi 11 mars 2022
Dans
la lutte contre l’hypertension, les mesures d’hygiène de vie et de diététique
jouent un rôle essentiel. Elles préviennent ses complications et permettent
d’alléger le traitement médicamenteux. La pratique régulière d’une activité
physique, l’arrêt du tabac et certains choix alimentaires sont importants.
Réduire la consommation de sel : sodium et
hypertension
Le sodium (sel)
contribue à provoquer l’hypertension, à un degré variable selon la sensibilité
de chacun. Les personnes qui souffrent d’obésité
ou de diabète de type 2, ainsi que les
personnes âgées, sont plus sensibles aux effets négatifs d’une alimentation
trop salée.
En Finlande, on a
dénombré moitié moins de cas d’hypertension lorsque la consommation moyenne de sel a été réduite d’un tiers grâce à des mesures
réglementaires telles que la substitution partielle du chlorure de sodium par du chlorure de potassium.
En France, la consommation moyenne de sel est
de 8 à 10 g
par jour, bien au-dessus des 5 g
recommandés. Dix à 20 % d’entre nous consomment plus de 12 g par jour, soit deux
fois et demie les quantités conseillées ! Les personnes qui souffrent d’insuffisance
cardiaque doivent souvent suivre un régime contre l’hypertension artérielle très pauvre en sel (de 4 à 6 g par jour, voire moins de 4 g par jour).
Le sel que nous ingérons est généralement apporté pour
un tiers par le pain (une baguette parisienne contient 5 à 6 g de sel), par les charcuteries, les fromages, le sel de table, mais aussi les plats cuisinés.
- Prenez garde aux plats cuisinés industriels et
aux conserves, souvent trop
salés.
- Apprenez à lire les étiquettes et partez à la chasse aux aliments riches en sodium (sel).
Sachez traduire : 400 mg (0,4 g) de sodium correspondent à 1 g de sel.
- Salez vos plats une fois dans l’assiette ou pendant la cuisson. Pour donner du goût,
utilisez des herbes aromatiques, des épices, du jus de citron, par
exemple.
Manger plus équilibré
- Mangez plus de fruits et de légumes frais. Les fruits et les légumes sont riches en potassium qui s’oppose aux effets nocifs du sodium. Privilégiez les bananes, les fruits
séchés, le raisin, entre autres.
- Limitez votre consommation de matières grasses
d’origine animale.
- Mangez des produits laitiers demi-écrémés. Ils sont riches en calcium, en magnésium et en potassium, qui diminuent les effets du sodium sur l’hypertension
artérielle.
- Buvez au moins un litre et demi d’eau chaque jour. Attention aux eaux minérales riches en sodium (plus de 200 mg/l), telles que
Arcens, Arvie, Chateldon, Quézac, Vernière, Vichy Saint-Yorre ou Vichy
Célestins.
- Limitez votre consommation de caféine. Essayez de ne pas boire plus de trois boissons
caféinées par jour telles que café, colas, cacao ou thé, car la caféine peut augmenter la pression artérielle.
- Diminuez votre consommation d’alcool. Les boissons alcoolisées augmentent la pression
sanguine et nuisent à l’efficacité des traitements contre l’hypertension.
De plus, l’alcool est riche en calories.
Consommez au maximum trois verres par jour si vous êtes un homme et deux
verres par jour si vous êtes une femme.
Bouger
L'activité
physique soutenue contribue à réduire la pression sanguine et aide à contrôler
le stress. L’entraînement optimal pour garder la forme consiste à pratiquer
trois fois par semaine une activité d’endurance pendant
environ 45 minutes (marche rapide, vélo, natation, etc.). Lorsqu’on pratique
une activité physique d’endurance, il existe une petite astuce pour identifier
le niveau d’intensité idéal : vous devez pouvoir continuer à parler
(ralentissez si vous êtes trop essoufflé pour cela), mais vous ne devez pas
pouvoir chanter (accélérez si vous y parvenez). Un essoufflement exagéré, des palpitations ou une douleur inhabituelle (en
particulier au niveau de la poitrine) doivent impérativement entraîner l’arrêt
de l’exercice et justifient une consultation médicale.
Arrêter de fumer
Le tabac augmente
la pression artérielle et endommage les
vaisseaux sanguins. Lorsqu’on souffre d’hypertension
artérielle, il est essentiel de cesser de fumer même si cela demande
plusieurs tentatives. Votre meilleur allié pour arrêter
de fumer est votre médecin.
Réduire son niveau de stress
Dormez
suffisamment, pratiquez un hobby, un sport ou une activité de relaxation (yoga,
tai-chi, méditation, sophrologie, etc.). Prenez
le temps de vous détendre et de profiter de la vie.
Les compléments
alimentaires contre les maladies cardiovasculaires
Mis à jour : Vendredi 11 mars 2022
Les
compléments alimentaires proposés dans le cadre de la prévention des maladies
cardiovasculaires sont nombreux, à l'image du vaste marché que ces maladies
représentent. La plupart visent à réduire les taux sanguins de cholestérol LDL, sans effet sur l'hypertension artérielle. Si certains d'entre eux
bénéficient d'une certaine reconnaissance des autorités de santé, la plupart
n'ont pas fait leurs preuves.
Quels compléments alimentaires contre les
maladies cardiovasculaires ?
Les substances
contenues dans les compléments alimentaires destinés à protéger contre les
maladies cardiovasculaires sont de plusieurs types. Elles visent :
- soit à réduire l’absorption des graisses et du cholestérol par l’intestin ;
- soit à abaisser les taux de cholestérol LDL dans le sang ;
- soit à fluidifier le sang pour éviter qu’un
caillot ne se forme autour d’une plaque d’athérome,
bloquant ainsi la circulation sanguine.
Les acides gras oméga-3 issus des huiles de
poisson font l'objet d'une grande étude de prévention des rechutes après un
infarctus ou un accident vasculaire cérébral
(« attaque ») en France.
Depuis 2012, les
autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la
Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des
aliments et des compléments alimentaires contenant des acides gras oméga-3 des huiles de poisson (EPA et
DHA).
Après examen des
données scientifiques, elles ont estimé que ces produits peuvent prétendre
contribuer au fonctionnement normal du cœur si et seulement si ces produits
contiennent au moins 40 mg d'EPA/DHA pour 100 g et 100 kcal de
produit, et s'ils apportent au moins une dose quotidienne de 250 mg d’acides gras oméga-3 des huiles de poisson (EPA et
DHA).
De plus, les
aliments et les compléments alimentaires contenant du DHA (ou du DHA et de
l’EPA) peuvent prétendre contribuer à maintenir une pression sanguine normale
chez les adultes, à condition d’apporter au moins 3 g de DHA et d’EPA par
jour, sans dépasser 5 g
par jour.
Par ailleurs, ces
aliments ou compléments alimentaires peuvent prétendre contribuer à maintenir
des taux de triglycérides normaux chez les
adultes, à condition d’apporter au moins 2 g de DHA et d’EPA par jour (ou 2 g de DHA), sans dépasser
5 g par
jour.
Par contre, les
aliments et les compléments alimentaires contenant des acides gras oméga-3 des huiles de poisson (EPA et
DHA) ne peuvent pas prétendre réduire les taux sanguins de cholestérol LDL, fluidifier le sang, améliorer la
qualité du cholestérol, ni maintenir la santé
du cœur.
En 2018, deux
publications scientifiques ont rendu plus complexe
l’analyse de l’efficacité des acides
gras oméga-3 des huiles de poisson sur la prévention cardiovasculaire.
Les acides gras oméga-3 des huiles végétales
ont fait l’objet de peu d’études et les données manquent pour déterminer leur
rôle dans le cadre de la prévention des maladies cardiovasculaires. Depuis
2012, les autorités de santé européennes se sont prononcées sur certaines
allégations santé des aliments et des compléments alimentaires contenant des acides gras oméga-3 des huiles végétales.
Après examen des
données scientifiques, elles ont estimé que ces produits peuvent prétendre
contribuer au maintien de taux sanguins de cholestérol
normaux si et seulement si ces produits contiennent au moins 0,3 g d'acide
alpha-linolénique pour 100 g
et 100 kcal de produit, et s'il apportent au moins une dose quotidienne de
2 grammes
d’acide alpha-linolénique (ALA).
Par contre, les
aliments et les compléments alimentaires contenant de l’acide alpha-linolénique
(ALA) ne peuvent pas prétendre être important pour la santé du cœur et des
vaisseaux sanguins, ni contribuer à maintenir une pression
artérielle normale.
En 2018, une
méta-analyse de l’Institut Cochrane a évalué les bénéfices d’une supplémentation
en acides gras oméga-3 des huiles végétales (ALA) en terme de prévention
cardiovasculaire.
Les acides
gras oméga-6 contre les maladies cardiovasculaires
Depuis 2012, les
autorités de santé européennes se sont prononcées sur certaines allégations
santé des aliments et des compléments alimentaires contenant des acides gras oméga-6.
Après examen des
données scientifiques, elles ont estimé que les produits qui contiennent de
l’acide linoléique peuvent prétendre contribuer au maintien de taux sanguins de
cholestérol normaux si et seulement si ces
produits apportent au moins 1,5 grammes d’acide linoléique pour 100 grammes et
100 kcal d’aliment, et si la personne ingère au moins 10 grammes d’acide
linoléique par jour.
Par contre, les
aliments et les compléments alimentaires contenant de l’acide linoléique ne
peuvent pas prétendre être important pour la santé des vaisseaux sanguins. De
plus, les aliments et les compléments alimentaires contenant de l’acide
gamma-linolénique (GLA) ne peuvent pas prétendre maintenir des taux sanguins de
cholestérol normaux, contribuer à la santé
cardiovasculaire ou normaliser la pression artérielle.
Les acides
gras oméga-9 contre les maladies cardiovasculaires
Les acides gras oméga-9 proviennent de
certaines huiles végétales, et particulièrement de l’huile d’olive. Depuis
2012, les autorités de santé européennes se sont prononcées sur certaines
allégations santé des aliments et des compléments alimentaires contenant des acides gras oméga-9.
Après examen des
données scientifiques, elles ont estimé que les aliments qui contiennent de
l’acide oléique peuvent prétendre contribuer à remplacer les graisses saturées
par des graisses insaturées (dans le but de maintenir un taux normal de cholestérol sanguin, mais sans effet sur le taux de triglycérides) si et seulement si au moins 70 % de
leurs matières grasses sont insaturées et si celles-ci représentent au moins 20
% de la quantité totale de calories contenue dans l’aliment.
Par contre, les
aliments et les compléments alimentaires contenant de l’huile d’olive ne
peuvent pas prétendre contribuer à la santé du cœur et des vaisseaux sanguins,
ni participer au maintien de taux sanguins normaux de triglycérides
ou de cholestérol.
Les phytostérols
et les phytostanols sont des substances végétales proches du cholestérol. Ils agissent en bloquant l’absorption
par l’intestin d’une partie du cholestérol
contenu dans les aliments.
En 2014, les
autorités de santé européennes ont établi que les produits enrichis en ces
substances contribuent à diminuer le cholestérol
dans le sang. Pour ces autorités, le consommateur doit être informé que l'effet
bénéfique est obtenu par la consommation journalière de 1,5 à 3 g de stanols/stérols
végétaux. Associés à un régime adapté, ils peuvent entraîner une baisse de 7 à
12,5 % du taux sanguin de cholestérol LDL.
L'ampleur de
l'effet peut être mentionnée uniquement pour les denrées alimentaires des
catégories suivantes: les matières grasses à tartiner, les produits laitiers,
la mayonnaise et les sauces pour salades. Lorsqu'il est fait référence à
l'ampleur de l'effet, la fourchette « de 7 à 10 % », pour les denrées
alimentaires garantissant une consommation journalière de 1,5 à 2,4 g de
stanols/stérols végétaux, ou la fourchette « de 10 à 12,5 % », pour celles
garantissant une consommation journalière de 2,5 à 3 g, ainsi que la durée
nécessaire pour obtenir l'effet (« en 2 à 3 semaines ») doivent être
communiquées au consommateur.
Cependant, les
produits contenant des phytostérols ou des phytostanols ne peuvent pas
affirmer, sur leur emballage, que ces produits contribuent directement à la
prévention des maladies cardiovasculaires, en l'état des données disponibles
(recommandation ANSES 06/2014).
Les phytostérols
et les phytostanols sont le plus souvent ajoutés à des produits laitiers et des
matières grasses, tels que les yaourts ou les margarines. On les trouve parfois
en capsules ou en gélules qui doivent être prises pendant les repas.
Les policosanols
revendiquent les mêmes propriétés que les phytostérols sur l’absorption des
graisses par l’intestin. Ils sont utilisés comme médicament contre l’excès de cholestérol LDL dans plusieurs pays d’Amérique
centrale et du Sud. Néanmoins, les études cliniques ne sont pas suffisamment
nombreuses pour préciser leurs conditions d’utilisation.
Les pectines
contre les maladies cardiovasculaires
Depuis 2012, les
autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la
Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des
compléments alimentaires contenant des pectines. Après examen des données
scientifiques, elles ont estimé que ces produits peuvent prétendre contribuer
au maintien de taux sanguins de cholestérol
normaux, à condition d’apporter 6 grammes de pectines par jour, à prendre
pendant les repas.
Le potassium
contre les maladies cardiovasculaires
Depuis 2012, les
autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la
Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des
aliments et des compléments alimentaires contenant du potassium.
Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que ces produits
peuvent prétendre contribuer au maintien d’une pression
artérielle normale si et seulement si ces produits contiennent au moins
300 mg de potassium pour 100 g, 100 ml ou
par emballage si le produit ne contient qu’une portion.
La levure
de riz rouge contre les maladies cardiovasculaires
La levure de riz rouge est un champignon microscopique.
Selon son origine, elle contient des quantités variables de monacoline K,
connue dans le monde médical sous le nom de lovastatine. Cette statine est
utilisée comme médicament dans certains pays, excepté en France.
Les études
cliniques ont montré que les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge possédaient, de ce fait, une
certaine efficacité pour réduire les taux sanguins de cholestérol
LDL.
Depuis 2012, les
autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la
Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des
compléments alimentaires contenant de la levure
de riz rouge. Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que ces
produits peuvent prétendre contribuer à maintenir un taux normal de cholestérol LDL à condition d’apporter une dose
quotidienne de monacoline K (lovastatine) égale à 10 mg.
Les protéines
de soja contre les maladies cardiovasculaires
Les protéines de
soja sont extraites des graines de soja, riches en protéines et en isoflavones.
Des études ont confirmé l’efficacité des protéines de soja, à la dose minimale
de 25 g
par jour et associées à un régime adapté, pour contrôler les taux sanguins de cholestérol LDL et prévenir les maladies
cardiovasculaires. Cette propriété est reconnue par les autorités de santé
américaines qui autorisent les fabricants à revendiquer cette propriété sur les
emballages.
Néanmoins, en
2012, faute de preuves d'efficacité convaincantes, les autorités sanitaires
européennes ont interdit aux compléments alimentaires contenant des protéines
de soja de prétendre contribuer à maintenir des taux sanguins de cholestérol normaux.
L’acide
nicotinique, l’un des deux composés que l’on regroupe sous le nom de vitamine B3, a montré une certaine capacité à
augmenter le taux de cholestérol HDL et à
diminuer les taux de cholestérol LDL et de triglycérides. Néanmoins, ces effets ont été observés
à des dosages potentiellement toxiques et l’usage de vitamine B3
dans cette indication est fortement déconseillé.
Le chitosanes
contre les maladies cardiovasculaire
Le chitosane est
une substance dérivée de la chitine, composant principal de la carapace des
insectes et des crustacés. Il est proposé comme complément alimentaire pour
diminuer l’absorption des graisses et du cholestérol
par l’intestin. Mais si des résultats positifs ont été obtenus chez des animaux
de laboratoire, ils n’ont jamais été étendus à l’homme.
Les flavonoïdes
contre les maladies cardiovasculaires
Les flavonoïdes
sont des substances présentes dans les plantes. Les allégations dont ils font
l’objet dans le domaine de la prévention des maladies cardiovasculaires n’ont
jamais été vérifiées par des essais cliniques.
Depuis 2012, faute
de preuves d'efficacité convaincantes, les autorités sanitaires européennes ont
interdit aux compléments alimentaires contenant des flavonoïdes (par exemple,
la rutine, la diosmine ou les catéchines du thé vert) de prétendre contribuer à
maintenir des taux sanguins de cholestérol
normaux, ou de contribuer à la santé du cœur et des vaisseaux sanguins.
La coenzyme Q10
contre les maladies cardiovasculaires
La
coenzyme Q10 fait partie des substances nécessaires à la production
d’énergie dans les cellules. Au Japon et en Israël notamment, la
coenzyme Q10 est un médicament destiné aux personnes souffrant d’insuffisance cardiaque chronique.
Plusieurs études
semblent indiquer que, lors de traitement contre l'excès de cholestérol par des statines, l'administration
simultanée de coenzyme Q10 pourrait améliorer l'efficacité du traitement
en termes de baisse du cholestérol LDL. Il est
prescrit à cet effet dans les pays où il est disponible comme médicament.
Néanmoins, en
2012, faute de preuves d'efficacité convaincantes, les autorités sanitaires
européennes ont interdit aux compléments alimentaires contenant du coenzyme Q10
de prétendre contribuer à maintenir des taux sanguins de cholestérol normaux, de normaliser la pression
sanguin ou de contribuer à la santé du cœur et des vaisseaux sanguins.
Le germe
de blé contre les maladies cardiovasculaires
Le germe de blé renferme des phytostérols. En 2012, les
autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la
Commission européenne) se sont prononcées sur certaines allégations santé des
produits contenant de l’huile de germe de blé.
Après examen des données scientifiques, elles ont estimé que les compléments
alimentaires contenant de l’huile de germe de
blé ne peuvent pas prétendre améliorer la santé du système cardiovasculaire en
favorisant l’élasticité des vaisseaux sanguins ou en normalisant la pression
sanguine.
Les autres
compléments alimentaires proposés contre le risque cardiovasculaire
De très nombreux
ingrédients de compléments alimentaires ont, par le passé, fait l'objet
d'allégations de santé relatives au maintien de taux de cholestérol normaux, d'une pression sanguine normale
ou de la santé du cœur et des vaisseaux sanguins.
Depuis 2012, les
autorités de santé européennes (EFSA, European Food Safety Authority et la
Commission européenne) se sont prononcées sur ces allégations. Elles en ont
interdites un très grand nombre (voir tableau ci-dessous).
Des
ingrédients des compléments alimentaires qui n’ont PAS le droit de
revendiquer des effets sur le risque cardiovasculaire
|
Effet
sur les taux de cholestérol sanguins
|
Effet
sur la pression artérielle
|
Effet
sur la santé du cœur et des vaisseaux sanguins
|
Acide
alpha-lipoïque
Acide gamma-linolénique
Acide nicotinique (vitamine B3)
Astaxanthine
Coquilles d’œuf ou d’huître
Carnitine et acétyl-L-carnitine
Coenzyme Q10
Cuivre
Flavonoïdes
Fructo-oligosaccharides (FOS)
Gelée royale
Huile d’olive
Inulines
Isoflavones
Lycopène
Magnésium
Méthionine
Oméga-3 des huiles de poisson
Phosphatidylcholine (lécithine)
Protéines de soja
Vitamine B3 (acide nicotinique)
|
Arginine
Calcium
Coenzyme Q10
Acide alpha-linolénique
Acide gamma-linolénique
Huile de germe de blé
Magnésium
Probiotiques
|
Arginine
Calcium
Coenzyme Q10
Acide alpha-linolénique
Acide gamma-linolénique
Acide linoléique
Flavonoïdes
Gelée royale
Glucosamine
Huile de germe de blé
Huile de lin
Huile d’olive
Levure de bière
Lycopène
Oméga-3 des huiles de poisson
Phosphatidylcholine (lécithine)
Sélénium
Vitamines B9, D, E et K
Zinc
|
Existe-t-il des risques avec les compléments
alimentaires pour protéger les artères ?
La prise de potassium, en plus de celui contenu dans les
aliments et les compléments multivitaminiques, est fortement déconseillée sans
contrôle médical. Un excès de potassium
provoque des troubles du rythme cardiaque
pouvant entraîner la mort. De plus, le potassium
en excès peut interagir avec de nombreux médicaments.
Les femmes
enceintes ou celles qui allaitent, ainsi que les personnes qui souffrent de diabète, de maladies du cœur et des vaisseaux, de constipation ou de diarrhée,
ou qui prennent un traitement contre l'hypertension
artérielle, doivent particulièrement veiller à ne pas prendre de
compléments riches en potassium sans en référer
d'abord à leur médecin traitant.
Les pectines
diminuent l’absorption de nombreuses autres substances présentes dans les
aliments : bêta-carotène,
lutéine, lycopène, sels minéraux tels que zinc,
calcium,
magnésium
ou fer.
De ce fait, les pectines ne devraient pas être ingérées plus de quelques jours
d’affilée.
De plus, les
pectines doivent être ingérées avec une grande quantité d'eau, suffisamment
pour qu'elles parviennent rapidement à l'estomac. Cette précaution d'emploi est
destinée à éviter les étouffements qui pourraient survenir si les pectines
étaient ingérées en solution trop épaisse. Les personnes qui ont du mal à
déglutir doivent particulièrement veiller à fortement diluer les pectines
qu'elles prennent.
Le chitosane
est déconseillé aux personnes allergiques aux crustacés. En outre, il
perturberait l’absorption de nombreuses substances dont certains médicaments.
Ses effets indésirables possibles sont des
nausées et des diarrhées.
Les personnes qui
prennent des médicaments contre l’excès de cholestérol
(en particulier des statines) doivent se renseigner auprès de leur médecin
avant de consommer des aliments enrichis en phytostérols ou en phytostanols,
ou des compléments contenant des policosanols ou de la coenzyme Q10.
Les personnes qui
souffrent d'allergie au gluten ne doivent pas consommer de produits contenant
du germe de blé.
La levure de riz rouge doit être utilisée
avec les mêmes précautions qu’un médicament et un suivi médical est
indispensable. Si des crampes, des douleurs musculaires, une sensibilité ou une
faiblesse musculaire apparaissent, une consultation médicale immédiate
s’impose. En outre, la levure de riz rouge peut
avoir des interactions avec de nombreux médicaments, en particulier ceux
destinés à lutter contre l’excès de cholestérol
LDL.
Les produits à
base de protéines de soja sont contre-indiqués chez les femmes ayant des
antécédents personnels ou familiaux de cancer du sein, de l’utérus, des ovaires ainsi que
chez les hommes présentant des troubles de la prostate.
Les protéines de soja peuvent interagir avec de nombreux médicaments comme les anticoagulants, les hormones
thyroïdiennes ou les traitements de l’ostéoporose.
Compte tenu des
nombreux risques liés à son utilisation, la vitamine B3
ne doit jamais être utilisée à des fins thérapeutiques.
Les personnes qui
prennent des médicaments anticoagulants doivent
s’abstenir de prendre des policosanols, de la coenzyme Q10,
des flavonoïdes ou des compléments à base d’ail, d’acides gras oméga-3 ou oméga-9.
En 2014, une étude
australienne a mis en garde les personnes souffrant d'hypertension artérielle contre la
prise simultanée de vitamine C
et de flavonoïdes (polyphénols). Si la prise de 500 mg/jour de vitamine C semble réduire la pression artérielle des personnes hypertendues, et la
prise de 1000 mg/jour de polyphénols extraits des pépins de raisin être
sans effet sur leur tension artérielle, la
prise concomitante de ces deux substances a provoqué une augmentation
significative de la tension artérielle
de ces patients hypertendus. Un phénomène identique a été observée
lors de la prise de 500 mg/jour de vitamine
E (tocophérols). La prudence est donc de mise.
Enfin, les
personnes qui souffrent de diabète doivent se
faire conseiller avant de prendre de la coenzyme Q10.