Écrit par Michel Psellos.
Petites attentions entre amis
Petites attentions entre amis
Jusqu’à
la réélection de Jacques Chirac au mois de mai 2002, un seul incident mérite
d’être signalé : le décès de Georges Pompidou en 1974 laissa sa veuve fort
démunie, car son mari, bien qu’ancien banquier, avait vécu comme l’oiseau sur
la branche et n’était pas propriétaire de son logement sur l’Ile Saint-Louis.
Son
successeur Valéry Giscard d’Estaing régla le problème en faisant verser à Mme
Pompidou un complément de pension sur le budget de l’Élysée, sans que les
textes le prévoient. Lors de la passation des pouvoirs à François Mitterrand,
en mai 1981, VGE lui demanda le maintien de cet arrangement, ce que le nouveau
président accepta sans barguigner. L’arrangement fut bien entendu prolongé par
son successeur Jacques Chirac, ancien collaborateur fidèle de Georges Pompidou,
jusqu’au décès de Mme Pompidou en 2007.
Lors de la même passation des pouvoirs, en 1981, VGE demanda le reclassement de son secrétaire général sortant de l’Élysée, Jacques Wahl, inspecteur général des finances. François Mitterrand accepta et le fit nommer directeur général adjoint de la BNP quelques mois plus tard.
Lors de la même passation des pouvoirs, en 1981, VGE demanda le reclassement de son secrétaire général sortant de l’Élysée, Jacques Wahl, inspecteur général des finances. François Mitterrand accepta et le fit nommer directeur général adjoint de la BNP quelques mois plus tard.
L’ironie
de l’histoire est que VGE lui-même avait refusé en 1974 de reclasser le
secrétaire général sortant, Édouard Balladur, conseiller d’État, qui avait fort
bien tenu l’Élysée pendant la maladie du président Pompidou mais avait eu le
tort de mal s’entendre avec le ministre des finances VGE. L’insistance de
l’entourage de l’ancien président conduisit finalement VGE à lui proposer le
poste d’ambassadeur auprès du Vatican. Édouard Balladur le refusa et se souvint
longtemps de l’humiliation.
Ajoutons
que le secrétaire général sortant de François Mitterrand, Hubert Védrine,
conseiller des affaires étrangères, ne fut pas non plus reclassé comme
ambassadeur en 1995 par le nouveau Président Jacques Chirac (il ne sera nommé
ministre des affaires étrangères que deux ans plus tard, sur proposition de
Lionel Jospin après la dissolution de 1997), de même que le secrétaire général
sortant de Jacques Chirac, Frédéric Salat-Baroux, conseiller d’État, ne fut pas
reclassé par Nicolas Sarkozy : le sectarisme n’est pas toujours là où l’on
croit.
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