Écrit
le jeudi 21 septembre 2017.
La
victoire de Macron, on le voit bien depuis son élection, a eu un impact sur les
oppositions morcelées qui ont été vaincues, parce que divisées, aux présidentielles
ainsi qu’aux législatives. Le parti socialiste a carrément explosé en vol, on
est en train de rechercher les morceaux. Le front de gauche éclate dans une
lutte de domination entre communistes et Mélenchonistes. La droite
décontenancée par la défaite en rase campagne de Fillon est décomposée et se
cherche un leader pour reconstruire sur les ruines. Pour finir, le FN, vient de
trouver un fusible et le fait sauter, pour sanctionner sa défaite de mai et
juin dernier : Florian Philippot.
De
fait, Marine le Pen, se défausse sur Philippot pour tenter de se sauver
elle-même. Après tout c’est quand même elle qui l’avait choisi comme numéro 2.
De plus, la catastrophe du débat de l’entre deux tours, c’est quand même elle
qui en est la coupable à 100%. Je suis à peu près certain, qu’à sa place,
Philippot se serait beaucoup mieux sorti de cette joute oratoire avec Macron.
Philippot
est surtout responsable d’avoir gardé trop longtemps dans la campagne, le
concept de ‘sortie de l’euro’. Si je suis convaincu qu’il faille sortir de
l’euro, ce n’est pas pour cela que l’on doive en parler. Je l’avais dit : Il ne
faut pas en parler, mais il faudra le faire le moment venu. Ce trop-plein de
vérité a desservi le ralliement d’une frange d’électorat. Après tout, Macron
n’a-t-il pas menti en promettant des choses qu’il ne fera pas ? Pourquoi ne
pourrait-on pas aussi mentir en ne parlant pas des choses qu'on fera !
Ce
que le FN n’admet pas c’est sa défaite. Il lui faut des coupables, des purges,
des exclusions… Ce qui est dommage, c’est simplement l’énorme différence de
score entre Macron et Marine, dont je viens d’expliquer les raisons. Mais en
vérité, il était impossible que le FN gagne ces élections, pour la bonne et
simple raison que ce parti n’avait pas su rallier des appuis politiques, ni su
nouer des alliances.
Le
FN, avec le départ de Philippot, perd aujourd’hui ses arguments sociaux et
économiques et va perdre les électeurs qui allaient avec. Le front se retrouve
dès demain avec la seule ligne politique : Identité nationale, immigration,
sécurité, la même qu’à ses débuts, gardant seulement son électorat du début et
perdant tout le bénéfice populaire qu’il avait engrangé depuis les dernières
années. De plus le "vieux" (Jean-Marie le Pen), va reprendre de
l'influence, de son influence néfaste et nauséabonde, teintée de jeux de mots
drôles bien que déplacés. Même avec sa maitrise absolue de la conjugaison au
subjonctif, sa présence va bien évidemment favoriser le départ des
sympathisants !
J’avoue
que la ligne Philippot me plait assez ainsi que celle de Dupont-Aignan. De
plus, le personnage médiatique Philippot a bien plus de charisme que celui de
Dupont-Aignan. Je suis persuadé que certains électeurs aimeraient un pacte
entre ces deux hommes politiques. La question est : Un Gaullo-Chevènementiste
peut-il faire alliance avec un Gaulliste ?
Leurs
caractères peuvent-ils s’accorder ? Une rivalité peut-elle faire capoter cette
coalition que personnellement je souhaiterais ? C’est bien possible. L’avenir
le dira.
En
tous cas, Philippot à créé son mouvement ‘Les Patriotes’. Il n’a pas d’appui,
pas de financement… Chacun sait que l’argent est le nerf de la guerre… Macron
le sait bien, lui que les banques ont soutenu…
Le
problème à mon sens, c'est que Mélenchon risque de récupérer les voix des
électeurs déçus par le durcissement imminent de la ligne du FN. Hélas, le front
de gauche serait une véritable passoire immigrative et un non-sens économique,
ce qui n'en fait pas à mes yeux, LE parti du dernier recours !
Je
dis « bon vent » à Philippot, n’en déplaise à Marine le Pen, en souhaitant
qu’il ne finisse pas comme Bruno Maigret dans l’anonymat définitif.
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