Après de brèves discussions entre
les sous-offs et le lieutenant, l’avis général est de nous replier vers
l’ouest, toute autre direction étant suicidaire. Il nous faut regagner la
France, dépasser la progression Allemande, afin de rejoindre les nôtres pour
poursuivre le combat.
Le Lieutenant prend la décision finale. Nous avons tôt fait de donner les ordres de départ.
Cependant, certains groupes ne nous suivront pas, car ils préfèrent emprunter leur propre chemin, quitte à désobéir au lieutenant. Celui-ci accepte, car après tout, ils ont peut-être raison...
Le 8ème R.I., du moins ce qu’il en reste, est en ordre de marche et prêt à se battre de nouveau.
Je me dis quand même que nous n’avons pas beaucoup de munitions.
La charrette remplie de culasses de canons antichars, ralentit notre progression. Nous détachons le mulet et renversons la charrette dans le fossé.
Nous pouvons enfin continuer, à travers la campagne et les bois, plutôt que sur la route où nous étions vulnérables…
Nous marchons en ordre dispersé, avec des flancs gardes… Tout se passe bien…
Certes, quand des moteurs d’avions se font entendre, nous nous aplatissons au sol…
Certes pendant notre progression, nous percevons au loin, des volutes de fumées, l’écho des tirs et explosions…
Nous sommes tendus et l’atmosphère, parmi les hommes est plus à la revanche, que l’on pense certaine et proche, qu’à l’effondrement. Nous voulons faire payer aux « doryphores », le prix qu’il faudra.
(Nous sommes à ce moment, loin de penser que la situation est à ce point catastrophique).
A plusieurs reprises, nous franchissons des routes. C’est à chaque fois avec beaucoup de précautions. Nous postons des tireurs d’élites. Les hommes traversent par vagues successives en courant pour aller se fondre dans les bois alentours…
Mais à chaque fois, pas d’Allemand, pas âme qui vive, d’ailleurs…
Le Lieutenant prend la décision finale. Nous avons tôt fait de donner les ordres de départ.
Cependant, certains groupes ne nous suivront pas, car ils préfèrent emprunter leur propre chemin, quitte à désobéir au lieutenant. Celui-ci accepte, car après tout, ils ont peut-être raison...
Le 8ème R.I., du moins ce qu’il en reste, est en ordre de marche et prêt à se battre de nouveau.
Je me dis quand même que nous n’avons pas beaucoup de munitions.
La charrette remplie de culasses de canons antichars, ralentit notre progression. Nous détachons le mulet et renversons la charrette dans le fossé.
Nous pouvons enfin continuer, à travers la campagne et les bois, plutôt que sur la route où nous étions vulnérables…
Nous marchons en ordre dispersé, avec des flancs gardes… Tout se passe bien…
Certes, quand des moteurs d’avions se font entendre, nous nous aplatissons au sol…
Certes pendant notre progression, nous percevons au loin, des volutes de fumées, l’écho des tirs et explosions…
Nous sommes tendus et l’atmosphère, parmi les hommes est plus à la revanche, que l’on pense certaine et proche, qu’à l’effondrement. Nous voulons faire payer aux « doryphores », le prix qu’il faudra.
(Nous sommes à ce moment, loin de penser que la situation est à ce point catastrophique).
A plusieurs reprises, nous franchissons des routes. C’est à chaque fois avec beaucoup de précautions. Nous postons des tireurs d’élites. Les hommes traversent par vagues successives en courant pour aller se fondre dans les bois alentours…
Mais à chaque fois, pas d’Allemand, pas âme qui vive, d’ailleurs…
Je n’en suis pas mécontent et je
pense de plus en plus que nous sommes en posture de sortir de la tenaille qui
se referme sur les troupes Françaises…
Bientôt, nous les raccompagnerons en Allemagne, ces putains de Boches !
Quelques combats aériens qui se déroulent très haut dans le ciel, l’épave d’un avion Allemand dans un champ brûlé, nous renforcent dans cette idée…
Ce qui m’inquiète le plus ce sont ces quelques chasseurs ennemis qui passent en rase-mottes…
On a beau se faire tout petits…1500 hommes… Est-ce que cela peut passer inaperçu ?
Dans des fermes désertées, nous nous servons en nourriture, eau, vin et reprenons notre route.
Nous avons depuis longtemps jeté nos capotes, nos objets inutiles, si lourds à porter et retroussé nos manches…
Nous ne faisons pas de grandes poses, car nous savons que notre vie dépend de notre rapidité.
Aussi, lorsque la nuit vient, nous continuons notre marche. L’allure est plus lente, bien sur, plus hésitante, plus prudente…
Bientôt, nous les raccompagnerons en Allemagne, ces putains de Boches !
Quelques combats aériens qui se déroulent très haut dans le ciel, l’épave d’un avion Allemand dans un champ brûlé, nous renforcent dans cette idée…
Ce qui m’inquiète le plus ce sont ces quelques chasseurs ennemis qui passent en rase-mottes…
On a beau se faire tout petits…1500 hommes… Est-ce que cela peut passer inaperçu ?
Dans des fermes désertées, nous nous servons en nourriture, eau, vin et reprenons notre route.
Nous avons depuis longtemps jeté nos capotes, nos objets inutiles, si lourds à porter et retroussé nos manches…
Nous ne faisons pas de grandes poses, car nous savons que notre vie dépend de notre rapidité.
Aussi, lorsque la nuit vient, nous continuons notre marche. L’allure est plus lente, bien sur, plus hésitante, plus prudente…
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