VIDAL - Mis à jour : Lundi 11 Octobre 2021
Cet article, destiné au grand public et
rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l'état des connaissances sur le
sujet traité à sa date de mise à jour. L'évolution ultérieure des connaissances
scientifiques peut le rendre en tout ou partie caduc. Il n'a pas vocation à se
substituer aux recommandations et préconisations de votre médecin ou de votre
pharmacien.
Les hémorroïdes (l’inflammation
et la dilatation excessive des veines
hémorroïdaires) peuvent causer des crises douloureuses. Une bonne hygiène de
vie limite les risques d’inflammation et
lorsqu’une crise survient, des médicaments permettent de la traiter. Dans
certains cas, la chirurgie se révèle nécessaire.
Qu’est-ce qui provoque une crise d’hémorroïdes ?
La maladie
hémorroïdaire (couramment appelée hémorroïdes)
peut entraîner des crises douloureuses lors de l'inflammation
et la dilatation excessive des veines
hémorroïdaires autour de l’anus. La constipation
en est la principale cause car elle entraîne des efforts de poussée répétés
pour l’évacuation des selles. Certains aliments semblent favoriser les crises,
notamment les viandes, les plats épicés, le café, le thé, les colas et divers alcools. Une alimentation pauvre en fibres et une
hydratation insuffisante provoquent le durcissement des selles, et rendent leur
évacuation problématique.
Où se situent les hémorroïdes ?
Les hémorroïdes (et non hemorroides ou hémorrhoïdes,
comme on l’écrit parfois par erreur) sont un réseau particulier de veines dites hémorroïdaires qui font partie de
l’anatomie du canal anal et de l’anus. Elles contribuent à la continence (le
fait de retenir les selles et les gaz). Les hémorroïdes
internes, situées en haut du canal anal, sont sensibles à la pression
des gaz et des selles. Elles ne sont généralement pas douloureuses, même
lorsqu’elles sont dilatées. Les hémorroïdes
externes sont situées sous la peau de l’anus, qui est très sensible à
la douleur.
Les hémorroïdes sont-elles fréquentes ?
Tout individu peut
présenter un épisode hémorroïdaire à un moment ou à un autre de sa vie. On
estime qu’en France environ 1 personnes sur 2 âgée de plus de 50 ans a présenté
une crise d’hémorroïde.
Pourquoi développe-t-on des hémorroïdes ?
La constipation
est la principale cause des crises hémorroïdaires, car elle entraîne des
efforts de poussée répétés pour l’évacuation des selles. Par ailleurs, une
alimentation pauvre en fibres et une hydratation insuffisante provoquent le
durcissement des selles, rendent leur évacuation problématique et peuvent
contribuer à la survenue d’une crise. Certains aliments semblent également
favoriser les crises, notamment les viandes, les plats épicés, le café, le thé,
les colas et divers alcools.
On observe par
ailleurs que les crises hémorroïdaires se produisent plus fréquemment dans
certaines familles.
Certains facteurs
augmentent la pression abdominale et, par conséquent, la dilatation des veines situées près de l’anus : le surpoids,
la position assise prolongée ou la constipation
chronique.
Le manque
d’exercice, la position assise prolongée ainsi que des efforts physiques
violents ou spécifiques (cyclisme, équitation par exemple) peuvent également
favoriser les crises.
Chez la femme
enceinte, il n’est pas rare que des hémorroïdes,
notamment apparaissent à la fin de la grossesse ou après l’accouchement. La
pression due à l’utérus, la constipation
chronique pendant le dernier trimestre de la grossesse ou dans les semaines qui
suivent la naissance, ainsi que les contractions lors de l’accouchement font
enfler les veines et augmentent le risque de
crise hémorroïdaire.
Quels sont les symptômes des hémorroïdes ?
Les symptômes de la maladie hémorroïdaire sont variables
selon les personnes et selon la localisation des hémorroïdes.
Ils peuvent survenir soit sous forme de crise hémorroïdaire aiguë, soit de
façon continue. La crise hémorroïdaire se manifeste par de vives douleurs, des
saignements plus ou moins visibles, éventuellement la sortie hors de l’anus des
hémorroïdes internes. Elle peut se compliquer
de thrombose hémorroïdaire.
Les
douleurs de la crise hémorroïdaire
Les crises d’hémorroïdes externes se traduisent par l’apparition
d’une petite boule juste au bord de l’anus, de la même couleur que la peau. La
formation de ce caillot occasionne souvent de vives douleurs, car la paroi de
l’anus, très irriguée et innervée, est extrêmement sensible. Les crises d’hémorroïdes internes ne sont habituellement pas
douloureuses.
Les
saignements lors des hémorroïdes
Les hémorroïdes étant des vaisseaux sanguins très
superficiels, les saignements sont fréquents. Ceux dus aux hémorroïdes internes sont plutôt des saignements
discrets, généralement visibles uniquement sur le papier toilette, pendant ou
après les selles.
Le prolapsus
hémorroïdaire
Lorsque les hémorroïdes internes sont très dilatées, elles
peuvent apparaître hors de l’anus, notamment lors des poussées : c’est le
prolapsus hémorroïdaire. Il peut provoquer des irritations, des démangeaisons
ou une envie fréquente d’aller à la selle, sans résultat.
Quelles sont les complications éventuelles des
hémorroïdes ?
Les crises d’hémorroïdes disparaissent habituellement en quelques
jours. Elles ont tendance à réapparaître. Elles entraînent des saignements.
S’ils sont abondants et répétés, ils peuvent entraîner une anémie. La véritable complication est l’étranglement
des hémorroïdes à l’anus, source de douleurs
vives et durables, notamment si un caillot se forme (thrombose
hémorroïdaire).
Sang
rouge et sang noir
|
Le
sang dans les selles peut se présenter sous deux formes. S’il est visible et
rouge, l’affection qui touche le patient est nécessairement située dans le
bas des intestins. En effet, si le sang est noir, cela signifie qu’il a été
« digéré » et transformé. Il provient donc d’une situation en amont
du tube digestif. Le sang noir est rarement visible parmi les selles, sauf
lorsqu’une hémorragie importante provoque
l’apparition de selles noires et particulièrement malodorantes.
Habituellement, seul un test en laboratoire d’analyses peut le mettre en
évidence avec certitude.
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Les hémorroïdes sont-elles fréquentes ?
Tout individu peut
présenter un épisode hémorroïdaire à un moment ou à un autre de sa vie. On
estime qu’en France environ 1 personnes sur 2 âgée de plus de 50 ans a présenté
une crise d’hémorroïde.
Pourquoi développe-t-on des hémorroïdes ?
La constipation
est la principale cause des crises hémorroïdaires, car elle entraîne des
efforts de poussée répétés pour l’évacuation des selles. Par ailleurs, une
alimentation pauvre en fibres et une hydratation insuffisante provoquent le
durcissement des selles, rendent leur évacuation problématique et peuvent
contribuer à la survenue d’une crise. Certains aliments semblent également
favoriser les crises, notamment les viandes, les plats épicés, le café, le thé,
les colas et divers alcools.
On observe par
ailleurs que les crises hémorroïdaires se produisent plus fréquemment dans
certaines familles.
Certains facteurs
augmentent la pression abdominale et, par conséquent, la dilatation des veines situées près de l’anus : le surpoids,
la position assise prolongée ou la constipation
chronique.
Le manque
d’exercice, la position assise prolongée ainsi que des efforts physiques
violents ou spécifiques (cyclisme, équitation par exemple) peuvent également
favoriser les crises.
Chez la femme
enceinte, il n’est pas rare que des hémorroïdes,
notamment apparaissent à la fin de la grossesse ou après l’accouchement. La
pression due à l’utérus, la constipation
chronique pendant le dernier trimestre de la grossesse ou dans les semaines qui
suivent la naissance, ainsi que les contractions lors de l’accouchement font
enfler les veines et augmentent le risque de
crise hémorroïdaire.
Certaines
mesures générales (hydratation, lutte contre la constipation
et activité physique) peuvent permettre de prévenir les hémorroïdes.
Luttez contre la constipation
Veillez à ce que
les selles soient régulières et molles, en adoptant par exemple une nourriture
riche en fibres alimentaires (fruits, légumes, céréales complètes) et en buvant
beaucoup.
Pratiquez une activité physique
Prenez l’habitude
de pratiquer une activité physique quelle qu’elle soit, en évitant toutefois le
cyclisme et l’équitation. Le mouvement, les exercices physiques réguliers activent
la circulation et la digestion et préviennent ainsi la formation d’hémorroïdes.
Évitez la station debout ou assise prolongée
Suivez la règle
valable pour toutes les affections veineuses : plutôt marcher ou se coucher que
rester debout sans bouger, ou assis de manière prolongée.
Évitez de prendre des aliments favorisant les
crises
Pour cela, faites
une liste de ce que vous avez ingéré dans les heures qui ont précédé celles-ci.
Avec le temps, vous devriez pouvoir faire des recoupements et identifier les aliments
incriminés.
Surveillez vos médicaments
Certains
médicaments favorisent la constipation, et donc
les crises hémorroïdaires. Lorsque le médecin vous prescrit un nouveau
médicament, n’hésitez pas à en parler avec lui.
Pratiquez une hygiène anale raisonnable
Procédez à des
lavages réguliers de l’anus à l’eau tiède avec un linge en coton ou une
lingette humide, sans abuser du savon.
Que faire en cas d’hémorroïdes ?
Les personnes
sujettes aux crises d’hémorroïdes ont tendance
à réprimer, par peur de la douleur, le besoin d’aller à la selle. La constipation entraînée par un tel comportement
aggrave les hémorroïdes, ce qui engendre un
cercle vicieux. Veillez donc à ce que les selles soient régulières et
molles.
Evitez si
possible les séances prolongées aux toilettes, et surtout les efforts de poussée. Mieux vaut y
retourner plus tard que s’obstiner.
Utilisez
un papier de toilette neutre,
sans colorants ni parfum. Ceux-ci peuvent contenir des substances irritantes.
En cas d’hémorroïdes externes difficiles à nettoyer,
mouillez le papier ou utilisez une lingette humide pour minimiser l’irritation,
et séchez doucement.
Conduite
à tenir en cas d'hémorroïdes
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A
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Si
des saignements se produisent lorsque l'on va à la selle.
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A
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Si
des démangeaisons anales chroniques se manifestent.
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A
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Si
les douleurs deviennent insupportables.
|
A
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Si
la douleur persiste au-delà de 48 heures d'automédication.
|
B
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|
Si
la nature hémorroïdaire de la douleur a déjà été diagnostiquée et a fait
l'objet d'une prescription.
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Légende
|
A Consultez un médecin dans les jours
qui viennent.
|
B Il est possible de s’automédiquer.
|
Que fait le médecin en cas d’hémorroïdes ?
Il examine le
patient pour voir si les saignements sont dus à des hémorroïdes
et non pas à une autre maladie. Il procède si nécessaire à un toucher rectal, à
une analyse des selles ou à une anuscopie (visualisation des hémorroïdes internes grâce à un appareil non
traumatisant passé par l’anus). Il questionne aussi le patient sur ses
habitudes de vie et lui propose de prendre des mesures susceptibles d’éviter
les récidives.
Pour le
traitement, il dispose de divers moyens : des médicaments, dont certains
s’obtiennent sans ordonnance, une ligature ou une sclérose des vaisseaux
distendus. Dans certains cas, une opération chirurgicale se révèle nécessaire.
Le traitement dépend du degré de gravité et de la taille des hémorroïdes.
Le
sujet est souvent tabou, pourtant de nombreuses femmes souffrent d'hémorroïdes au cours de leur grossesse. Douloureuses,
les hémorroïdes peuvent nuire au bien-être et
aggraver une constipation pré-existante. Des
mesures simples de prévention, visant notamment à régulariser le transit intestinal, permettent de les éviter.
Pourquoi les hémorroïdes sont-elles plus
fréquentes pendant la grossesse ?
Les femmes
enceintes ont davantage de risque d’avoir des hémorroïdes
parce qu’elles souffrent fréquemment de constipation,
mais également parce que le poids et le volume de l’utérus gênent le retour du
sang veineux vers le cœur. De plus, le risque d’hémorroïdes
est important dans les jours suivant l’accouchement, à cause de l’effort de
poussée nécessaire pour faire naître l’enfant.
Comment prévenir les hémorroïdes au cours de la
grossesse ?
Pour prévenir les hémorroïdes, il faut d’abord prévenir
la constipation. En effet, la constipation,
du fait des efforts de poussée qu’elle entraîne, favorise l’apparition des hémorroïdes. Parce que les hémorroïdes
rendent le passage à la selle douloureux, avec pour conséquence une constipation par blocage psychologique, un cercle
vicieux peut s’installer.
La prévention de
la constipation repose sur une alimentation
riche en fibres (fruits, légumes, céréales complètes), des boissons
abondantes (moins deux litres par jour) et une activité physique
régulière (marche, natation, etc.). Il est recommandé d’aller aux toilettes
dès que vous en ressentez le besoin, et de ne pas rester assise sur les
toilettes inutilement trop longtemps.
Parce que les hémorroïdes ont les mêmes causes que les varices (un mauvais retour du sang veineux vers le
cœur), le port de bas de contention pour améliorer la circulation veineuse est
parfois recommandé pour réduire le risque d’hémorroïdes,
sans preuve formelle. Pour limiter les problèmes de circulation veineuse, il
faut également éviter de croiser les jambes lorsque vous êtes assise et ne pas
rester debout sans marcher de manière prolongée. Vous pouvez vous allonger au
cours de la journée en relevant les jambes de façon à faciliter le retour du
sang vers le cœur.
Comment soulager les hémorroïdes au cours de la
grossesse ?
En premier lieu,
il faut traiter une éventuelle constipation
avec des suppositoires à la glycérine ou des laxatifs compatibles avec la
grossesse (laxatifs osmotiques ou laxatifs de lest conseillés par votre médecin ou
votre pharmacien).
Par ailleurs, le
médecin peut prescrire un traitement local pour atténuer les crises d’hémorroïdes. Certaines pommades rectales contenant un
anesthésique local ou des substances
lubrifiantes ou protectrices sont utilisables en cure courte pendant la
grossesse.
Les médicaments
contenant du paracétamol peuvent être utilisés pour soulager la douleur. En
revanche, les médicaments contenant un anti-inflammatoire
non stéroïdien (AINS, par exemple l’ibuprofène)
sont déconseillés pendant les cinq premiers mois et contre-indiqués à partir du
sixième mois de grossesse. Certains médicaments veinotoniques
à prendre par voie orale peuvent être prescrits
pour atténuer les symptômes des hémorroïdes.