Écrit le 21 février 2022
Il arrive un moment, où les bons souvenirs s’éclipsent au profit des mauvais. Seuls des îlots de bonheur passés subsistent, mais toujours encerclés par des regrets et des remords…
On en vient à proposer à Dieu qu’il prenne notre vie en échange de la protection de celles de ceux que l’on aime. Mais c’est totalement stupide. Il n’y a qu’avec le prince des enfers que l’on peut faire un tel pacte… Mais avec Dieu, on ne fait pas de troc, ni de négoce…
Dieu, on le prie humblement, tout simplement, d’épargner ceux que l’on aime, en espérant que notre supplique sera exaucée. A quoi sert la vie si on ne peut la donner à ceux qu’on aime ? C’est une question qui devient récurrente.
Nos enfants nous ont donné tant de bonheur, tant de joie, tant de fierté et nous sommes là, impuissants à leur donner une vie heureuse et installée dans la société…
Aucun jour ne passe sans que l’on se fasse reproche de n’avoir pas su que nous étions incapable d’assumer un avenir à nos rejetons, et en conséquence d’avoir contribué à les faire venir au monde dans un purgatoire qu’ils n’ont pas mérité…
Incapables de réussite et également dépourvus des bons gènes, probablement, leur héritage en terme de savoir être, de parrainage, d’appui, de recommandation et aussi de chance est des plus mince et ça, nous aurions du en être conscients…
Enfants, vous nous avez donné infiniment plus que ce que nous avons été capable de vous transmettre…
Tous les parents et enfants ne sont pas dans cette situation, fort heureusement !
Il suffit de regarder autour de nous… Même des gens modestes ont réussi la vie de leurs enfants… Ce qui prouve que la classe sociale n’est pas forcément en cause… Certaines qualités sont requises, comme l’entregent, la capacité relationnelle, une certaine extraversion, un potentiel commercial, sont plus utiles que toute autre compétence, tout autre sérieux, tout autre potentiel de travail, toute autre technicité…
Quand on ne possède pas ça, à quoi bon donner la vie à des innocents ?
Nous, parents irresponsables qui avions cru que nous étions altruistes, désintéressés, généreux, gentils, bienfaisants, alors que sans le savoir nous avions été les pires égoïstes, empochant les joies et les bonheurs que prodiguaient nos enfants, sans savoir que nous ne les paierions pas de retour…
Et si un jour nos enfants s’apercevaient de cela ? Et s’ils se mettaient à nous en faire reproche ? Et s’ils venaient à nous haïr ? Ce serait la pire des punitions ! Pire que l’enfer sur terre !
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