mardi 3 juillet 2018

L'armée infiltrée par la cinquième colonne


La présence croissante de musulmans au sein de l’armée suscite l’inquiétude

Selon un récent article du Canard Enchaîné, cité par Le Salon Beige, la présence croissante de soldats de confession musulmane au sein de l’armée française serait un véritable sujet d’inquiétude au sein des états-majors.

D’après une source militaire citée dans l’encadré, « les chefs de corps ont reçu une note pour leur demander de veiller au grain et d’indiquer tout signe de radicalisation ». Aussi, quelques recrues auraient d’ores et déjà été mises à l’écart. Outre le risque qu’un militaire engagé dans l’opération Sentinelle (protection du territoire national) ne retourne son arme contre la foule ou ses camarades, l’inquiétude plane également sur les anciens soldats, qui pourraient, une fois retournés à la vie civile, se radicaliser et rejoindre les rangs de l’État islamique. « Un phénomène non mesurable mais qui pourrait avoir déjà touché plusieurs dizaines d’ex-militaires aguerris », précise le Canard.




Si l’on en croit une enquête menée par Christophe Bertossi, de l’Institut français des relations internationales (IFRI), les effectifs de l’Armée française comptent entre 10 et 20 % de soldats musulmans en 2005, pour la plupart d’origine maghrébine. D’après Olivier Roy, politologue spécialiste de l’islam, il y aurait près de 10 % de musulmans sous l’uniforme. « Il suffit de compter le nombre d’aumôniers musulmans pour s’en rendre compte », expliquait-il au Monde des Religions en mars 2015.

La France étant engagée sur de nombreux théâtres contre des groupes islamistes, ce constat a de quoi soulever des questionnements quant à leur loyauté. D’autant que les exemples de tensions voire de mutinerie existent.

En 1990, un rapport remis par le colonel Yves Biville, chef du Centre d’études sur la sélection du personnel de l’armée de terre (Cespat), au ministre de la défense de l’époque, Jean-Pierre Chevènement, note « l’attitude intransigeante et revendicative tournant à la provocation » de certains JFOM (jeunes Français d’origine maghrébine). Évoquant « la surdélinquance au sein même de leur régiment », le rapport cité par Le Monde Diplomatique explique en outre que « les JFOM commettent 3,5 fois plus de désertions, 6 fois plus de refus d’obéissance, 6 fois plus d’outrages à supérieurs et 8 fois plus d’insoumission ». 

En 1999, sur le porte-avions Foch, le journal communiste L’Humanité rapporte qu’une soixantaine d’engagés volontaires musulmans ont pris en otage leur officier pour protester contre une punition collective. Cette sanction aurait été infligée à la suite d’une rebellion survenue alors que des Super-Étendards avaient frappé le Kosovo, considéré par les recrues musulmanes comme un sanctuaire islamique.

Récemment encore, en 2009, l’état-major a reconnu, auprès de Libération, que « moins de cinq » engagés volontaires de l’armée de terre (EVAT) ont exprimé, en 2008, le souhait de ne pas partir en opérations extérieures « pour des raisons confessionnelles ». Il s’agissait de jeunes musulmans ne souhaitant pas combattre d’autres musulmans en Afghanistan. « Ces cas sont rarissimes (moins de 0,01% des engagés) mais ils existent », précise Jean-Dominique Merchet.

En 1996, après l’abandon de la conscription par Jacques Chirac, l’armée s’est retrouvée confrontée à des besoins de recrutement et a dû élaborer des stratégies pour séduire également les « minorités visibles » que sont les femmes mais aussi les personnes d’origine étrangère. Depuis, leur nombre ne cesse d’augmenter, au point qu’en 2006, l’institution militaire a dû instaurer une aumônerie musulmane.

Aujourd’hui, au regard de cette croissance et des antécédents précités, la question de leur loyauté peut effectivement être posée, à l’heure où 300 musulmans (sur un équipage de 3 000) sont engagés à bord du porte-avions Charles de Gaulle au Moyen Orient.

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