La
« vieillerie »… c’est quand on ne cherche plus à se battre, qu’on n’a
plus de motivation, qu’on ne fait que survivre… La force mentale diminue, ce
qui est finalement bien plus pénalisant que la régression de la force physique.
L’autre
jour, j’étais dans une démarche comportant un problème de paperasse… Je
n’entravais que dalle ! Moins je comprenais, plus je stressais sans
pouvoir reprendre le contrôle sur moi-même. C’était comme une sorte de
dépression momentanée ! Désespéré, j’en ai pleuré comme un gosse
abandonné… En progressant petit à petit, dans mes difficultés de compréhension
des problèmes, j’ai fini par me calmer ; mais il reste cependant à ce
jour, une inconnue et cela me tracasse. « Et si je m’étais fait
avoir ? Et si le mec allait m’arnaquer ? Et si je ne reçois jamais le
document ? Et si, et si, et si… ».
C’est
dans ces cas-là, que je me rends compte de l’incapacité qui s’est emparée de
mon cerveau, qui m’empêche de pouvoir rapidement faire la part des choses, de
prendre les mesures appropriées et surtout de dominer la situation…
……….
Inversement,
avec l’âge il y a des trucs qui ressortent et que notre cerveau avait occultés
du temps de notre période de pleine activité. Certains traumatismes sont
enfoncés au plus profond par notre cerveau, afin de nous permettre de continuer
notre vie le plus normalement possible.
Certains
sont traumatisés et doivent suivre un traitement et d’autres ont cette faculté
de tout prendre sur soi… En fait, ils ont la capacité de mettre ces évènements
dans une poche du cerveau avec leur mouchoir par-dessus…
Il
en a été le cas pour mon père, pour deux sujets : Son enfance malheureuse
et l’attaque Allemande au nord de Givet où il a été bien prêt de perdre la vie…
Ce n’est qu’au bout de plus de cinquante ans qu’il a eu envie de raconter ces
choses de sa vie…
Me
concernant, j’ai mis vingt huit ans avant de mettre noir sur blanc, les
évènements qui furent dangereux pour ma vie, mais qui furent à mon avis bien moins
terribles que ceux de mon père.
Il
y a un autre sujet, dont j’ai très peu parlé, c’est ma première vie de couple
dans la famille de ma première femme. Depuis ma séparation, il y a bientôt
vingt-neuf ans, j’ai fait le ‘black-out’ total dans ma tête et ne me suis
consacré qu’à mes petits « à moi », dans mon deuxième couple…
Je
ne pense pas que je raconterai d’un seul coup tout ce passé d’avant… Cela
viendra comme cela pourra, sujet par sujet, bribe par bribe.
Mes
pensées de ce jour, ce sont de grands remords pour avoir accepté de couper
totalement les ponts avec le reste de la famille de mon ex. Pourquoi ai-je
accepté ce dictat ? Mon nouvel amour m’a aidé à occulter celui que je
portais à l’égard de mes petites filles… Elles étaient trois… La plus grande
doit avoir quarante et un ans, le même âge que ma nièce…
Elle
était très proche de moi, trouvant la tendresse, que son père psychorigide lui
refusait…
Je
n’ai même pas pensé qu’elle éprouverait un grand vide d’affection et risquerait
de faire des conneries… Elle a, paraît-il, dès qu’elle l’a pu, tout fait pour
couper les ponts avec ses parents et nul ne sait ce qu’elle est devenue.
J’aurais
du garder le contact avec elle et ses sœurs. J’aurais du désobéir à cette
vengeance de mon ex : Ce « tout ou rien » qui m’était imposé…
Je
ne l’ai pas fait, préférant m’investir exclusivement dans mon nouveau nid. J’ai
eu tort, bien sur ! Et cela ressort maintenant.
J’espère
que ma petite Lilou ne s’est pas perdue en voulant se sauver, mais franchement
j’aurais du être son confident, son conseiller, ce que hélas, je n’ai pas fait
et… je m’en veux beaucoup ! Comment ai-je pu mettre mes sentiments sous le
boisseau et abandonner Lilou à son sort ?
La
« vieillerie », c’est aussi le moment venu de l’expiation.
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