Ecrit
le 21 août 2017.
Il
est vrai que je pourrais passer mon temps à dégoiser la langue fleurie de mes
vieux, du genre Ménilmuche ou Contrescarpe… Mais à quoi bon ?
Les
temps ont changé et les cinquante mots des jeunes cailleras qui ont envahi nos
rues, ont appauvri une langue Française que je ne reconnais plus…
……….
Aujourd’hui,
mon petit Toto est parti pour aller « taffer », comme il dit… Il
était triste après 3 semaines de vacances, chez nous, avec un temps de merde…
Cela m’attristait pour lui…
Quand
j’étais actif, j’aimais le jour de la reprise du boulot, comme j’aimais, bien
plus jeune, la reprise de l’école… Je devais être quelqu’un de pas normal…
C’était une sorte de drogue, une décharge d’Adrénaline qui me donnait l’ivresse
d’aller au combat, même s’il ne s’agissait que de « taf », avec les
appréhensions, le stress, mais aussi l’envie de vaincre à tout prix !
Revenant
à mon Toto, Il m’est difficile de comprendre son désarroi et pourquoi il va à
reculons au boulot, alors que ses relations de travail sont quand même
‘potables’. Il me peine beaucoup… J’ai eu le cœur serré, très serré… Cela m’a
rappelé mes parents, qui avaient les larmes aux yeux dans leurs vieux jours, à
chaque fois que nous partions…
Et
ben, c’est notre tour… Ma femme pleurait ce matin et moi, j’ai fait un gros
effort pour ne pas avoir la larme à l’œil. Parfois, je le reconnais, je n’y
parviens pas… On le reverra à la fin de la semaine, pourtant…
Dans
deux jours, ça sera plus difficile… Car après-demain, c’est mon Kikson qui repartira
chez lui, pour retrouver sa bergère… Et ce coup-là, on en aura pour des mois de
séparation…
On
a passé trois semaines de bonheur avec nos trois morpions. On a fêté les trente
quatre piges du Kiki… Ce n’est pas tous les ans qu’il souffle ses bougies à la
maison ! Que demander de plus ?
L’histoire
se répète… Quand j’étais jeune, je partais sans me retourner, avec juste un
petit pincement au cœur tout au plus. Je ne pouvais pas comprendre pourquoi mes
parents pleuraient… Maintenant… je comprends… C’est à chacun son tour de
vieillir et de ressentit les choses d’une autre façon… Comme des vieux…
La
« vieillerie »… c’est quand on ne cherche plus à se battre, qu’on n’a
plus de motivation, qu’on ne fait que survivre…
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