dimanche 13 avril 2014

Ô toi, qui te refuses à Pharaon



Ô, toi, qui te refuses à moi, que viens-tu faire en mon Palais ?
Est-ce pour te jouer de ton Roi, que tu viens le narguer ?
Tu sais, car tu es femme, que tu es ma faiblesse. Ne profites-tu point de cet avantage ?
Soit donc mienne, car je n’aspire qu’à régner sur ton cœur, non sur mes sujets.
Avec toi, je serais fort, car mon cœur serait vaillant. Par amour pour toi je laisserais mon royaume.

Pourquoi ne m’aimes-tu pas ? Pourquoi ne pars-tu pas ? Pourquoi viens-tu ici me regarder périr ? Es-tu à ce point si perfide, que de mon tourment tu puisses tirer un malin plaisir ?
L’ennemi à nos portes attend notre riposte. Es-tu envoyée par eux afin de me détruire ?
Car tu sais, que de dépit, je ne saurais combattre et que la victoire désormais est acquise à ceux qui nous assiègent…
Ne t’approches plus, je ne peux résister ! Cesse, te dis-je ! Arrête tes pas ! Ne me touche pas !

Mais que fais-tu ? Pourquoi tes bras poses-tu autour mon cou ? Pourquoi ton parfum m’envahit et m’enivre ?
Ton corps souple et chaud se colle au mien… Ta bouche si douce effleure mes lèvres… Je reste interdit, ne sachant si je dois t’enlacer. Toi, qui depuis toujours t’es moqué de moi. Est-ce par pure tactique, pour sauver tes biens de la défaite, que tu simules un amour depuis toujours refusé ?
Ton corps se moule sur le mien, ta bouche fait céder la mienne. Mes mains attirées par toi, se referment sur ta taille. Je suis envahit par mon désir pour toi. Qu’importe si tu me mens, si tu n’es que stratagème…
Nos lèvres se dévorent et font naître un frisson. Je te serre plus fort. La pointe de tes seins durcis attisent mon plaisir. Sur ma cuisse je sens la douce moiteur de ton intimité.
Je ne résiste plus. Mes mains s’emparent de ton corps. Je caresse tes fesses jusqu’aux endroits de ton plaisir. J’effleure tes reins pendant que d’un souffle rauque tu me déclares ton amour.
Tes soupirs font monter mon désir. Tes mains sur ma nuque sont comme cent mille étoiles…
Je glisse une cuisse entre les tiennes et je perçois à travers ta robe fine ton plaisir si fort que pour le mieux sentir je fais glisser ce dernier rempart par-dessus tes épaules.
J’embrasses ton cou qui frémit, puis tes seins qui se redressent. Je m’attarde à en mordiller un et à pétrir l’autre dans mes doigts avides, pendant que tu halètes, alanguie, dans l’attente de moi.
Un genou à terre, j’embrasse ton ventre, puis ma main glissée entre tes cuisses, je maintiens tes fesses et ramène ton antre vers ma bouche affamée. Je te déguste enivré de tes parfums et de ton plaisir…

Demain, c’est certain, à la tête de mes soldats, je gagnerais la bataille. Mais cette nuit l’amour sera notre seule envie, notre faim notre soif, notre vie…

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