Aujourd’hui je suis allé voir
celui qui est mon ami depuis 32 ans. Le voyage parmi ceux qui travaillent, ceux
qui vont travailler, ceux qui sont actifs, me remettait dans la disposition
d’esprit la plus positive, celle d’être parmi les gens utiles, qui servent à
quelque chose, qui fabriquent, qui inventent, qui construisent…
Cela m’a ragaillardi,
d’autant plus que je me dirigeais vers une importante zone industrielle, où
l’activité a toujours été une ruche dans laquelle j’ai vécu, avec laquelle j’ai
travaillé. Une zone industrielle qui sentait bon le travail et le savoir-faire…
J’ai sillonné en voiture les
villes d’Ivry et de Vitry (sur Seine)… Plus je roulais, plus j’apercevais des
friches industrielles, des entreprises fermées, des devantures murées de commerçants
divers et variés…
Hélas, le rêve s’est achevé,
je suis dans le réel d’aujourd’hui. Je suis allé chez mon ancien marchand de
matériel… Il a changé de mains. Mais il n’y a plus que trois personnes, patron
compris, alors que quelques années auparavant, il y en avait huit. Il est vrai
que les clients n’attendent plus leur tour. Je suis le seul et j’en ai croisé
seulement un autre en repartant…
Punaise ! Là aussi, la
crise a frappé très fortement, plus qu’aucune crise de toutes celles que j’ai
eu à connaitre…
Avec mon pote, on a mangé
dans un petit rade aux deux tiers vide… Puis, après avoir évoqué le bon temps,
nous sommes repartis chacun de notre coté, avec des étoiles dans les yeux.
Pendant mon voyage de retour,
dans ma tête, ce n’est plus ça. Je ne ressens plus que le sentiment
d’appartenir à une ruche vide et même de ne plus appartenir à aucune ruche…
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