Écrit le 25 février 2014
Je devais avoir sept ans. Nous
étions partis en pique nique, un Dimanche, à la montagne au dessus de Nice avec
ma petite sœur qui avait un an environ.
Il faisait beau.
Mais, soudain la température de
ma sœur est montée à 41°C
(ma mère avait toujours un nécessaire médical dont le thermomètre faisait
partie). Ma sœur faisait une convulsion thermique. C’était impressionnant. On
ne voyait plus que le blanc de ses yeux. Ses heures étaient comptées.
Nous sommes redescendus à une
vitesse incroyable. Les pneus de la voiture crissaient à chaque virage de cette
route en lacets. Mon père doublait les gêneurs avec une habileté insoupçonnée.
Nous nous arrêtions dans chaque
village. Mon père tambourinait à chaque pharmacie, chez chaque médecin.
Au 4ème ou cinquième
arrêt, enfin, un médecin entrouvrit ses volets, en disant que c’était dimanche
et qu’il était de repos.
Mon père, fut si convaincant, (et
c’est un doux euphémisme), que le Médecin, motivé par la peur, plus que par la
conscience professionnelle, s’exécuta promptement, d’autant que mon père
entreprenait de défoncer la porte.
Ma sœur fut sauvée…Ma sœur ne
peut s’en souvenir, mais moi, je m’en souviens…
Je me souviens surtout de la
panique de mes parents, de leur angoisse, de cette course folle, de ces
menaces, de ce ton méchant et déterminé de mon père, prêt à tout pour sauver sa fille, à l’encontre de ce médecin sans
conscience
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