Une île parfumée.
Des cocotiers, des arbres à pain.
De l'eau pure descendant de la montagne.
Un climat toujours exquis.
On y vit à moitié nu.
On travaille quand on veut.
On mange et on dort au rythme des jours.
A l'abri des pauv'cons qui emplissent les
continents.
Mais le rêve a une
fin.
Ici on se caille les miches en hiver.
On fond comme du beurre en été.
Les gens vont au travail comme des zombies.
Mais ils sont malheureux quand ils n'ont
plus de travail.
Le type d'en face range sa caisse devant votre portail.
On est obligé de repartir en guerre contre
ce con, alors qu'on voudrait la paix.
Les voisins aux bonjours obséquieux, vous
dénoncent à la mairie, pour quelques feuilles sur le trottoir.
Les gens se cachent derrière leurs rideaux,
observent et font les rumeurs.
Ici, les cons sont rois, les cons sont
légions, les cons sont égoïstes et vaniteux. Ici, il faut trier pour trouver les gens bien.
Ici, on est toujours le con de quelqu'un
d'autre.
La réalité est
difficile à affronter.
Alors ? Il faut ne fréquenter personne.
Juste un petit bonjour, à des cons qui ne
répondent pas, ou bien à d'autres qui voudraient nous tirer les vers du nez.
Rester dans un monde intérieur où les
passants sont des ombres sans importance.
Et enfin, dormir,
pour retourner sur l'île de nos rêves, là où l'on est si bien...
Écrit le 25 mars 20121
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