mercredi 31 juillet 2013
La subjectivité est plus dangereuse que les "parties prenantes"
Pourquoi ma vie est si inutile ?
La vraie vie, c'était cela. Se battre, pour parvenir à remplir les objectifs que l'on me fixait, ou bien, beaucoup plus souvent, les objectifs que je me fixais à moi-même.
Il me fallait me faire violence pour rassembler toute ma pugnacité, mon énergie, pour remporter de petites victoires, ou pour rebondir après de grandes défaites.
La vie pour moi, c'était cela : se battre au quotidien. Les petites victoires étaient ce qui m'aidait à tenir, contre vents et marées. Ne pas accepter l'injustice ou l'iniquité, ne pas être terrassé par la défaite, ne pas être le jouet des évènements. Ne pas se laisser piétiner par les prédateurs et pourris de tous poils. Sauver sa vie et parfois celle des autres.
C'était beaucoup d'énergie. Avec de la satisfaction au bout.
Maintenant, il n'y a plus d'énergie, il n'y a plus de satisfaction, il n'y a plus de motivation à la vie.
C'est dans le souvenir que se trouve l'espoir. Étrange réflexion due à un présent qui semble bien vide et si inutile.
Je sais encore tester les gens...
Il y a cinq ans, j'avais appelé Gland, on avait bouffé ensemble.
Je m'étais en quelque sorte imposé. Il n'avait pas osé refuser.
Cette année, ils étaient une ribambelle invités par Nène. Je ne me suis pas manifesté, d'ailleurs je n'avais pas leurs numéros de téléphone.
J'ai attendu qu'on m'appelle. On ne m'a pas appelé. Et pourtant j'avais écrit dans un mail à en réponse à Gigi que je serai là-bas le vendredi 21 juin... J'avais indiqué mon numéro de tél...
Ce petit test a fonctionné. Je n'ai jamais été intégré à cette promo. Je les aime, mais ce n'est visiblement pas partagé. Je n'ai pas voulu m'imposer, j'ai eu raison. Mais je suis si triste, d'être si peu de chose pour certains...
Même en amitié, aimer sans être aimé est douloureux.
Qui m'a félicité pour mon commentaire sur la soirée ? Mouche, le Pégo, Nène, Guimé, le Major, Raso, Eugène, Twain, Etienne.
Qui m'a félicité pour mon mariage il y a deux ans ? Jerph, Gland, Twain, Eugène, Gaga, Guimé, Jean-Louis M.
Qui m'a fait l'accolade la plus apparemment sincère ? Bacchus.
mardi 30 juillet 2013
Retrouvailles de la 121ème
Mon monde merveilleux des souvenirs
Hélas le temps qui passe ne ressert pas les plats une seconde fois.
Mais j'ai le droit d'aller dans mon carré magique autant de fois que j'ai envie, autant de fois que nécessaire pour remonter mon moral pendant un temps, comme un plein de carburant fournit une certaine autonomie, un certain rayon d'action...
Cognitivité
Cette solitude me va bien. J'écris ce que j'ai envie d'écrire, lorsque j'en ai envie.
Je suis en train de peaufiner une stratégie pour nos retrouvailles de promo la semaine prochaine. La veille, plusieurs de mes collègues et moi-même serons arrivés . J'ai résolu de ne pas appeler ceux qui arrivent la veille, comme moi. S'ils m'appellent (ils savent que je serai là et ont mon numéro), j'irais bouffer avec eux le vendredi soir et(ou) le samedi midi. S'ils ne m'appellent pas, ça sera classé. Cela sera une sorte de test. Je ne veux pas avoir l'air de m'imposer, alors que mon souhait n'est que de les revoir; pas de me faire haïr, pas de gêner, pas d'être envahissant...
Ma deuxième préoccupation c'est mon habillement. Un treillis + un uniforme + une redingote ? Est-ce que j'emporte un ciré blanc en cas de pluie ? Chapeau blanc, ou chapeau de brousse Australien en cas de canicule ? Est-ce que je cherche inconsciemment à les repousser par une sape particulière ? Pourquoi toutes ces questions insignifiantes dans ma tête ?
Je suis devenu comme... Une femme, on dirait ! Pourquoi attaché-je autant d'importance à mon apparence ? Je n'étais pas comme ça, dans le temps. Mais plus ça va, plus je deviens ainsi... Est-ce que le déséquilibre de fonctionnement de mon hémisphère gauche au profit de l'hémisphère droit est de nature à me faire devenir une autre personne dans mes préoccupations et mes comportements ? En tous cas, ma cognitivité (hémisphère gauche) est de plus en plus indigente, je m'en aperçois chaque jour, hélas, mais heureusement (que je m'en aperçois) !... Quoique... Ne pas être conscient de ma décrépitude serait peut-être meilleur pour moi... Seuls les imbéciles sont heureux. Je suis devenu imbécile dans mes comportements, mais pas dans la conscience de ma dégradation...
Alors c'est l'hémisphère droit qui prend le contrôle, le cerveau de l'esthétique, de la forme des choses et qui se refuse à la raison...
NDLA : Finalement, ils ne m'ont pas appelé... Ils se sont appelés entre eux. J'ai su qu'ils étaient huit, Qu'ils se sont contactés, qu'ils ont bouffé ensemble, le vendredi soir et le samedi midi et donc... que je n'avais rien à faire avec eux... Je me demande bien pourquoi les avoir revu le samedi soir ? Il y avait tout le monde, y compris ces huit-là...
dimanche 28 juillet 2013
Quel bonheur de pouvoir à nouveau bricoler
J'ai commencé début Juillet à rénover mon escalier qui commençait à devenir une ruine... Mes fils m'ont aidé.
Démolition, terrassement, transport en décharge, maçonnerie...
Aide mémoire : dérèglement climatique
vendredi 26 juillet 2013
1940 - Une défaite programmée
Cet homme aujourd'hui disparu, m'a raconté cette épopée hors du commun.
09 mai 1940
mercredi 24 juillet 2013
Nono assassiné dimanche 8 juin 2008 en Algérie.
Tu étais un compagnon souriant, enjoué, que toute notre promotion appréciait et aimait.
lundi 22 juillet 2013
" N'ai-je donc tant vécu que pour cette infâmie et ne suis blanchi dans les travaux guerriers, que pour voir en un jour, flétrir tant de lauriers "
Écrit le 10 juin 2013
Pour ma part, j'ai rebondi à chaque échec et j'ai eu des petites victoires, pour compenser les déceptions. Je m'étais habitué à cela, jusqu'au jour où...
Jusqu'au jour où j'ai terminé ma vie professionnelle par une défaite définitive, sans rattrapage possible, sans rebondissement possible, sans autre chapitre à construire.
"La vieillesse est un naufrage", comme l'ont dit Châteaubriant et de Gaulle. Ils avaient bien raison. Ils ne parlaient pas seulement des régressions physiques et mentales, mais aussi de cet abominable écrasement de notre fierté et de notre raison d'être.
Avaient-ils dans la tête également, la répercussion sur le couple ? Étant donné leur position privilégiée, je n'en jurerai pas ! Mais de fait, Quand un homme passe dans cette régression qui est aussi financière, beaucoup de compagnes deviennent méprisantes, dévoilant ainsi, la véritable nature de leurs sentiments qui n'étaient qu'intéressés...
Moralité : Si vous n'appartenez pas à une classe aisée, ne vous mariez pas si vous avez l'intention d'aller jusqu'à la retraite !
Des parasites humains
Que j'aimerais écraser certains parasites humains, comme on le fait impunément des doryphores ou autres punaises, limaces, chenilles !
Il en est un récemment, pour lequel j'aurais aimé être son patron, rien que pour l'embaucher et pouvoir le licencier pour faute professionnelle. J'aurais même souhaité une guerre pour pouvoir le zigouiller (trucider) tout à loisir.
Mais mes fantasmes ne se réaliseront pas. La société protège les gens nuisibles encore plus que les humains sensibles et sympathiques, hélas !
De plus, quand on est dans un système qui cache l'identité et permet le harcèlement en toute impunité, il n'est d'autre solution que de s'installer ailleurs, puisque la défense de notre territoire est impossible.
dimanche 21 juillet 2013
Nouveau blog : Nouvelle aventure
L'argent n'achète pas l'amour
Pourquoi ai-je mis autant de pognon (3x90€, y'en a qui rigolent, mais pour moi c'est beaucoup), hors de mon budget déjà déficitaire ?
Je voulais qu'il n'y ait pas de jalousie (tous le même), mais pourquoi si cher ? Je crois que d'une certaine manière, je cherche à acheter leur amour. Cela est stupide, je sais.
Je me sens si coupable de n'avoir pas su les élever. Je me sens responsable de n'avoir pas su leur donner une bonne orientation scolaire, de n'avoir pas su les faire résider dans une région pleine d'activité et d'embauches, de n'avoir pas su leur communiquer un tempérament d'aventurier et de fonceur, de n'avoir pas eu de réseau de relations pour les faire embaucher, de n'avoir pas su leur donner l'exemple, tout simplement.
Je les ai trop protégés.
Rempli de remords, je veux au moins leur montrer mon amour. Mais est-ce que cette débauche d'argent atteindra son but ? Je ne le crois pas.
Écrit le 30 juillet 2014 :
Cette année, j'ai serré les boulons. Mais ils m'aiment autant. C'est aussi dans leur intérêt que l'on ménage l'argent. " Qui veut voyager loin, ménage sa monture".
Ils ont compris que je n'étais pas (ou plus) ce Papa aisé qu'ils ont cru avoir. Les parents de leurs copains travaillaient (et travaillent encore) à deux payes par foyer, dépensaient moins mais économisaient beaucoup. J'ai fait ce que j'ai pu pour eux et maintenant, je peux peu, avec une seule retraite. Mais ils l'ont compris. Il a simplement fallu que j'explique. Que je parle de déficit, d'économie, de nécessité qu'ils deviennent autonomes...
Voilà, l'argent n'achète pas l'amour. Heureusement, parce qu'il y a encore l'amour malgré tout... Cela rend mon sentiment de culpabilité plus supportable et cela m'aidera à m'en débarrasser...
Écrit début 2021 :
Pour Noël je leur ai acheté à nouveau 3 mobiles (Blackberry modèles 2013 invendus à 98€/pièce), mais là, question budget ça allait mieux... J'adore mes fistons !!!
L'absence de l'ami
On cherche à recueillir son souffle, mais on ne sent rien contre la joue... L'air qu'il semble appeler ne circule plus... On enserre son poignet, le pouls ne bat plus, le pouls est éteint... On ne sait pas si c'est vrai, ou si l'on s'est trompé... On recommence... On scrute sa poitrine qui ne bouge plus...
Alors, on dit « Il est mort »... On se regarde tous, pour mieux se rassurer de notre propre existence, puis on le regarde lui, comme si, l'on n'y croyait pas... Comme si, ce n'était pas possible...
Cela fait une éternité... Peut-être une minute... On regarde l'heure, pour la consigner... Parce qu'il faut que la mort soit consignée, figée pour l'éternité... On se regarde à nouveau, désemparés. Dans nos yeux, on le voit lui, il y a quelques instants... Ses yeux clignaient, sa bouche cherchait la respiration qui manquait à ses poumons envahis par le sang... Il cherchait à nous dire, il cherchait à nous rassurer... Et maintenant, tout est fini...
Son regard nous fait peur. Alors nous fermons ses paupières, pour nous rassurer, pour feindre de croire qu'il s'est endormi. Alors que nous ne pouvons supporter ces yeux qui nous donnent honte d'être encore vivants...
Alors, nous nous agenouillons autour de lui, pendant que le crépitement du combat continue. Nous récitons le « Notre Père », parce qu'on n'en sais pas d'autre, tête baissée... Fermant les yeux, je le revois, vivant... C'était, il y a quelques minutes, qui semblent déjà si lointaines, comme dans un passé irréel... Il donnait ses ordres sous le feu ennemi, et demandait au radio la liaison avec le PC... J'entends encore sa voix précise et assurée...
« Ainsi soit-il » !... Ami fidèle, tu es parti... Ton ombre est passée au dessus de nous...
Nous nous relevons.
Nos cœurs battent très forts, comme est forte notre émotion. Notre douleur est vive... Elle ne nous lâchera plus, jusqu'au dernier jour d'engagement armé...
Elle déclenchera notre haine et assoiffée de vengeance, elle armera nos bras, pour frapper encore et encore...
Mille euros mensuels de plus...
Mille euros ! C'est peu de chose. C'est la différence entre un budget inextricable et l'aisance, la facilité, l'insouciance.
Ce serait la possibilité de partir en vacances, ce serait le restaurant et le cinéma sans compter. Il y aurait de petits séjours à la mer, l'Olympia, la Traviata à l'Opéra Garnier. Il y aurait des visites à la famille dans le midi, aux amis de promo. La vie serait douce et onctueuse...
Oui, mais je n'ai pas ces mille euros mensuels qui font la différence. Il me faut me débrouiller avec Leclerc et Aldi, grouper démarches et emplettes dans un même voyage, fermer le chauffage quand j'ai dépassé le budget. Il me faut choisir entre lunettes pour moi, ou lunettes pour ma femme, cette année ou bien l'année prochaine.
Les vacances ? C'est celles des autres que l'on regarde à la télé. Les vacances c'est "peut-être un jour, quand les enfants ne seront plus à charge", en espérant que nous ne serons pas grabataire et que nous pourrons encore profiter de la vie
C'est une situation que l'on n'a pas choisie, mais que l'on subit. C'est la vie !