lundi 22 septembre 2025

Mémoires et radotages (658) – La vie dans les meutes humaines

 


Ecrit le 21 septembre 2025

Que faut-il penser, de ma vie durant ces trois quart de siècles ?

A part trois exceptions, l’une au lycée, pour une solution de géométrie descriptive enfin comprise par le professeur, où je fus acclamé pendant une minute par presque toute la classe, la suivante chez ICOPFREF où ma variante d’interprétation fut appréciée comme meilleure par le maitre de stage et fut applaudie par l’ensemble des stagiaires pendant  20 secondes et enfin la dernière chez M&P où mon savoir faire économiste auprès des clients fut grandement apprécié par le patron et envié voire jalousé par mes collègues qui hésitaient entre fayoter auprès de moi ou bien me faire des vacheries, ce qui aurait été assez risqué pour eux, paradis qui dura 2ans… Mes exploits techniques, mathématiques, informatiques, rédactionnels, organisationnels, économiques… ne furent jamais appréciés pendant ces trois quarts de siècles (moins 2 ans, 1 minute et 20 secondes)…

Et pourtant, je me dis que j’aurais probablement valu mieux que cela… Il est difficile de savoir si j’ai raison ou tort… Parce que je me dis en toute impartialité, que si l’on n’est pas apprécié ni reconnu, c’est que l’on doit être mauvais, et donc que l’on a mérité son sort… Les autres étaient meilleurs et donc c’est tant pis pour moi ! Certes, il y a des domaines dans lesquels j’ai toujours été mauvais, par exemple le commercial… Je ne sais pas vendre, c'est-à-dire que je ne sais pas faire rêver, tromper, escroquer les clients potentiels, de la même façon, que les commerciaux ne pouvaient pas me vendre quoi que ce soit, en me vendant du rêve !

Mais sauf qu’en regardant le travail des autres, leurs résultats, leurs rentabilités, le taux énorme d’erreurs de certains, lesquels par ailleurs étaient  très appréciés de nos supérieurs… Je voyais bien que quelques uns travaillaient assez bien mais que la grande majorité était vraiment médiocre et même très mauvaise !

Quand mon service, le plus mauvais (c’est pour cela qu’on me le confiait, pour que je me casse la gueule), en un an et demi devenait le plus rentable et celui où régnait la meilleure ambiance de l’agence… Je voyais bien, chiffres en mains, que j’étais le meilleur gestionnaire, le meilleur manager, le meilleur chef de service (bien qu’on ne me fit jamais l’octroi de ce titre qui m’aurait rapporté un salaire bien plus substantiel, ou même d’une prime exceptionnelle)…

J’ai depuis, compris en voyant les reportages sur les savanes et leurs animaux sauvages, que l’être humain se comportait très exactement comme les animaux…

Il y a le mâle dominant, qui fait grimper des sous-fifres pas trop capables, afin de s’attribuer des fidèles reconnaissants mais pas dangereux, pour garder son statut de mâle dominant.

Il y a les sous-fifres, dont la seule compétence est le léchage de cul et pareillement, l’enfoncement de ceux qui en dessous d’eux risqueraient d’être un jour bien vus et reconnus…

Et il y a les cons comme moi, qui malgré des efforts et des compétences au-dessus du commun, restent en bas de l’échelle, parce que c’est ainsi que la meute est constituée et se perpétue…

Je le vois encore et toujours, quand je sais que : faire, dire ou écrire, ne peuvent pas donner suite à aucune admiration, ou même approbation… Ceux qui s’y abandonneraient nieraient toute une vie passée à donner des coups de talons sur la tête de leurs éventuels concurrents, pour les repousser vers le bas  !

Ils sont absurdes ces animaux vaniteux et prédateurs… Car dans la vie des vrais humains, je l’ai expérimenté personnellement, contribuer à faire monter les gens compétents, est aussi un facteur de compétence et de récompense ! Mais ça, c’est dans des sociétés, (j’allais dire dans des communautés), où la qualité existe, le management participatif existe, les résultats financiers, humains, sociaux sont en vigueur et où la vie en société est primordiale…

Je ne l’ai expérimenté hélas que trop peu de temps… parce que les meutes ne songent qu’à détruire !

Je le constate encore maintenant : chacun monte sur la tête de l’autre, chacun nie l’autre et ne glorifie que lui-même. A quelques exceptions près, très rares, trop rares !!!

Mais comment puis-je le faire comprendre à mes enfants, eux, qui ne voient que les sales coups subis dans le monde du travail ???

         


4 commentaires:

  1. il est bien possible qu' on aurait pu faire mieux, mais on ne change pas le passé, et on a tous eu nos moments de gloire !
    Et puis aussi, ça veut dire quoi la réussite ? le pognon ?
    regarde un Rothschild par exemple, j' ai vu un reportage, et j' hésite entre un long purgatoire ou carrément l' enfer !
    Passe une bonne journée
    Amitié

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    1. Ben... on peut dire que j'ai été bien trop bas par rapport à mon savoir faire... Je vois bien par comparaison avec mes collègues de promo... Le don de la non-réussite !!! J'ai une retraite de merde pour un ingénieur... Je suis un ingénieur de merde...

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  2. Bonjour,
    On a plus souvent des vacheries lorsque l'on réussi que du lèche cul.....
    Le Tiot va mieux mais il dort beaucoup.
    J'espère que tou va bien chez vous.
    Bonne semaine

    Tiotte

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    1. C'est votre opinion... Mais la mienne, c'est qu'on empêche ceux qui pourraient réussir, de réussir : C'est ça les grosses vacheries !
      Très bonne journée

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