Écrit le 31 juillet 2023
Qu’est-ce donc, « exister » ? Il est difficile de répondre à cette question… Je crois que c’est d’aimer et d’être aimé… C’est séduire aussi…
Pour la séduction, j’ai été et je suis nul ! Pour l’amour heureusement qu’il y a mes trois fils ! J’ai encore un frère et une nièce… A un degré en dessous, j’ai l’amitié de mes deux amis…
Mais sinon combien de gens me détestèrent, par jalousie ou autre, je ne sais pas, alors que je ne leur avais jamais nui ??? Mais ça c’est de l’amour en négatif et donc qui est le contraire du sentiment d’exister. C’est exister en souffrance, en méfiance, en déception mais surtout pas en accomplissement satisfaisant de notre moi… L’enfer au lieu du Paradis…
Et puis il y a les limbes : C’est l’indifférence que l’on subit. Autant cela se comprend quand on traverse une foule de gens inconnus, autant cela est aussi traumatisant quand il s’agit de gens qui nous connaissent et que l’on a envie d’aimer (ou d’apprécier)…
Cela me fait souvenir de cette réunion il y a 13 mois… J’en ai gardé un traumatisme qui ne s’éteint pas… Il y a eu l’indifférence de la majorité, les propos peu amènes et même empreints d’agressivité de deux types… Heureusement le plus petit de la réunion a été très gentil avec moi, et là, pour lui j’ai vraiment existé et pour moi, il est le plus formidable, je l’estime et je l’aime, probablement parce qu’il fut le seul à me considérer, c’est possible !
Mais celui que je retiens (façon de parler), c’est celui qui s’est foutu de ma gueule en me faisant sentir le poids de mon insignifiance…
Pourquoi, oui, pourquoi, je ne lui ai pas mis dans la gueule ce que je savais sur lui ? Dans les années 80 ou 90, j’avais appris qu’il avait coulé sa boite artisanale et était parti carrément à la cloche de bois, laissant des ardoises à tout le monde, dont il avait trompé la confiance ! C’est vrai, quoi ! Pourquoi je ne lui ai pas mis ça dans la figure à cet escroc ? Probablement parce qu’il nous accueillait… Mais cela ne lui donnait pas le droit de me parler ainsi qu’il le fit !
Cela a été un des motifs qui m’ont fait annuler la réunion de cette année (les autres raisons étant les dépenses imprévues, la perte d'endurance pour conduire à cause de mon diabète et l’inflation (que ce putain de régime politique persiste à minimiser) ! J’ai ainsi équilibré avec difficulté mes comptes en n’y allant pas, mais surtout je n’ai pas pris le risque d’une autre expérience d’inexistence fantomatique et d’inutilité de ma présence…
Alors, il y a fort heureusement une autre façon d’exister : C’est « faire ».
Alors, je fais, avec la fatigue, la difficulté, mais aussi la satisfaction que je peux en retirer :
Je suis vanné : Mais content de moi… Et dans content il y a le mot con, je suis bien placé pour le savoir !
Mais « faire », (il faut en avoir conscience), c’est la façon d’exister des faibles, des petits, des exploités… Des pauvres cons, quoi ! J’en ai bavé (j’allais dire chié), pour parvenir à la retraite alors que des mecs comme celui dont j’ai parlé, fils à Papa, ont réussi terriblement mieux, mais avec rouerie, perversité, machination, vacheries et non par le travail qui use le corps, l’esprit et qui ne donne que le destin des sans grades… L’insignifiance, voilà ce que nous sommes par rapport à ceux qui savent exploiter les autres…
Qui donc existe ? Eux… ou nous… ? Les brillants ou les insignifiants ?
Je ne saurais répondre…
Dieu et Diable existent bien malgré leur position aux extrêmes !!!