Écrit le 15 mars 2023
Le plus grand traumatisme, avant les ravages physiques de la vieillesse, c’est cette fragilité sentimentale qui fait ressentir davantage le stress et le désarroi, c’est cette barrière invisible entre ceux qu’on aime et nous, c’est aussi ce sentiment de culpabilité envers ceux qu’on aime…
Nono m’a fait un bisou ce matin, avant de partir au travail : Ça m’a revigoré, comme un chargeur recharge sa batterie !
On peut le dire, nous avons besoin d’être aimé, ça fait du bien et ça rassure…
C’est peut-être un remontant naturel, un potentiel d’énergie renouvelable non encore exploité…
Il est vrai que cette foutue pandémie avec ses gestes barrières, ses masques et ses précautions, avaient totalement interrompu les bisous que nous échangions depuis que nos gamins sont nés… Il est vrai, qu’il est difficile de rétablir cette pratique interrompue si longtemps…
Mais je crois que Nono, qui est si sensible, a du capter mon désarroi et peut-être a-t-il compris ce que la perception vieillissante de son père impliquait dans un futur qui se rapproche !
Je regrette tant de n’avoir pas été suffisamment présent auprès de mes parents, de ne pas les avoir embrassés et dit que je les aimais autant qu’il aurait fallu… Certes, ils habitaient à 700 km et quand on travaille, on est prisonnier de nos activités, de nos responsabilités, de notre dépendance économique pour subvenir aux besoins de notre petite nichée et de la cherté des voyages…
Même mon frérot est a 1200 km… Seule famille qui reste de mes parents…
Bref ! J’ai eu un bisou de mon Nono… J’en ai déjà deux par semaine de mon Toto, et bientôt je vais en avoir de mon Kikson qui va venir nous voir… J’ai hâte ! Mais ça va durer si peu de temps…
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