Écrit le 26 décembre 2022
Mon petit freuze, tu m’as demandé il y a quelque temps, pourquoi j’écrivais tout cela et à quoi cela servait…
J’avoue que je n’ai pas su te répondre… Mais à la réflexion, il y a sans doute une cause ou des causes qui me poussent à le faire…
Il est probable que certaines mésaventures remontent à la surface et créent un besoin d’exorciser leur souvenir en en parlant… Et dans l’autre sens, j’ai besoin d’évoquer les souvenirs soit merveilleux, soit jubilatoires qui aident à exorciser les mauvais souvenirs, afin de les neutraliser…
Car, même si on a supporté comme on a pu les vacheries de la vie, dont l’origine est toujours humaine… en prenant de l’âge, alors qu’on croyait les avoir évacués, les traumatismes reviennent comme des cicatrices non refermées…
Alors si cela ne sert pas à grand-chose pour les tiers qui lisent ou écoutent, cela sert pour soi-même d’écrire ou bien de dire…
Le problème est plutôt dans l’expression orale que dans celle écrite ! En effet, avec l’âge, la narration verbale devient plus souvent une sorte de radotage (d’où le titre de chaque chronique). Ces propos gênent l’interlocuteur qui est lui, dans le présent immédiat et n’a que faire de ces évocations totalement hors de propos, puisqu’elles n’ont trait à rien de la situation présente… Ceci, sans compter les redondances de la narration verbale qui se crée au fur et à mesure, sans construction, sans correction…
Par contre lorsque les évocations sont écrites, elles sont plus construites, plus réfléchies et n’interfèrent jamais avec les propos d’autrui, puisqu’il n’y a pas de dialogue, d’autant que autrui n’est pas obligé de lire ni de répondre, ni même d’avoir une opinion…
Voilà mon petit freuze ma réponse telle que j’aurais pu te la faire si j’avais été un brillant homme de lettres, un personnage politique, ou un philosophe à l’esprit affûté et rapide dans l’élaboration de sa réponse…
Bisous, mon petit freuze.
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